Douleurs fantômes et neuro-psychomotricité

(Reiso.org)

Longtemps reléguées au domaine psychiatrique, les douleurs fantômes sont à présent comprises comme intimement liées au contexte corporel de l’amputation et à celui, plus général, du fonctionnement nerveux.

Des causes périphériques telles repousses osseuses ou névromes peuvent les provoquer mais leur fréquence reste relativement faible. Leur origine est à rechercher dans la très grande plasticité cérébrale observée dans les aires corticales intégrant la représentation de notre corps (le schéma corporel), en particulier les cortex somesthésique et moteur.

Lire l’article de la Revue Reiso

Les potentiels fraudeurs surveillés par des détectives

(Le Parlement/ats/rtsinfo.ch)

Des détectives pourront à nouveau surveiller d’éventuels fraudeurs aux assurances sociales, au besoin avec des GPS. La base légale qui faisait défaut en Suisse est en passe d’être assurée. Au Conseil national, la gauche a échoué à couler ou du moins adoucir le projet.

En 2016, la Cour européenne des droits de l’homme a rappelé la Suisse à l’ordre, donnant raison à une Zurichoise espionnée par des détectives engagés par son assurance. Les bases légales ont été jugées trop vagues pour une surveillance qui enfreint le droit au respect de la vie privée et familiale.

La caisse nationale d’assurance accidents (Suva) et les offices d’assurance invalidité ont alors suspendu leur recours aux détectives privés, le temps que le Parlement légifère.

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La Matinale

Fermeté

Les orateurs de droite se sont succédé lundi à la tribune du National pour réclamer la fermeté face aux fraudeurs. Les assurés et bénéficiaires honnêtes ne doivent pas pâtir de leur comportement, a notamment dit l’UDC Raymond Clottu (NE).

La surveillance doit rester « l’ultima ratio » en cas de soupçons de fraude. Il ne faut pas que tous les bénéficiaires soient suspectés, a assuré Isabelle Moret (PLR/VD) au nom de la commission.

Le nombre de cas de fraudes avérées est certes restreint. Mais les montants en jeu peuvent être très élevés, a rappelé son collègue Lorenz Hess (PBD/BE).

Le principe de proportionnalité doit être assuré, est intervenu le ministre de la santé Alain Berset. Ce qui est le cas ici, malgré quelques réserves. Il faut poser des limites aux assureurs, mais une base légale pour autoriser la surveillance est nécessaire.

Sphère privée

Jusqu’ici, un tiers des surveillances se sont révélées sans fondement, a lancé Silvia Schenker (PS/BS). « Êtes-vous prêts à sacrifier une part de votre sphère privée? N’importe qui pourrait être concerné. Votre assureur maladie pourrait vous espionner dans votre chambre à coucher pour savoir si vous avez bien la grippe ».

Ces arguments n’ont pas ébranlé la majorité. Au vote d’entrée en matière, elle l’a emporté par 141 voix contre 53. Une proposition du PS de renvoyer le tout en commission a connu le même sort.

Balcons et GPS

Au coeur du projet, un élargissement des possibilités de surveillance. Outre les enregistrements visuels, il permettra les enregistrements sonores et surtout le recours à des instruments techniques permettant de localiser l’assuré, comme les GPS.

La surveillance ne sera pas limitée à des lieux librement accessibles, comme les rues ou les parcs. Comme la Chambre des cantons, le National a tenu à ce qu’elle puisse être effectuée aussi dans des lieux visibles depuis un endroit librement accessible, par exemple un balcon.

Aval judiciaire

Seul l’usage de traceurs GPS devrait nécessiter l’autorisation d’un juge. Pour les autres cas, la surveillance pourra être ordonnée par une personne responsable au sein de l’assurance, estime la majorité du National. Le Conseil des États et le gouvernement tiennent à préciser qu’il s’agit d’un membre de la direction de l’assurance.

Dans un premier temps, la commission du National avait souhaité que la surveillance nécessite toujours l’aval d’un juge, quels que soient les instruments utilisés. Elle a changé d’avis après avoir reçu des informations de l’Office fédéral de la justice. Les preuves réunies pourront être exploitées dans une éventuelle procédure pénale, selon ce dernier.

La gauche a tenté de freiner des quatre fers et a multiplié les propositions sur tous ces aspects. « On sera plus précautionneux envers un potentiel fraudeur qu’un potentiel terroriste ou assassin », a regretté Rebecca Ruiz (PS/VD). Tous les amendements ont été largement rejetés.

30 jours

Sur les autres points, le National a suivi le Conseil des Etats. L’observation pourra être menée durant au plus 30 jours sur une période de six mois. Si des motifs suffisants le justifient, cette période pourra être prolongée de six mois au maximum, mais sans augmentation du nombre total de jours d’observation.

Si le matériel d’observation ne permet pas de confirmer des soupçons d’abus, l’assureur devra notifier l’observation et détruire le matériel recueilli. L’assuré pourra l’empêcher par une demande expresse de conservation dans son dossier. Le gouvernement réglera la procédure d’accès au matériel et les modalités de conservation.

Le dossier repasse au Conseil des États.

