De meilleurs accès pour les personnes à mobilité réduite

(rfj.ch)

Une motion au Parlement jurassien demande au Gouvernement de faire davantage d’efforts pour que les personnes à mobilité réduite puissent accéder aux bâtiments ouverts au public.

L’accès aux bâtiments ouverts au public doit être garanti et amélioré pour les personnes à mobilité réduite dans le Jura. C’est le sens d’une motion déposée récemment au Parlement jurassien. Le texte émane de la députée socialiste suppléante Lisa Raval. L’élue de Porrentruy estime que le vivre ensemble qui figure dans le programme de législature du Gouvernement doit prendre en compte les personnes à mobilité réduite. L’expression ne regroupe pas que les handicapés mais aussi les parents avec une poussette, par exemple, ou les personnes en surpoids.

Lisa Raval demande ainsi un recensement des bâtiments ouverts au public, la mise en place d’un contrôle – par une police des constructions ou par Pro Infirmis – ainsi que l’inscription d’une somme à la planification financière cantonale. Le tout vise à créer des conditions pour concrétiser l’égalité d’accès des personnes à mobilité réduite aux bâtiments publics, comme les édifices administratifs, les écoles, les restaurants, les magasins et les cinémas. Des normes fédérales existent en la matière mais elles ne sont pas toujours respectées, comme le souligne Lisa Raval :

Lisa Raval souhaite ainsi que le canton du Jura suive l’exemple de Porrentruy qui a mené, avec succès, des démarches en ce sens. /fco


Les handicapés ne sont pas les seules personnes considérées comme étant à mobilité réduite et Lisa Raval veut leur assurer un accès aux bâtiments ouverts au public
(photo: archives).

 

L’AI financera les chiens d’assistance pour enfants malades

(parlament.ch)

À l’avenir, l’assurance invalidité (AI) paiera également les allocations pour les chiens d’assistance pour les enfants et les adolescents.

Après le Conseil des États, le Conseil national a adopté mercredi sans opposition une motion déposée le 5 mars 2019 par le député lucernois PLR Damian Müller.

L’AI verse pour les chiens d’assistance une contribution forfaitaire de 15 500 francs. Cependant, aujourd’hui, seuls les adultes ont droit à cette allocation. Le Parlement demande maintenant que l’AI couvre également les chiens d’assistance pour les enfants et les adolescents.

Les jeunes gens concernés devraient pouvoir développer à terme, avec l’aide de chiens d’assistance, la possibilité de mener une vie autonome.

Le Conseil fédéral doit maintenant créer les bases juridiques nécessaires à cet effet.

Voir la motion

Comment le CIO de la Poste veut faire évoluer son service

(ictjournal.ch)

Le département informatique de la Poste suisse compte 1700 employés. Le CIO Wolfgang Eger s’est entretenu avec la rédaction pour évoquer les défis auxquels son service est confronté avec la pandémie. Il s’exprime aussi sur ses priorités pour les prochaines années.


Wolfgang Eger, CIO de la Poste suisse. (Source. DR)

 

La Poste suisse a été particulièrement occupée ces derniers temps. Au printemps dernier, avec les mesures adoptées pour lutter contre le coronavirus (fermeture des magasins, restrictions des contacts), l’entreprise a envoyé autant de colis qu’en période de Noël. Fin 2020, elle annonçait un nouveau record de plus de 180 millions de colis livrés en une année. Quels sont les défis liés à la crise propres au département informatique de la Poste? Et comment ce dernier va-t-il évoluer? CIO de la Poste Suisse depuis 2019, Wolfgang Eger se confie.

Le département IT de la Poste Suisse emploie environ 1700 personnes, ce qui en fait l’un des plus grands de Suisse. Outre devoir veiller au bon fonctionnement de l’informatique du groupe, la mission du service comprend également le développement de l’entreprise dans le domaine numérique. Le département est par ailleurs aussi responsable de l’IT de filiales telles que CarPostal. Mais pas de Postfinance, dont le département IT distinct est dirigé par Markus Fuhrer.

