Mieux connaître l’origine des troubles déficitaires de l’attention

La Suisse devrait mieux connaître les causes des diagnostics de troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Le Conseil national, tous partis confondus, a accepté par 90 voix contre 81 une motion (lire la motion 15.4229) en ce sens de Verena Herzog (UDC/TG) contre l’avis du Conseil fédéral.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Selon la motionnaire, la Suisse alémanique et la Suisse romande prescrivent beaucoup plus fréquemment des médicaments contenant du méthylphénidate comme la Ritaline que la Suisse italienne. Le rapport serait de un à cinq. L’hyperactivité ne serait selon elle pas une maladie au sens propre du terme.

S’il est difficile de qualifier ou non l’hyperactivité de maladie, il ne faut pour autant oublier que les personnes touchées souffrent beaucoup, a rappelé le conseiller fédéral Alain Berset. Les causes sont souvent multiples. En règle générale, la prise en charge s’effectue dans un cadre qui englobe des interventions d’ordre à la fois médical, psychologique et sociothérapeutique.

Pour le Conseil fédéral, en Suisse, les pratiques de prescription de médicaments contenant du méthylphénidate sont conformes aux recommandations et règles reconnues des sciences médicales. Par conséquent, il ne voit pas la nécessité d’interférer avec la liberté de traitement dont les médecins disposent, a rappelé en vain le ministre de la santé.

En outre, une analyse approfondie nécessiterait un contrôle systématique des pratiques en matière de prescription. Cette tâche n’incombe pas à la Confédération mais relève de la compétence des cantons, a ajouté Alain Berset.

Source ATS/Parlement Suisse