La sexualité, un droit fondamental, avec ou sans handicap

Catherine Agthe Diserens refuse qu’on lui colle l’étiquette de pasionaria et pourtant, en Suisse romande, la sexo-pédagogue spécialisée aura contribué à faire avancer la cause des personnes vivant avec un handicap physique ou mental.
Elle s’est forgée, au fil du temps, une spécialisation dans le domaine de l’identité affective, intime et sexuelle des personnes en situation de handicap. D’abord éducatrice spécialisée, elle a travaillé durant douze ans dans des institutions concernées par les handicaps physiques et mentaux.
Le club service féminin InnerWheel de La Côte ayant récemment fait un généreux don à l’association SEHP, cette dernière a décidé de mettre sur pied une journée dédiée exclusivement à des femmes vivant avec un handicap physique le samedi 7 mars 2015 avec des  ateliers-thématiques abordant, sans tabou, les questions liées à l’identité féminine en dépit du handicap, de la difficulté de séduire au manque d’opportunité de rencontrer un ou une partenaire, en passant par le désir, la sensualité, la sexualité, voire un questionnement de la maternité, lorsque le corps est entravé, et l’assistance sexuelle. Des thèmes considérés sous l’angle d’un corps qui ne répond pas aux canons en vigueur, parce qu’il est dysmorphique, stigmatisé.