Georgie Lamon, était un grand homme, à tous les égards. Il a consacré sa vie au service des autres, œuvrant sans cesse pour améliorer la condition des personnes en situation de handicap.
Né en 1934, Georgie Lamon a dirigé durant 30 ans, jusqu’à sa retraite en 1997, l’Office romand d’intégration professionnelle pour handicapés (Oriph) . Il s’est beaucoup investi dans le social. Il a présidé la section valaisanne de l’Association suisse d’aide aux handicapés mentaux (ASA-Valais).
Tué vendredi 15 janvier 2016 dans un attentat terroriste à Ouagadougou au Burkina Faso, il laisse le Valais en deuil.
Son décès intervient alors qu’il s’était rendu à Ouagadougou en compagnie de Jean-Noël Rey (ancien patron de la Poste suisse) pour inaugurer la cantine d’une école construite par l’association humanitaire Yelen ( « Lumière » en dialecte Bambara) que Georgie Lamon avait fondée dans les années 1990.
Georgie Lamon, le pédagogue au cœur d’or, croyait au pouvoir de l’éducation il se battait pour aider des enfants burkinabés à prendre leur destin en main. Eau, éducation, santé, l’association Yelen touche 22 villages de l’État africain parmi les plus pauvres de la planète.
C’est en revenant de l’inauguration d’une cantine dans un village proche de Ouagadougou que le drame s’est produit. Georgie Lamon et Jean-Noël Rey se sont retrouvés au café « Le Cappuccino » en attendant des amis pour aller souper. Ils ont été victimes de l’attaque jihadiste qui a fait au moins 29 morts.
En signe de deuil suite aux décès tragiques de ces deux grands hommes qui ont marqué le Valais, le drapeau valaisan hissé sur le palais du Gouvernement cantonal valaisan a été mis en berne dimanche et le restera également lundi.
Le président du gouvernement valaisan Jacques Melly s’est déclaré profondément touché par ces événements. « Nous condamnons cet acte terroriste d’une violence inouïe avec la plus grande fermeté. Nous saluons la mémoire de ces deux personnalités qui ont marqué la vie économique, politique et sociale du canton du Valais et sommes en pensées avec les familles et les proches des victimes. »