Une association lie sport à sensations et handicap

(La Côte)

L’association Limitless s’apprête à souffler sa première bougie. Elle propose de pratiquer certains sports normalement inaccessibles aux enfants porteurs d’un handicap.

Par Lauriane Barraud


Noah pratique le paddle avec son accompagnant Michel Schnitzbauer.
C’est l’une des quatre activités proposées par l’association. Limitless

 

Sophie Pointet est une maman heureuse devoir son fils s’épanouir. Noah, 9 ans, pratique le skateboard et le paddle comme n’importe quel enfant de son âge. Le garçon, porteur d’une trisomie 21 couplée à une hyperactivité, est coaché par l’équipe de Limitless, une association morgienne créée en décembre 2020. Son objectif? Promouvoir les sports à sensations, surf et parkour inclus, en plus des deux autres activités suivie par Noah, auprès des jeunes en situation de handicap.

«C’est génial que l’association accepte nos enfants et c’est un véritable soulagement de ne pas devoir se battre constamment, témoigne Sophie Pointet. On peut enfin amener nos enfants à suivre une activité comme n’importe quel autre parent.» Pour la maman, Limitless crée aussi une bulle d’oxygène non négligeable dans des semaines remplies par des rendez-vous médicaux. «Entre le logopédiste et le pédopsychiatre, difficile de trouver du temps pour les loisirs. L’association propose les activités le week-end, ce qui change tout.»

Passionnés de skate

Derrière ce projet, on retrouve deux Morgiens: Jodie Reigner, physiothérapeute au Chuv, et Michel Schnitzbauer, éducateur social à l’Espérance à Etoy. «Avec ma formation, j’ai travaillé dans plusieurs structures actives dans le milieu du handicap, explique Jodie Reigner, directrice de l’association à but non lucratif. Avec Michel, nous sommes aussi passionnés de skateboard et de surf. On a voulu lier les deux en créant Limitless, qui permet d’accéder à ces sports peu importe le handicap.»

Grâce à une équipe de bénévoles qualifiées dans l’encadrement spécialisé, la structure offre aux jeunes la possibilité de goûter à des sensations fortes en toute sécurité. «Lors des différentes activités, nous avons un bénévole par participant», poursuit la responsable âgée de 27 ans. Chaque week-end, entre 2 et 4 activités sont proposées à des petits groupes. Actuellement, une vingtaine de jeunes, venant de toute la Romandie, viennent régulièrement.

Si la plupart des sessions se déroulent à Lausanne et à Sion, Limitless aimerait aussi en proposer sur La Côte. «Notre souhait serait d’en avoir à Morges, ajoute Jodie Reigner. Mais, pour l’instant, c’est de la musique d’avenir. Il faut voir ce que la Ville pourrait nous mettre à disposition.» Toujours est-il que l’association a demandé une subvention aux communes de Morges et Lausanne.

Besoin de ressources

Il faut dire qu’aujourd’hui Limitless fonctionne principalement grâce aux dons. «Nous payons la moitié des prestations proposées, l’autre est prise en charge par les parents, précise-t-elle encore. Nous avons besoin de ressources pour privatiser les lieux, changer le matériel et l’adapter aux différentes formes de handicap ainsi que de défrayer les bénévoles.» Pour développer davantage l’association, Jodie Reigner et son équipe envisagent également d’organiser des repas de soutien, créer de la marchandise avec leur logo et mettre en place un système de cotisations. La directrice, qui s’occupe de la structure uniquement sur son temps libre, aimerait pouvoir y consacrer la moitié de son temps de travail. Elle garderait son activité de physiothérapeute l’autre partie du temps.


Infos complémentaires https://limitlessideap.co/