Les handicapés peinent à trouver de l’aide en cas d’abus sexuel

Les handicapés victimes d’abus sexuels trouvent difficilement une aide compétente en Suisse. C’est le constat d’une étude de la Haute école spécialisée bernoise d’économie, santé et travail social.

Selon cette recherche publiée samedi et mise en ligne par le Tages-Anzeiger, seules trois instances d’aide aux victimes en Suisse offrent une aide jugée adéquate aux handicapés ayant subi des abus sexuels. Et encore, ces trois offices, actifs dans cinq cantons (ZH, SG, ZG, AR, AI), ne couvrent pas tous les types de handicaps.

Dans les autres cantons, il y a certes des organismes spécialisés dans les violences sexuelles, mais sans compétences spécifiques dans l’aide aux personnes handicapées, et vice-versa.

Selon les auteurs, qui se sont penchés sur 181 organisations actives dans toute la Suisse, l’offre en la matière laisse une « impression hétérogène et fragmentée ». Pour les personnes ou les institutions qui cherchent une aide, il n’est « pas toujours simple de trouver une offre répondant aux besoins ».

En outre, la plupart de ces instances sont très petites. Plus de la moitié travaille avec moins de trois équivalents plein temps. L’étude arrive à la conclusion qu’un organe national, doté par exemple d’une hotline, pourrait constituer une solution.

Cette étude a été réalisée sur mandat de la Charte pour la prévention des abus sexuels, de la maltraitance et d’autres formes de violation de l’intégrité « Nous sommes vigilants! ». Celle-ci avait été créée en 2011 suite à l’affaire du sociothérapeute bernois auteur d’abus sur 114 personnes handicapées dans des homes en Suisse et en Allemagne. Il a été condamné à treize ans de prison en 2014.

source romandie.com/ ats / 27.06.2015