Les nuances d’un non à la sélection d’embryons

Dans le débat sur l’autorisation du diagnostic préimplantatoire, les organisations de défense des personnes handicapées font figure d’opposant numéro un. Elles incarnent le front du non à une pratique – la sélection d’un embryon sain au moment de la fécondation in vitro (FIV) – qu’elles perçoivent souvent comme une porte ouverte à l’eugénisme.

Si le oui l’emportait dans les urnes ce dimanche, elles sont déjà prêtes à soutenir un éventuel référendum contre la nouvelle loi. Pourtant, sous l’apparente unité d’une coalition de 17 organisations qui ont appelé très tôt à voter contre le DPI, les postures se teintent de nuance. Toutes ne s’opposent pas au principe de l’examen génétique des cellules embryonnaires.

Pro Infirmis, principale coalition d’organisations spécialisées dans le handicap en Suisse, s’est montrée favorable au DPI, lors de la première procédure de consultation sur la question, avant de s’opposer à la loi élaborée par le parlement, jugée trop permissive. «Je ne partage pas les craintes d’eugénisme de certains opposants au DPI, explique Urs Dettling, directeur adjoint. Notre société est capable de mettre en place des garde-fous et globalement, les conditions de vie des personnes handicapées n’ont cessé de s’améliorer.» Ainsi, l’organisation est d’accord avec la pratique, mais «à condition qu’elle soit accessible aux couples atteints par une maladie héréditaire grave uniquement».

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