Critères resserrés pour surveiller les fraudeurs aux assurances sociales

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Le 12h30

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le 19h30

Le Parlement ouvre la porte à l’arbitraire

(Inclusion-Handicap)

Les assurances peuvent vider l’État de droit de son sens: les assurés sont suspects d’office et leurs droits élémentaires sont niés – les « bases juridiques de la surveillance des assurés » décidées ce jour par le Conseil national ne sont pas dignes d’un État de droit. L’arbitraire des autorités sera au programme et la sphère privée des assurées sera piétinée de manière inadmissible si le Conseil des états n’intervient pas pour y apporter ses corrections. La fraude aux assurances ne doit pas être combattue par des abus.

Les personnes qui touchent des prestations sociales doivent sans cesse supporter des coups du sort. Elles arrivent à peine à s’en sortir financièrement; la situation des bénéficiaires de rentes AI est particulièrement difficile. Par dessus le marché, ils/elles sont perpétuellement soupçonné(e)s de toucher les prestations de manière illégitime. Mais au lieu de combattre le soupçon généralisé et de prendre ses responsabilités découlant de l’État de droit, le Conseil national veut permettre l’arbitraire des autorités, ce qui est indigne dudit État de droit.

Lire le communiqué de presse du 12 mars 2018 de Inclusion-Handicap

Pro Infirmis invite les entreprises à assumer une responsabilité sociale

(rts)

Pro Infirmis Fribourg propose aux entreprises privées d’assumer une responsabilité sociale en ouvrant leurs portes à des personnes handicapées. Exemple à Fribourg avec Swisscom, qui accueille Aline dans ses murs. Au fil des mois, la Fribourgeoise est devenue « la fée du bureau ».
Reportage de Raphaël Engel pour l’émission « Ensemble de la RTS ».

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Dernière émission: dimanche 18 mars 2018, 12h35

La Suisse abrite un demi millier d’institutions d’utilité publique. Par leurs engagements, ces oeuvres d’entraide encouragent la solidarité et favorisent un développement durable de la société et de l’environnement. L’émission « Ensemble » vous propose de les découvrir semaine après semaine.

Jeux paralympiques

(ATS)

La Suisse ambitionne de ramener trois médailles au minimum à l’occasion des Jeux paralympiques qui s’ouvrent aujourd’hui à Pyeongchang.


Christoph Kunz est un candidat au podium. Il avait déjà remporté en 2010 à Vancouver l’or en descente et l’argent en géant.
Image: Keystone

Swiss Paralympic qui chapeaute le sport handicap en Suisse, a rendu publiques ses ambitions sportives. Trois médailles au minimum! C’est l’objectif à atteindre à l’occasion des Jeux paralympiques qui s’ouvrent aujourd’hui à Pyeongchang.

Ils seront alignés dans trois disciplines: le ski alpin (7), le ski de fond (1) et le curling en fauteuil roulant (5). Sept émargeront à la catégorie fauteuil roulant et six en catégorie debout.

Au total, 670 athlètes de 50 nations sont attendus à Pyeongchang. Ils s’affronteront dans six sports pour 80 titres décernés.

Une seule médaille à Sotchi

En 2014 à Sotchi, la Suisse, qui n’alignait que des «alpins», n’avait ramené qu’une médaille grâce au titre en géant par Christoph Kunz en monobob. La production devrait être meilleure en Corée du Sud. «Avec Christoph Kunz, Théo Gmür, Thomas Pfyl et Robin Cuche, nous disposons de candidats au podium dans les disciplines alpines», explique la cheffe de mission Luana Bergamin.

Kunz avait déjà remporté en 2010 à Vancouver l’or en descente et l’argent en géant. Le Valaisan Gmür dispute ses premiers Jeux paralympiques alors qu’il vient de remporter le classement général de la Coupe du monde et celui du géant. Pfyl est monté trois fois sur le podium cet hiver et le Neuchâtelois Cuche s’est classé troisième en Super G lors de sa dernière course de la Coupe du monde. «Nos chances existent. Nous avons trouvé des conditions de préparation idéales dans le nord de l’Italie», affirme Pfyl, médaillé d’argent et de bronze à Turin en 2006.

Des curlers en fauteuil

Pour la première fois, Stephani Victor disputera les Paralympiques pour la Suisse. Cette Américaine de 49 ans est mariée au Valaisan Marcel Kuonen et avait porté les couleurs américaines en 2002 et 2010 où elle a remporté deux fois l’or, deux fois l’argent et une fois le bronze en ski alpin. Mais cet hiver, elle n’a pas connu la réussite.

Absent à Sotchi, un quintette de curlers en fauteuil roulant sera présent à Pyeongchang. «Nous nous sommes développés passant du sport de masse au sport d’élite», résume Claudia Hüttenmoser, l’une des membres de cette équipe suisse mixte. Elle était déjà présente en 2010. «Avec le niveau d’autrefois, nous ne pourrions même pas prétendre à une médaille au Championnat de Suisse.»

La flamme des jeux paralympiques avait été remise symboliquement, le 26 février 2018 par le médaillé d’or aux JO Nevin Galmarini, au joueur de curling paralympique Felix Wagner.

Interview de Luana Bergamin, cheffe de mission Paralympics, qui évoque les défis à venir pour «ses» athlètes.

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