Obligés de traverser à l’aveugle

(Le Matin)

Malgré des aménagements toujours plus nombreux, se déplacer en ville, notamment à Genève, reste parfois compliqué pour les malvoyants. Balade autour de la gare Cornavin.

Des aménagements discrets, mais indispensables Place de Cornavin inadaptée Jean-Marc Meyrat essaie le plus possible d’éviter le parvis de la gare de Genève. Ses longs passages piétons ne sont dotés d’aucun système indiquant si la traversée est sûre. Le non-voyant est obligé d’avancer à tâtons au milieu des passants et des nombreux bus et taxis. Image: Le Matin/Sébastien Anex

Un détecteur pour que les aveugles n’aient plus besoin d’appuyer sur le bouton pour demander le vert avant de traverser: l’État de Genève communiquait début janvier sur ce dispositif, installé à un feu. Mais il est trop tôt pour en parler, estime Jean-Marc Meyrat, qui souffre de cécité. «Le système n’est pas au point. Et je préfère quand on me laisse faire», réagit celui qui travaille à l’Association pour le bien des aveugles et malvoyants (ABA). Il regrette notamment que le capteur se déclenche même si la personne ne veut pas traverser. Un couac qui révèle bien d’autres difficultés de la mobilité des malvoyants.

Lire l’article du Matin