Sion: du curling en chaise roulante, c’est possible

C’est suite à une rencontre avec mon témoin de mariage qui faisait partie du club de curling de Sion que j’ai eu l’idée de proposer cette activité aux membres du club en fauteuil roulant du Valais romand en 2010», a raconté Régis Dessimoz, conseiller-vie à l’Association suisse des paraplégiques (ASP), lors d’une démonstration de curling organisée pour les patients de la clinique romande SUVA à la patinoire de Sion ce jeudi.

L’aventure du curling pour personnes en chaise roulante a ainsi démarré il y a trois ans à Sion, avec une dizaine de participants paraplégiques, qui ont formé une équipe (appelée les Rollators) intégrée dans le curling club de Sion. «L’activité a tout de suite plu aux membres du club en fauteuil roulant du Valais romand», se souvient Régis Dessimoz.

Un modèle d’intégration

Depuis lors, ces passionnés n’ont plus lâché l’activité. Ces curleurs presque comme les autres participent aux compétitions régionales et nationales avec, pour adversaires, les autres clubs composés de personnes valides. «La force des joueurs de curling sur chaise roulante, c’est qu’ils côtoyent les équipes de piétons, sans aucune différence. On joue les uns contre les autres, sans se faire de cadeau», note Greg Savioz, chef technique du club de curling de Sion, également présent lors de la naissance de la première équipe des Rollators.

Pour lui, cela ne fait aucun doute, le curling permet une véritable intégration. «Nous avons toujours voulu que les joueurs en chaise roulante soient des membres comme les autres. En aucun cas, on ne voulait qu’ils soient dans leurs coins et nous, dans le nôtre», souligne Greg Savioz.

Le lancer de la pierre avec un bâton

La seule différence pour les joueurs en chaise roulante est qu’ils lancent la pierre de 20 kilos avec un bâton. «Celui qui lance la pierre est retenu par un joueur en chaise roulante pour ne pas qu’il perde l’équilibre», explique Régis Dessimoz. Les joueurs paralplégiques ne peuvent pas non plus balayer la patinoire pour faciliter l’avancement de leur pierre. «Mais ils arrivent quand même à nous battre parfois, nous les équipes de pilétons!», lance Greg Savioz.

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Jeux Paralympiques d’hiver boudés ?

Alors que les Jeux olympiques d’hiver pour sportifs handicapés battent leur plein à Sotchi, la majorité des chaînes TV les snobent. Pourquoi ce désintérêt?

Fabuleuse aventure sportive et humaine, les XIes Jeux paralympiques d’hiver réunissent 1350 compétiteurs.

Après une cérémonie d’ouverture grandiose diffusée en direct le 7 mars ( mais visible uniquement sur France 4 chez nous), les cinq sports représentés – le ski alpin, le biathlon, le ski de fond, le curling en fauteuil roulant et le hockey sur luge – ont suscité peu d’intérêt auprès des programmateurs.

Seules France 4 et, dans une moindre mesure, France 3 retransmettent soixante heures de compétitions. Quant à la RTS, elle se contente de montrer les temps forts sur rts.ch/sport. «C’est peu, nos champions ont droit à plus d’égard!», affirme Maryrose Monnier , fondatrice de Fair Play, association lausannoise pour le sport handicap.

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Une fillette gagne son combat contre l’AI (GE)

L’assurance invalidité (AI) perd en justice contre les parents d’une enfant handicapée. L’AI, qui refusait de prendre en charge un type d’élévateur («lift») à installer sur la voiture familiale, vient d’être désavouée par le Tribunal fédéral (TF). L’aménagement est destiné à faciliter les déplacements d’une fillette de 10 ans en chaise roulante.

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Comme une lumière dans la nuit

Depuis cinquante ans, les enregistrements de l’Etoile sonore permettent aux aveugles et aux malvoyants de « lire » des ouvrages variés, de la Bible au roman policier.

A l’étage de l’annexe du monastère des Bernardines, dans la petite pièce où les rayonnages mangent une partie de l’espace, Soeur Marie-Paule s’installe face à l’écran de son ordinateur.  » Je lance l’encodage en format MP3 de la Traduction oecuménique de la Bible (TOB) parue en 2010, de manière à compresser les 32 heures de lecture qu’elle représente sur un seul CD » , explique-t-elle.  » Nous en enregistrons une partie. La Mission évangélique braille à Vevey et la Cause, une fondation protestante française active avec des malvoyants, font le reste. Ce travail à plusieurs voix sera présenté lors d’une cérémonie oecuménique à la cathédrale de Lausanne le 29 février à 18 heures.  »

Depuis quelques années, la religieuse s’occupe de l’Etoile sonore. Cette sonothèque dans laquelle la voix remplace l’imprimé au bénéfice des aveugles, des malvoyants et de tous ceux empêchés de lire par eux-mêmes a vu le jour il y a cinquante ans. « Tout a commencé en 1964 quand un plâtrier-peintre ayant perdu la vue a enregistré une conférence pour son épouse qui ne pouvait l’accompagner. La bande a ensuite circulé dans le milieu. Puis quelqu’un a eu l’idée de faire la même chose avec des livres, pour avoir accès à l’écrit. Et des bénévoles se sont mis à enregistrer des ouvrages avec des cassettophones. »

