INSOS Suisse et SANTÉ SEXUELLE Suisse donnent une impulsion au thème de la sexualité des personnes en situation de handicap

(presseportal)

Berne (ots) – Comment les personnes en situation de handicap peuvent-elles mener une vie aussi autodéterminée que possible? Le débat sur cette question est central pour les institutions accompagnant les adultes en situation de handicap et les spécialistes en santé sexuelle. Dans leur brochure et lors de cette journée d’étude, INSOS Suisse et SANTÉ SEXUELLE Suisse abordent le thème essentiel de l’autodétermination en matière de sexualité, intimité et vie de couple.

En été 2017, INSOS Suisse et SANTÉ SEXUELLE Suisse ont publié la brochure « Sexualité, intimité et vie de couple. Guide pour l’accompagnement des personnes en situation de handicap en institutions ». Ces deux associations faîtières ainsi que la Haute école spécialisée de Lucerne – Travail social vous invitent à une journée d’étude nationale.

Premier du genre, ce colloque intitulé « Sexualité : sans entraves et autodéterminée ? » offre l’opportunité aux spécialistes d’approfondir le sujet, de découvrir les développements les plus récents et d’échanger sur la thématique.

Lien vers le programme de la journée

Pourquoi cette thématique? La convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées renforce le droit à l’autonomie et l’autodétermination des personnes en situation de handicap également en matière de sexualité. Les personnes en situation de handicap ont le droit de découvrir et de vivre leur sexualité, leur intimité et leur vie de couple. Ainsi, les institutions pour personnes en situation de handicap doivent aborder ces questions : comment les personnes accompagnées peuvent-elles développer leur propre vision de la sexualité, de l’intimité et de la vie de couple pour la vivre de la manière la plus autodéterminée possible ?

INSOS Suisse est l’association de branche nationale des institutions pour personnes avec handicap.
Contact : INSOS Suisse
Samuel Häberli, Resp. du domaine Cadre de vie, Tél. 031 385 33 11,
samuel.haeberli@insos.ch

SANTÉ SEXUELLE Suisse (SSCH) est l’association faîtière des centres de conseil, des services d’éducation sexuelle, des organisations professionnelles et des expert.e.s qui œuvrent dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive en Suisse.
Contact:SANTÉ SEXUELLE Suisse
Noël Tshibangu, Resp. prévention et promotion
Tél. 031 311 44 08, noel.tshibangu@sante-sexuelle.ch

Berne: 300 personnes manifestent pour l’égalité des personnes handicapées

(ats/arcinfo)

Samedi, quelque 300 personnes ont manifesté à Berne pour l’égalité des personnes handicapées. En Suisse, seules 36 communes mettent en œuvre des mesures concrètes pour promouvoir l’égalité avec les handicapés.

Près de 300 manifestants ont réclamé samedi sur la Place fédérale à Berne l’égalité pour les handicapés. Vingt ans après l’important rassemblement qui avait réuni 8000 personnes pour la même cause, à Berne déjà, le temps est venu, estiment les organisateurs.

En 2004, la Suisse a certes ancré dans la législation l’égalité des personnes handicapées et l’a réalisée à divers échelons, rappelle l’organisation Agile.ch. En 2014, elle a ratifié la convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées.

Dans les faits, de nombreux obstacles subsistent et les quelque 1,8 million de personnes handicapées doivent encore se battre pour l’égalité dans de nombreux domaines.

Le but de la manifestation était d’interpeller les communes pour les encourager à éliminer les barrières auxquelles se heurtent encore leurs administrés handicapés. Agile.ch a ainsi effectué un sondage auprès des 2254 communes du pays, leur demandant quelles mesures avaient été prises en faveur de l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap.

Echo modeste.

Seuls 6% des communes ont joué le jeu. Aux yeux d’Agile.ch, seules 36 communes mettent en œuvre de manière satisfaisante des mesures pour promouvoir l’égalité avec les handicapés. Parmi elles, Lausanne, Belmont-sur-Lausanne (VD), Château-d’Oex (VD), Avenches (VD), Siviriez (FR) mais aussi Berne et St-Gall de l’autre côté de la Sarine, sont à citer en exemples.

Quant aux 94% des communes qui n’ont pas réagi à l’appel d’Agile.ch ou qui y ont répondu de manière expéditive et superficielle, elles prouvent que l’égalité est encore loin d’être une évidence en Suisse pour les personnes handicapées, estime l’organisation faîtière.

Jeux paralympiques Théo Gmür a surmonté toutes les épreuves

(lematin.ch)

Le Valaisan au parcours de vie tourmenté s’est paré d’or à trois reprises à PyeongChang. Physiothérapeute à Nendaz, Charly Venetz évoque le champion.

Théo Gmür (21 ans) est insatiable. Déjà titré en descente et en super-G, le Valaisan a glissé une troisième médaille d’or dans son escarcelle à la faveur du géant, sa discipline de prédilection.