6000 réunions en ligne par jour

L’un des défis que l’IT de la Poste a dû relever avec la survenue de la pandémie concerne le passage massif au télétravail. L’entreprise y avait recours avant la crise, mais l’infrastructure était conçue pour supporter 3000 connexions simultanées. Cette capacité a été multipliée par quatre. Aujourd’hui, environ 9’000 utilisateurs sont quotidiennement en ligne et organisent en moyenne 6’000 visioconférences chaque jour, explique Wolfgang Eger. Pendant longtemps, la Poste s’est appuyée sur Microsoft Skype pour ses réunions en ligne. Elle est aujourd’hui passée à Teams dans le cadre de la migration vers Microsoft 365. L’IT ne bloque pas l’utilisation d’autres solutions telles que Zoom mais ne les recommande pas, pour des raisons de sécurité.

Travail à domicile et sécurité

En plus de la montée en puissance de son infrastructure pour les besoins du télétravail, la Poste s’est également efforcée de préparer les employés à ce mode de collaboration. Notamment en leur dispensant une formation sur la manière de traiter les données sensibles. Pour renforcer la cybersécurité, l’IT a aussi sensibilisé les employés au problème du phishing. Un «bouton phishing» a été intégré au logiciel de messagerie, afin de permettre la transmission directe d’un message suspect aux équipes de sécurité informatique.

L’IT de la Poste n’a pas seulement revu les processus internes. Il a également fallu assurer la continuité du service de suivi des colis «Mes envois», qui a gagné 17% d’utilisateurs en 2020, soit 1,8 million au total. Avant la pandémie, le portail en ligne de la Poste enregistrait une moyenne de 80’000 visiteurs par jour, mais au printemps dernier, ce chiffre est passé à 180’000. Actuellement, le trafic s’est stabilisé à 110’000 visites quotidiennes. En outre, les instructions de distribution ont vu leur nombre bondir de 29’000 à 62’000, souligne Wolfgang Eger. Avant de louer les compétences de ses équipes qui sont parvenues à relever ces défis de façon «smooth».

Cryptographie et confiance

Wolfgang Eger souligne également que le remaniement de son département s’intègre dans la nouvelle stratégie, présentée en mai 2020, pour l’ensemble de la Poste. L’objectif consiste à soutenir la croissance et la transformation numérique de l’entreprise, en se basant sur des piliers stratégiques à la fois externes et internes. Côté externe, il s’agit non seulement de fournir une informatique orientée vers le client, mais aussi de renforcer l’expertise du groupe en matière de technologie et de numérisation, notamment pour le cloud et le travail à domicile. Mais aussi dans le domaine du chiffrement. Le CIO évoque l’ouverture récente, à Neuchâtel, d’un centre de compétence en cryptographie où huit personnes sont actuellement employées.

La question de la confiance numérique représente une autre pierre angulaire de la stratégie IT de la Poste, poursuit le CIO. L’objectif est ici de transférer dans le monde numérique le haut niveau de confiance dont jouit la Poste dans le monde analogique. Wolfgang Eger ne s’est pas prononcé sur la manière dont il compte concrètement s’y prendre. Il a toutefois fait référence à la formule de confiance exposée par David Maister, Charles Green et Robert Galford dans leur livre «The Trusted Advisor». Selon ce principe, les gens font confiance à la personne avec laquelle ils traitent si celle-ci agit de manière crédible, si elle est fiable, si elle est discrète et suscite un sentiment de proximité et, enfin, si elle orientée vers l’autre plutôt que sur elle-même.

«Je suis convaincu que cette formule nous aidera», confie le CIO. Et d’espérer que l’initiative de transparence en matière de vote électronique contribuera à renforcer la confiance dans l’entreprise. On se souvient qu’en janvier, la Poste a publié le protocole cryptographique de son nouveau système de vote électronique sur la plateforme de développement Gitlab, afin qu’il puisse être vérifié par des experts indépendants.

