Accessibles aussi en chaise roulante

(lagruyere.ch)

Un crédit de 21,2 millions de francs, accepté par le Grand Conseil, permettra de rehausser les arrêts de bus.

Le Grand Conseil a accepté hier à l’unanimité un crédit de 21,2 millions de francs qui doit permettre une mise aux normes de l’ensemble des arrêts de bus situés le long des routes cantonales. Cette obligation découle de la Loi sur l’égalité pour les personnes handicapées (LHand). Les personnes à mobilité réduite, mais également les seniors, les parents avec des poussettes ou les voyageurs avec de lourds bagages pourront accéder plus facilement aux trans-ports publics.Pourquoi avoir attendu si longtemps? La question est revenue à plusieurs reprises pendant le débat sans trou-ver de réponse. La LHand est entrée en vigueur en 2004.Elle donne vingt ans aux communes et aux cantons pour s’adapter. Fribourg a attendu quinze ans pour entrer dansle vif du sujet. «Non, nous n’arriverons pas à tout finir pour le 31 décembre 2023»,a admis le directeur de l’Aménagement, de l’environnement et des constructions,Jean-François Steiert .«Gouverner, c’est prévoir.Ce n’est pas attendre quinze ans pour faire quelque chose dans le domaine de la mobilité pour des personnes qui ont déjà des difficultés à être incluses dans la société, a regretté Benoît Rey (vcg, Fribourg), qui connaît bien les questions liées au handicap en tant que chef de département à Pro Infirmis. S’il n’est pas possible de se rendre de son domicile à son lieu de travail, il est impossible de se réinsérer professionnellement.»

Plus de 300 arrêts

Le canton prévoit d’assainir 334 arrêts de bus. Afin de mieux cibler son action, il amené une étude approfondie.Pour certaines stations, le bénéfice attendu n’est pas proportionnel au coût économique d’une mise aux normes. Parmi ces arrêts, certains seront quand même rehaussés pour assurer une desserte minimale du territoire cantonal. D’autres seront laissés en l’état.Le coût total de cette mise aux normes est estimé à26,5 mio. Toutefois, les entre-prises de transports publics y participent à hauteur de 20%. Le même travail doit être fait sur les routes communales. Si elles peuvent s’inspirer de l’étude commandée parle canton, les communes ne bénéficient par contre pas du soutien financier des entreprises de transports publics. DM