«Une prise en charge précoce de l’autisme donne des résultats»

La Suisse doit absolument améliorer sa prise en charge des troubles du spectre autistique (TSA), qui touchent une personne sur cent. C’est la conclusion d’un rapport commandé par le Conseil fédéral, rendu public la semaine dernière.

Unique en Suisse, le Centre cantonal de l’autisme ouvre à la rentrée. Il doit combler de graves lacunes.

Les attentes suscitées par l’ouverture d’un centre cantonal sont aussi grandes que le désarroi des familles. «Neuf fois sur dix, elles arrivaient devant un pédopsychiatre qui n’avait pas vraiment de solutions.

Evelyne Thommen, professeure HES et membre de l’association Autisme Suisse romande, a donné un aperçu des besoins et des attentes des familles. « Pour les enfants entre deux et quatre ans, on propose deux heures d’accompagnement par semaine alors que les recommandations, c’est 20 heures. Les parents sont révoltés ».

Les suivis mis en place sont « très variés ». De nombreux enfants autistes qui ne souffrent pas de déficience intellectuelle devraient pouvoir intégrer l’école ordinaire.

Le centre se placera « au-delà » des controverses sur les causes de l’autisme, biologiques ou psychologiques. « Aujourd’hui, on ne considère plus ces situations comme le résultat de dysfonctionnements familiaux », a rappelé le conseiller d’Etat Pierre-Yves Maillard.

Le lancement de la chaire et du centre ont bénéficié d’un gros coup de pouce du mécène André Hoffmann. Il a versé 4,4 millions de francs pour les cinq prochaines années.

Associée à la création de la Chaire d’excellence Hoffmann dans le domaine des troubles du spectre de l’autisme (UNIL-CHUV), l’association Autisme Suisse romande salue l’arrivée de la professeure Chabane.

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