Vers un langage simplifié

(La liberté)

Nicolas Maradana

Par le biais d’un postulat, la démocrate-chrétienne Gabrielle Bourguet (Granges) et la socialiste Andréa Wassmer (Belfaux) demandent au Conseil d’Etat d’étudier l’utilisation, dans le cadre de la rédaction de certains documents importants, des règles européennes visant à rendre l’information facile à lire et à comprendre.

Les deux députées relèvent:«En Suisse, pour 10% de la population, un grand nombre d’informations écrites restent inaccessibles. Les raisons de ces obstacles à la lecture peuvent être très diverses: parcours scolaire difficile, compétences intellectuelles restreintes, maîtrise insuffisante du français, problèmes de lecture dus à l’âge ou simplement textes fondamentalement trop complexes.» Ces règles pourraient par exemple s’avérer utiles pour la communication de la police cantonale, du Service de la population et des migrants (SPoMi) ou des Offices régionaux de placement (ORP).

10 pour cent
La part de la population en Suisse ayant des obstacles à la lecture.

Dans sa réponse, le Conseil d’Etat remarque que jusqu’à aujourd’hui, ni la Confédération ni les cantons n’ont légiféré spécifiquement sur le droit d’accès à l’information en dehors du domaine du, handicap. Néanmoins, différents projets ont été mis en place. Par exemple, de-puis octobre 2019, la page_ du Parlement fédéral est traduite en langage simplifié. C’est également le cas de certaines pages du site internet du canton de Saint-Gall.

A Fribourg, le Bureau de l’intégration des migrants et des migrantes et de la prévention du racisme a édité l’an dernier, avec l’aide de Pro Infirmis, une brochure en langage simplifié intitulée Le canton de Fribourg vous souhaite la bienvenue. L’exécutif cantonal recommande par ailleurs au Grand Conseil d’accepter ce postulat. Le cas échéant, le rapport à rédiger devra proposer des mesures prioritaires à mettre en œuvre dans le contexte du futur Plan de mesures 2023-2027 relatif à la politique de la personne en situation de handicap. »