L’AI devrait mieux soutenir l’insertion professionnelle

(ats)

La nouvelle réforme de l’AI devrait faciliter la réinsertion professionnelle des jeunes et des personnes souffrant de maladies psychiques. Le National a approuvé mercredi des mesures permettant un meilleur soutien et une détection précoce.

Les mineurs pourront faire l’objet d’une communication auprès de l’AI dès 13 ans. Seule l’UDC s’est opposée à cette disposition qui doit faciliter l’entrée dans la vie active. « Cela risque de pousser des jeunes en forte crise d’adolescence dans un système dont ils auront de la peine à sortir », a justifié Verena Herzog (UDC/TG).

D’une manière générale, son parti s’est opposé au développement du soutien. Pour l’UDC, le dispositif actuel a fait ses preuves et doit être maintenu, mais il ne faut pas aller plus loin. « C’est le coeur de la réforme, on ne peut pas soutenir l’intégration, mais ne rien dépenser à cette fin », a critiqué Ruth Humbel (PDC/AG).

Le National a aussi accepté le signalement pour les personnes qui sont menacées d’être en incapacité de travail. Pour une durée relativement longue, a précisé la majorité. La gauche a tout de même jugé le texte trop vague, certains employeurs pourraient être tentés de se débarrasser trop vite de collaborateurs difficiles, a expliqué Silvia Schenker (PS/BS).

Traitement plus intensifs

Les jeunes en orientation ou formation professionnelle pourront de leur côté bénéficier de mesures médicales visant directement l’insertion dans la vie active jusqu’à l’âge de 25 ans. Le couperet tombe jusqu’ici à 20 ans.

C’est très important, les jeunes doivent pouvoir accéder à des traitements plus intensifs et innovants que ce que prévoit l’assurance maladie obligatoire, a commenté le conseiller fédéral Alain Berset. La gauche aurait voulu supprimer tout âge limite.

Moins d’indemnités journalières

L’ai va réorienter les formations financées et baisser les indemnités journalières versées de manière à inciter les jeunes à trouver un travail. Les rentes seront réduites au salaire des apprentis, mais elles seront versées plus tôt que maintenant. Cela doit assurer une certaine égalité de traitement avec les jeunes apprentis pas à l’AI, a défendu Philippe Nantermod (PLR/VS).

Les adultes malades psychiquement seront aussi encouragés à retrouver le chemin du travail. Ce groupe a un poids croissant dans l’AI: il représente 42% des nouvelles rentes, a rappelé Alain Berset. Les mesures de réinsertion professionnelle tout comme les conseils et suivis seront étendus dans le temps. Les patrons bénéficieront aussi d’un tel soutien.

Le débat se poursuit.