Les prothèses de la main au centre d’une recherche

Quatre partenaires, dont la HES-SO Valais et l’institut de recherche IDIAP à Martigny, ont développé des algorithmes permettant à des personnes amputées de la main de mieux contrôler leur prothèse.

L’Institut informatique de gestion et les physiothérapeutes de la HES-SO Valais, ainsi que l’IDIAP, la Suva et le centre de recherche aérospatial allemand ont planché durant trois ans et demi sur le projet baptisé NINAPRO. Leurs résultats contribueront à améliorer le quotidien des personnes amputées de la main.

Les prothèses de la main qui existent actuellement peuvent effectuer des mouvements de fermeture, d’ouverture, et ceci avec une force relativement dosée. Grâce à la participation d’une soixantaine de personnes, dont une douzaine ayant perdu leur main, les chercheurs ont pu analyser une cinquantaine d’actions plus complexes.

«Il s’agit de mouvements pratiques comme ouvrir une bouteille, prendre un stylo ou couper du pain», a expliqué jeudi à l’ats Henning Müller, professeur à l’institut informatique de gestion de la HES-SO Valais. En croisant les différentes données, l’étude a finalement mis en évidence une quinzaine de mouvements qu’un porteur de prothèse pourra exécuter et qui seront reconnus sans faille.

Terminé en juin 2014, le projet NINAPRO «a débouché sur la création de la plus grande base de données au monde accessible publiquement regroupant des informations de personnes amputées et de personnes valides», précise Henning Müller. Autant de données qui serviront notamment aux producteurs de prothèses pour optimiser leurs produits.

Source 20 minutes.ch