Une bibliothèque sonore a ainsi pris forme, sous l’égide du groupe Notre-Dame de la Lumière, section romande de l’Action Caritas suisse des aveugles. « Nous avons repris le flambeau en 1976. La légende affirme qu’à l’époque, tout tenait dans une panière à linge. Petit à petit, le catalogue s’est étoffé. »

Au fil des ans, le monastère a suivi l’évolution technologique. Les cassettes qui avaient remplacé les bandes magnétiques ont été à leur tour supplantées par les CD au tournant des années 2000. Non sans avantages:  » Celui qui prête sa voix peut travailler devant son ordinateur, à domicile, quand il le veut. En outre, nous avons gagné de la place, car ce qui occupait avant toute une travée tient aujourd’hui sur un seul disque », apprécie la religieuse. « Et la qualité est supérieure. Ce qui nous oblige à réenregistrer certains classiques, car nous ne continuerons pas à numériser de l’analogique. Enfin, d’ici à la fin de l’année, j’aimerais bien mettre en place le téléchargement, même si nous n’allons pas abandonner le prêt par la poste. »

Ces changements sont sources d’interrogations.  » J’ai une formation d’ingénieur en électrotechnique au départ, ce qui me permet d’être à l’aise avec l’informatique. Mais qu’en sera-t-il lorsque je ne serai plus là? D’autant que la communauté se réduit puisque nous ne sommes plus que huit dans les murs du couvent. A priori, la mission ne devrait pas s’arrêter là mais demeurera-t-elle ici? »

Autre inquiétude: les liens avec l’Office fédéral des assurances sociales, l’un des soutiens financiers de l’Etoile sonore.  » L’OFAS est en train de changer le mode de subventionnement. Pour obtenir une aide, les associations devraient compter un certain nombre de bénéficiaires de l’AI, ou qui l’ont été durant les dix dernières années. Mais les retraités qui touchent l’AVS ne rentrent pas dans ce quota. Une bonne partie des personnes qui ont besoin des bibliothèques sonores ne seront donc pas reconnues. C’est un gros souci. »

Riche de 2000 ouvrages prêtés gratuitement, le catalogue de l’Etoile sonore est varié, avec environ 30% de sujets spirituels. « Ils sont assez prisés car il n’existe pas beaucoup d’équivalents ailleurs » , estime Soeur Marie-Paule. Pour enrichir sa sonothèque, l’association peut compter sur une trentaine de lecteurs – des « donneurs de voix » -, la plupart en Valais, quelques-uns à Genève et Fribourg. Après un bout d’essai pour tester les aptitudes du bénévole, une petite formation lui est prodiguée, pour expliquer comment on structure un livre (introduction, données bibliographiques, chapitres, résumé…) et comment, avec des codages, on établit la hiérarchie qui permettra aux auditeurs de circuler dans l’ouvrage. Ponctuellement, des ateliers sont mis sur pied pour améliorer la pose de voix ou se familiariser avec des techniques de relaxation. « Au début, ce n’est pas évident. La première fois que j’ai réussi à tenir une minute sans bafouiller fut une victoire pour moi! » sourit la religieuse.  » Nous essayons de composer avec les goûts de chacun. Le recrutement se fait par le biais du bouche à oreille et nos meilleurs ambassadeurs sont nos lecteurs eux-mêmes et nos abonnés. De très beaux liens se créent au niveau humain, car il ne s’agit pas seulement de faire sa B.A. dans un coin. C’est ce qui fait notre force. »

Source le Nouvelliste

Les transports publics pas suffisamment adaptés aux personnes handicapées

Les organisations qui défendent les personnes handicapées considèrent que les transports publics, en particulier les trains, ne sont pas encore assez bien adaptés aux personnes souffrant d’un handicap. Elles demandent de mettre le turbo pour assurer l’accessibilité.

Un sondage réalisé auprès de 112 entreprises à la fin de l’année 2013 par l’Association faîtière des organisations de personnes handicapées Agile a donné des résultats décevants sur l’accessibilité des transports aux personnes handicapées.

La moitié des entreprises ne respectent pas la loi sur l’égalité des personnes handicapées et ne remplissent pas les exigences élémentaires pour des transports publics adaptés aux personnes avec un handicap de la vue ou de l’ouïe.

Lire le communiqué de Agile

Le CEH et Agile demandent aux entreprises de transports, en particulier aux CFF, de rendre accessibles leurs infrastructures conformément à l’exigence légale.

Pour mémoire, les transports publics devraient être accessibles à tous, 20 ans après l’entrée en vigueur en 2003 de la loi sur l’égalité des personnes handicapées.

Les entreprises et les autorités avaient 10 ans, soit jusqu’au 31 décembre 2013, pour adapter leurs systèmes d’information à la clientèle et les automates à billets. Un autre délai de 10 ans, jusqu’en 2024, concerne l’adaptation des bâtiments, des installations et des véhicules des transports publics.

Source: ATS