Président de Nendaz Sports, physiothérapeute, Charly Venetz loue les mérites de son ancien patient, sans réserves. Ou pas celle qu’on croit. «Réservé, Théo a connu un parcours de vie difficile. Il a surmonté, à la fois, des problèmes familiaux et son handicap. Il a fait face à l’adversité, il a continué à se bagarrer. Il aurait pu se laisser couler et devenir un assisté de la société. Aujourd’hui, il récolte les fruits de sa persévérance. Il ramène la gloire au pays.»

Notre interlocuteur poursuit sur le mode admiratif: «Trouver l’équilibre, le maîtriser, n’est pas une mince affaire pour un handicapé hémiplégique. Ce qu’il a fait est fantastique. Son envie et sa volonté ont été déterminantes. Théo ne voulait pas être un handicapé mais quelqu’un d’indépendant.»

Charly Venetz renforce son propos: «Théo était un enfant timide. Pas une grande gueule. Il n’est pas du genre à pousser les autres pour être devant. Sa force tranquille l’a fait avancer. Ses qualités doivent être saluées et applaudies comme il se doit.»

Jolie fête en vue à Nendaz

Intarissable, l’intéressé adopte le style questions-réponses. «Pourquoi a-t-il enregistré autant de succès à PyeongChang? Au départ de la descente, il n’était pas favori et n’avait pas la pression. En super-G, il avait déjà une médaille d’or en poche, donc moins de pression. C’est un homme heureux qui a pris part au géant et qui a encore brillé!» Vu de la sorte, le triptyque paraît simple, presque logique.

Trois médailles, qui plus est d’or, ça se fête. Et comment! Les autorités communales donnent rendez-vous aux supporters de Théo Gmür, aux Nendettes et Nendards, mercredi prochain 21 mars, à partir de 17 heures. «Un défilé et une fête populaire sont prévus au centre de la station. On va faire du bruit, promet Venetz. On va aussi boire des verres à la santé de notre héros.»

En attendant, Théo Gmür, étudiant en sports à Macolin (BE), savoure le moment présent: «C’est incroyable. Je n’arrive pas à réaliser ce qui m’arrive. Le conseiller fédéral Guy Parmelin m’a félicité.»

Jeux paralympiques: déséquilibres en trompe-l’œil

(lematin.ch)

Les images de PyeongChang montrent des skieurs à la limite de la chute. Mais le sont-ils vraiment?


La Néerlandaise Anna Jochemsen, dans le super-G du super combiné debout. Image: Paul Hanna/Reuters

Les photographes accrédités aux Jeux paralympiques de PyeongChang font chaque jour parvenir des milliers de photos aux rédactions du monde entier. Or que voit-on sur ces images? Des corps en apparence déséquilibrés, comme suspendus dans l’espace et dans le temps, sous la menace permanente de cette chute qui, croit-on, ne manquera pas d’arriver.


L’Américaine Stephanie Jallen dans le géant debout. Image: Joel Marklund/AFP

Mais les apparences, en Corée du Sud comme ailleurs, sont trompeuses. Car l’impression de fragilité qui se dégage de ces corps marqués par la vie ne doit qu’au regard de celui qui les observe. En réalité, les athlètes handisports ne souffrent d’aucun déséquilibre sur un seul ski. «Ils répondent aux mêmes lois que les valides. On déplace la problématique, mais les règles de la gravité sont les mêmes pour tout le monde», rappelle Patrick Flaction, préparateur physique de plusieurs skieurs suisses, dont Lara Gut. Paul Fournier ne peut que donner raison à ce spécialiste des corps en mouvement. Le skieur valaisan, septuple médaillé paralympique aux Jeux de 1984, 1988 et 1992, n’a jamais été confronté à la moindre instabilité après son amputation tibiale. «J’ai naturellement retrouvé un équilibre, dit-il. Si vous êtes juste avec les épaules et l’angulation du corps, le reste suit. On skie un peu comme des valides, en fait. Avec ma prothèse sous ma combinaison, certains ne savent même pas que je suis amputé.»

Comme des superpouvoirs

Flaction explique que les athlètes handisports ont «une adaptation physiologique de leur corps», c’est-à-dire qu’ils «développent leurs qualités en fonction de leur handicap». «On faisait beaucoup d’exercices de coordination, avec des parcours d’agilité», abonde Fournier. «Les propriocepteurs se mettent à travailler beaucoup plus en raison du manque de stabilité consécutif à leur handicap, poursuit Flaction. Ils compensent ce manque avec une supercapacité sur une jambe.» Cette supercapacité, Flaction aimerait beaucoup la voir chez les valides. Il place donc volontairement ses protégés en situation de handisport durant certains exercices. «On s’entraîne beaucoup sur une jambe. Et l’été on fait des séances avec des chaussures de ski afin que les athlètes travaillent la sensibilité du genou.»

