Les régies immobilières rechignent à louer des appartement aux rentiers AI

Les personnes en situation de handicap dénoncent leurs difficultés d’accès au logement. Elles accusent les régies immobilières de rechigner à louer à des personnes à l’assurance invalidité. Une situation qui coïncide avec l’abandon, progressif, des loyers subventionnés par la Confédération.

En 2015, Pro Infirmis Vaud a lancé le projet pilote HandiLoge afin de sensibiliser les régies aux difficultés des personnes handicapées pour trouver un appartement dans une région touchée par la crise du logement. «Notre service de formation à la vie autonome, qui enseigne à des adultes présentant un handicap mental à s’assumer, a remarqué que ces gens-là n’arrivaient jamais à trouver un logement», raconte Etienne Blanc, responsable du projet. «Aucune régie ne va vous dire que ses dossiers sont placés au dessous de la pile, mais c’est le cas.» Selon Etienne Blanc, ce qui refroidit le bailleur, c’est le type de handicap du candidat, parfois difficile à comprendre, et sa structure de revenus complexe (rente AI, prestations complémentaires, autres). «Quand un gérant reçoit 50 dossiers, il va au plus facile. Cela peut se comprendre », estime cet ancien banquier. Celui-ci a rencontré les directeurs des principales régies du canton. «Je leur demande si une ou deux fois par mois, ils accepteraient de donner la priorité aux dossiers que nous appuyons.» En échange, Pro Infirmis s’engage à présenter des candidats qu’elle connaît, qui «ne vont pas déranger le voisinage» et qui n’ont pas de poursuites. Et ça marche: 24 personnes ont trouvé rapidement un logement depuis un an. «Il n’y a pas eu de problème ni de dénonciation de bail. Les régies voient que ça fonctionne et sont plus réceptives.» Le projet HandiLoge, limité à l’origine à un an, devrait être reconduit en 2017. D’autres sections cantonales, comme celle de Fribourg, réfléchissent à reprendre le concept.

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Droits des personnes handicapées : rapport initial de la Suisse à l’ONU

La législation suisse accorde une place importante aux droits des personnes handicapées. Tel est le constat du Conseil fédéral dans le rapport initial de la Suisse à l’ONU sur l’application de la CDPH. L’objectif du gouvernement est de renforcer l’égalité et la participation des personnes en situation de handicap dans tous les domaines de la vie sociale.

Le rapport initial de la Suisse à l’ONU sur l’application de la Convention du 13 décembre 2006 relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) dresse un bilan positif : la loi sur l’égalité des handicapés, diverses révisions de l’assurance-invalidité et le nouveau droit de la protection de l’adulte ont considérablement amélioré la situation des personnes handicapées. De plus, la politique d’intégration de la Confédération, notamment au niveau de l’assurance-invalidité et de l’accessibilité aux transports publics et aux bâtiments, a permis de renforcer l’autodétermination et la participation des personnes handicapées.

Certains aspects peuvent néanmoins encore être améliorés, comme la coordination des mesures prises par la Confédération et les cantons et la prise en compte systématique de l’égalité des personnes handicapées. Fin 2015, le Conseil fédéral a donc chargé le DFI de lui soumettre un rapport sur la politique en faveur des personnes handicapées d’ici à fin 2016. Ce rapport doit esquisser des pistes pour améliorer la coordination des mesures déjà mises en place par la Confédération et les cantons et montrer comment encourager encore davantage l’égalité des personnes handicapées dans des domaines centraux, comme la formation ou le monde du travail.

La CDPH est entrée en vigueur en Suisse le 15 mai 2014. Chaque État signataire est tenu de présenter périodiquement un rapport détaillé sur l’application de la convention à l’organe compétent, le Comité des droits des personnes handicapées. Le rapport initial doit être rendu dans un délai de deux ans après l’entrée en vigueur, les rapports suivants tous les quatre ans.

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Le sentier du Bochet est désormais accessible aux personnes à mobilité réduite.

La commune et la bourgeoisie de Collombey-Muraz ont inauguré, un site totalement réaménagé, conformément à un projet initié il y a un peu plus d’un an.

Au terme de la rénovation, le nouvel espace didactique a reçu le label Chemin sans obstacle, accordé par le réseau national d’itinéraires Suisse Mobile. La largeur minimale des chemins, des places de parc et des toilettes adaptées ainsi que des points de croisement pour les fauteuils roulants ont été aménagés dans le respect des critères d’accessibilité.

Une brochure disponible au bureau communal ou sur l’internet contient des activités à réaliser sur place.

Brochure en téléchargement

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Handicapés pas libérés des taxes de stationnement

Les conducteurs handicapés possédant une carte de stationnement ne seront pas forcément libérés des taxes dans toute la Suisse. Le Conseil des États a enterré mardi par 21 voix contre 17 une motion du National qui voulait les affranchir de cet impôt.

La situation serait simplifiée pour les personnes handicapées, a plaidé en vain Paul Rechsteiner (PS/SG). Les taxes de stationnement relèvent souvent des communes, ce qui implique pour les conducteurs à mobilité réduite de chaque fois s’informer sur la réglementation, a rappelé Pascale Bruderer (PS/AG). Ces orateurs ont déploré ces «barrières inutiles», qui sont de vrais «obstacles à l’intégration».

La droite a néanmoins choisi de s’en tenir à la législation actuelle, qui prévoit déjà des allègements pour ces personnes, et de ne pas marcher sur les plates-bandes des cantons. La taxation sur le domaine public est une compétence qui leur revient, a insisté Olivier Français (PLR/VD) au nom de la commission.

Un point de vue également relevé par le Conseil fédéral. Les cantons peuvent eux-mêmes décider de supprimer ces taxes ou réfléchir sur la question avec les communes pour voir s’il est judicieux de le faire, a argué la ministre des transports Doris Leuthard. Et d’ajouter qu’il n’est pas nécessaire d’outrepasser pour cela la constitution, qui définit précisément les compétences des collectivités publiques.

Le National avait adopté la motion de Barbara Gysi (PS/SG) par 80 voix contre 77 et 21 abstentions. Actuellement, les conducteurs à mobilité réduite peuvent parquer jusqu’à trois heures sur les places normalement interdites et pendant une durée illimitée sur les emplacements habituels.

Source : ats

Les proches aidants peuvent être aidés

L’association proches aidants Valais vient d’être créée.

Le nouveau groupement, présidé par Julien Dubuis, soutient concrètement les proches aidants, les informe et sensibilise politiques, professionnels, institutions et grand public sur le rôle et les besoins des proches aidants.

Parrainée par Laurent Bastardoz, l’association compte une cinquantaine de membres.

Journaliste à la RTS depuis 1995, Laurent Bastardoz a décidé de quitter la télévision pour la radio l’an dernier afin d’avoir davantage de disponibilité pour son épouse.

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