Acquisition de compétences et diversité

A l’interne, Wolfgang Eger veut transformer l’informatique de la Poste suisse pour la rendre «plus proche du business». Le mot clé est ici «Embedded IT» et les premières restructurations ont déjà été mises en œuvre au début de l’année. Le CIO veut également promouvoir la culture de l’apprentissage au sein de son département. Avec notamment la mise en place du «Learning Friday», donnant à chaque employé de l’IT la possibilité de suivre un cours un vendredi par mois. De quoi favoriser le développement de nouvelles compétences.

Les équipes IT de la Poste suisse devraient également se diversifier. Wolfgang Eger ne se préoccupe pas seulement de la diversité de genre. Il est en effet convaincu que les équipes fonctionnent mieux lorsqu’elles sont composées à la fois de jeunes talents et d’employés expérimentés. Il est également question de renforcer la diversité linguistique, notamment avec les centres de l’IT de la Poste situés à Bellinzone et à Neuchâtel. Le CIO n’a en revanche pas su dire combien de personnes handicapées travaillent au sein de l’IT de la Poste.

La CDPH en Suisse

(Paracontact)

Le comité des Nations Unies examine l’application en Suisse de la Convention de l’ONU sur les droits des personnes handicapées (CDPH). Une «List of Issues» formule les questions auxquelles la Confédération et les cantons devront répondre d’ ici l’automne 2020.Le Comité des droits des personnes handicapées (CRPD) a déjà indiqué les domaines dans lesquels il identifiait des problèmes.

La Suisse devra ainsi présenter les mesures qu’elle entend prendre afin de protéger les personnes handicapées de la discrimination de la part des prestataires de services et des employeurs privés. Sur la base de ces réponses et des consultations avec l’État et les ONG, le CRPD adoptera les recommandations finales, qui indiqueront dans quelle mesure et dans quels domaines la CDPH est appliquée en Suisse, et où des mesures doivent encore être prises. Le CRPD se penchera sur le cas de la Suisse lors de sa 24e session, du 1er mars au 1er avril 2021

Charte de l’inclusion culturelle

(proinfirmis.ch)

Sensibiliser au principe de l’inclusion dans la culture : tel est le but de la « Charte de l’inclusion culturelle ». Cette charte est le fruit d’une collaboration entre le Service Culture inclusive de Pro Infirmis, des institutions culturelles, des personnes en situation de handicap et différents acteurs et actrices de la culture et du social. Ses neuf principes sont des repères permettant aux institutions culturelles de rendre leur offre inclusive.

La « Charte de l’inclusion culturelle » réclame plus d’inclusion culturelle en Suisse en se basant sur l’article 30 de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées. Elle a été élaborée par le Service Culture inclusive de Pro Infirmis de concert avec des institutions culturelles, des personnes en situation de handicap et des acteurs et actrices de la culture et du social. Les institutions culturelles porteuses du label « Culture inclusive » s’engagent à appliquer les principes de la charte de façon autonome dans le cadre d’un partenariat.

De par sa capacité à toucher tous les êtres humains, la culture trace la voie d’une société plus inclusive. De plus, les actrices et acteurs culturels jouent souvent un rôle pionnier dans la société. Les neuf principes de la charte serviront de repère dans la mise en place de mesures d’inclusion. L’objectif est la participation pleine et autodéterminée des personnes en situation de handicap à la culture comme artistes, publics ou collaboratrices et collaborateurs.

La charte est publiée par les partenaires du label « Culture inclusive » sur leur site internet et peut être utilisée pour le lobbying auprès des organismes de promotion culturelle et sociale. Aux personnes en situation de handicap, elle montre ce qu’elles peuvent attendre des institutions culturelles porteuses du label. Elle est disponible en langue facile à lire et à comprendre sur le site internet du Service Culture inclusive. D’ici fin 2020, elle sera également traduite en langue des signes française, allemande et italienne.


La page de couverture de la « Charte de l’inclusion culturelle » a été conçue par Heinz Lauener, artiste du collectif inclusif Atelier Rohling à Berne. Ses figures représentent une société diversifiée.