Aucune image ne permet de mesurer ce travail de l’ombre, ni ne montre la mécanique des corps et des accessoires. Sinon, le grand public saurait que les skieurs en chaise ont un meilleur équilibre que les valides. D’abord parce que leur centre de gravité est plus bas; ensuite parce qu’ils bénéficient d’amortisseurs sous la chaise afin d’encaisser les secousses.

Coup dur pour les bénéficiaires d’aides

(nxp/ats)

Après avoir réduit les montants minimaux, le National a adopté jeudi la réforme du système des prestations complémentaires.

Le National a poursuivi jeudi sa cure d’austérité au détriment des bénéficiaires de prestations complémentaires (PC). Après avoir raboté les montants minimums, il a adopté la réforme du système contre l’avis de la gauche par 125 voix contre 53.

Plus de 500 millions de francs de coupes

Le projet du Conseil fédéral visait environ 300 millions de francs d’économies, le Conseil des Etats avait réduit les coupes à 260 millions. Selon une première estimation, le National souhaite tailler entre 540 et 570 millions de francs, a annoncé le ministre des assurances sociales Alain Berset à l’issue des débats.

Les personnes qui dépendent de PC devraient nettement se serrer la ceinture. Suivant le Conseil des Etats, le National a décidé de réduire mercredi le montant minimum. Seule la gauche s’y est opposée.

La réduction doit assurer que les bénéficiaires n’aient au final pas plus sur leur compte que celles qui n’en touchent pas. Le montant ne pourra toutefois pas être inférieur à 60% de la prime maladie cantonale ou régionale moyenne.

Le soutien aux primes maladie obligatoires va aussi changer. Le Conseil fédéral souhaite le limiter au montant de la prime moyenne. Les cantons pourraient retenir une prime effective inférieure à la moyenne. Les sénateurs aimeraient obliger tout le monde à s’assurer auprès des trois caisses les moins chères du canton ou de la région.

Très divisé sur le sujet, le National a préféré renvoyer la balle aux cantons. A eux de fixer le montant déterminant de la prime. Cela risque de pousser les cantons à prévoir des montants trop hauts ou bas, rendant certains plus attractifs que d’autres, a objecté Rebecca Ruiz (PS/VD).

Soutien aux cantons

Les cantons ne recevront pas moins de subsides fédéraux destinés à réduire les primes maladie. Le National a renoncé par 170 voix à 21 à faire passer l’enveloppe de 7,5% à 7,3% des coûts bruts de l’assurance obligatoire comme le proposait la commission pour une économie de 77 millions.

Il ne faut pas ouvrir la boîte de Pandore, a averti Barbara Schmid-Federer (PDC/ZH). Une réduction des subsides aux primes maladie a déjà été refusée au Parlement dans le cadre du dernier programme d’économies, elle devrait intervenir dans un autre projet.

Le revenu de l’activité lucrative du conjoint sera désormais pris en compte dans le calcul des PC. Malgré des soutiens à droite, le camp rose-vert n’a pas réussi à imposer comme les sénateurs que seuls 80% de ce revenu soient déterminants. Il faut éviter de démotiver le conjoint à travailler, a argumenté en vain Angelo Barrile (PS/ZH).

Eviter l’immigration

Afin de prévenir l’immigration indésirable dans le système de sécurité sociale, la majorité a encore introduit une durée de cotisation minimale de dix ans en Suisse avant l’accès aux PC. Il y a déjà un délai de carence pour les étrangers, a objecté le conseiller fédéral.

Cela entraînera un report de charge vers les cantons et l’aide sociale, a-t-il averti. En raison de l’accord sur la libre circulation des personnes, les périodes de résidence au sein de l’UE seront prises en compte dans ce délai. Les Suisses de l’étranger seront pénalisés.

Le National a déséquilibré la réforme, la transformant de projet d’optimisation en projet d’économies, a déploré Thomas Weibel (PVL/ZH) en invitant le Conseil des Etats à corriger le tir. Le PBD était du même avis. Regine Sauter (PLR/ZH) s’est réjouie au contraire des améliorations apportées et de l’augmentation des économies.

Prestations réduites

Mercredi déjà, le National avait réduit nettement l’amélioration prévue des loyers pris en compte et décidé de la réserver aux personnes en zone urbaine. Les personnes disposant d’au moins 100’000 francs de fortune ne devraient quant à elles plus avoir droit à des PC.

Pas question d’interdire aux rentiers AVS de retirer leur avoir de 2e pilier sous forme de capital, mais une utilisation même partielle de cet argent entraînera une réduction de 10% d’éventuelles PC ultérieures. Un rentier dépensant plus d’un dixième de sa fortune sans raison importante serait également pénalisé et une plus petite partie de la fortune resterait librement disponible.

Les familles devraient également se serrer la ceinture. Le National a corrigé à la baisse les montants prévus pour couvrir les besoins vitaux des enfants de moins de 11 ans. Les aides seraient aussi plus faibles à partir du deuxième enfant.