Le foyer Rives-du-Rhône a annoncé jeudi licencier tout son personnel pour la fin mars.

(ats)

Le foyer Rives-du-Rhône a annoncé jeudi licencier tout son personnel pour la fin mars. Il n’a pas encore reçu d’autorisation d’exploiter de la part du département valaisan concerné.

Après avoir divorcé de la fondation Addiction Valais, la fondation Rives-du-Rhône a ouvert le 1er janvier dernier un nouveau foyer dans la commune de Crans-Montana. Jeudi, elle a annoncé licencier pour la fin mars 12 personnes, soit 8,8 postes équivalent plein temps.

Durant les trois mois d’ouverture, le foyer n’a pas pu accueillir de patients et le personnel a été payé grâce aux fonds de l’association à l’origine de la création de la fondation Rives-du-Rhône. Pourtant, «nous avons une liste d’attente de 19 personnes», a indiqué Xavier Roduit, directeur du foyer Rives-du-Rhône, lui aussi congédié pour la fin du mois.

Rendez-vous avec le département

Le problème est que la fondation n’a toujours pas reçu d’autorisation d’exploiter sa structure d’accueil de la part du département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC) . Un rendez-vous avec la cheffe du département Esther Waeber-Kalbermatten est prévu le 27 mars.

«Nous n’attendons pas grand-chose de cette rencontre. En tout cas pas une autorisation d’exploiter soudaine, mais j’espère me tromper. Je ne suis pas très optimiste sur une issue rapide de notre demande», a déclaré à Canal 9 Xavier Lavanchy, président ad interim de la fondation.

Plusieurs non-conformités

Mandaté par l’Etat du Valais, Bernhard Eichenberger a rendu en janvier dernier un rapport dans lequel il relève notamment plusieurs manquements dans les foyers Rives-du-Rhône. La fondation assure jeudi avoir apporté «des réponses précises aux non-conformités» relevées.

Le Grand Conseil a évoqué plusieurs fois les Rives-du-Rhône, dont le modèle thérapeutique est basé sur un sevrage complet et une abstinence totale pour sortir de la spirale de la toxicomanie. Lors de la session de mars, il a accepté un postulat urgent demandant notamment au Conseil d’Etat d’autoriser provisoirement et/ou définitivement la fondation d’exploiter au plus vite un foyer.