Le handicap est l’un des principaux facteurs de pauvreté

Les personnes handicapées sont souvent condamnées à la double peine. Jusqu’à une sur quatre est considérée comme pauvre en Suisse, selon les critères statistiques. Profitant de la Journée internationale des personnes handicapées du 3 décembre 2016, leur faîtière lance un appel.Lien vers le programme du 3 décembre 2016

Des aides complémentaires permettent certes d’atteindre le minimum vital. Mais cela ne signifie pas encore un minimum de vie sociale. Le risque de pauvreté et la pauvreté avérée entraînent en effet souvent l’exclusion sociale, écrit Inclusion Handicap, l’Association faîtière des organisations suisses de personnes handicapées.

Assister à des événements, faire partie d’une association, pratiquer un hobby, visiter des amis et des membres de la famille: tout cela coûte. Et pour les personnes en situation de handicap, de telles activités génèrent fréquemment un surcroît de dépenses, ne serait-ce que pour les déplacements.

Près d’un quart est pauvre
C’est sur ce constat que Inclusion Handicap veut mettre le doigt cette année. Via des stands, des manifestations culturelles, des tables rondes et autres actions, les personnes handicapées, leurs proches et les organisations liées vont ainsi sensibiliser la population au slogan « Assez pour survivre – mais aussi pour vivre? ».
Les chiffres présentés, provenant de l’Office fédéral de la statistique, sont éloquents: 19% des personnes handicapées sont menacées de pauvreté, et ce chiffre monte même à 25% pour les personnes handicapées fortement restreintes dans la vie quotidienne.

Elles reçoivent certes des indemnités de l’assurance invalidité (AI). Mais celles-ci sont à peine suffisantes pour atteindre le minimum vital, lequel représente un revenu disponible du ménage inférieur à 60% du revenu moyen en Suisse.

Un Suisse sur cinq est handicapé
Plus souvent que d’autres, les personnes handicapées sont ainsi contraintes, au risque de tomber dans la pauvreté, de faire appel aux prestations complémentaires (PC), ou à des organismes privés pour obtenir des aides financières. Plus de 45% des bénéficiaires d’une rente AI en touchent, contre 13 % des bénéficiaires d’une rente AVS.

La Suisse compte quelque 1,6 million de personnes handicapées. Ces quelque 20% de la population sont représentés par 24 organisations membres d’Inclusion Handicap, précise cette dernière.

Source : ats