Internement requis pour le meurtre d’un rentier AI

(nxp/ats)

Quatorze personnes sont jugées pour le meurtre d’un homme en 2010 à Kümmertshausen.


Le jugement sera rendu le 12 mars. (Photo: Keystone)

Le procureur requiert 19 ans de prison et l’internement contre le chef présumé d’une organisation criminelle pour le meurtre d’un rentier AI en novembre 2010 à Kümmertshausen (TG). Le jugement sera rendu le 12 mars.

Quatorze membres présumés d’une organisation criminelle sont jugés depuis février 2017 par le tribunal de district de Kreuzlingen (TG). Les juges ont déjà rendu un premier jugement le 22 janvier: trois des accusés ont été acquittés de la prévention de meurtre.

Le témoin principal et informateur de la police a par contre été reconnu coupable de meurtre par dol éventuel commis par omission. Pour les juges, il était sur place au moment des faits et il n’est pas intervenu, tout en sachant que le rentier AI pouvait mourir. Il a été arrêté et placé en détention dans l’attente du jugement.

Dix-neuf ans de prison et internement

Cette semaine, le procureur a requis contre le chef présumé de la bande, un Irakien de 48 ans, une peine de 19 ans de prison et l’internement. L’homme est accusé de meurtre, trafic de migrants, trafic de drogue et extorsion. La défense a plaidé pour une peine de six ans et six mois de réclusion.

Contre deux Turcs qui avaient reçu l’ordre de faire taire le rentier AI qui menaçait de les dénoncer, le procureur a requis des peines de 13 ans et de 4 ans et 6 mois de réclusion. La défense a plaidé des peines de 7 à 9 ans.

Contre l’informateur et témoin principal, le Ministère public a requis 9 ans et 4 mois de prison. La défense a déjà annoncé qu’elle a l’intention de faire appel.

500 classeurs fédéraux

Le meurtre de Kümmertshausen est la plus grosse affaire pénale à laquelle la justice thurgovienne a été confrontée dans son histoire. L’ensemble des actes remplissent 500 classeurs fédéraux. Il y a déjà eu plus de 40 audiences dans ce procès. Les prévenus sont un Irakien et essentiellement des Kurdes de Turquie.

C’est le meurtre d’un rentier suisse de 53 ans qui a mené les enquêteurs sur la piste de l’organisation criminelle. Selon l’acte d’accusation, la victime a été découverte sans vie dans sa ferme à Kümmertshausen en novembre 2010. L’homme avait été bâillonné et il est mort étouffé. Il avait été impliqué dans les agissements de la bande par l’intermédiaire d’un ami.

Lorsque ce dernier a été arrêté en Grèce pour trafic de migrants, le rentier AI a demandé l’aide du chef de l’organisation criminelle. Celui-ci a promis de fournir un avocat à l’ami et de protéger sa famille vivant en Thurgovie. En contrepartie, le rentier AI devait stocker 2,5 kg d’héroïne dans sa maison, selon l’acte d’accusation basé sur les déclarations du témoin devenu accusé.

Faire taire le rentier AI

L’ami étant toujours en prison plusieurs mois plus tard, le rentier AI a menacé le chef de l’organisation de le dénoncer à la police. Le chef de la bande aurait alors demandé à trois de ses hommes de faire taire le rentier et de récupérer la drogue.

Toujours selon l’acte d’accusation, les trois hommes sont passés à l’action le 20 novembre 2010. Ils ont neutralisé le chien du rentier AI. Ils ont ensuite enfoncé un pull dans la gorge du quinquagénaire et lui ont attaché les mains dans le dos. Le rentier AI est mort étouffé.

L’organisation criminelle est accusée d’avoir fait entrer en Suisse, au Danemark, en Suède et en Norvège au moins 300 migrants venus essentiellement d’Irak. La bande exigeait plus de 3000 francs par migrant, selon le Ministère public. Le trafic de drogue porterait sur plusieurs kilos d’héroïne.

Formation professionnelle 2030: a-t-on oublié les personnes handicapées?

(kgk/parlament.ch)

L’interpellation 17.4188 de Christine Häsler, déposée le 14.12.2017 (pas encore traité au conseil) attire toujours notre attention en rappelant ce qui semble être l’oublie des droits et les besoins des personnes handicapées dans le domaine de la formation professionnelle et des possibilités dont elles disposent.

Pour rappel voici le texte qui a été déposé:

Lancé au printemps 2016 et mené sous la houlette du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation, le projet Formation professionnelle 2030 vise l’élaboration d’une « vision » et de lignes stratégiques pour le domaine de la formation professionnelle en Suisse. Ce projet, qui dispose d’un large soutien auprès des milieux économiques, permettra d’établir une vue d’ensemble des points forts du système suisse de formation professionnelle et des défis à relever dans ce domaine.

Or, la « vision », les lignes stratégiques et le rapport qui les accompagne n’évoquent pas une seule fois les droits et les besoins des personnes handicapées dans le domaine de la formation professionnelle, ni les possibilités dont elles disposent dans ce domaine. Ces personnes et les organisations qui les représentent n’ont pas été associées au projet. En vertu de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), la Confédération et les cantons sont tenus de « prendre en compte la protection et la promotion des droits de l’homme des personnes handicapées dans toutes les politiques et dans tous les programmes » (art. 4, par. 1, let. c, CDPH). Les personnes ayant un handicap doivent en outre être consultées et pouvoir participer activement aux processus de décision relatifs à des questions qui les concernent (art. 4, par. 3, CDPH). Ces obligations n’ont pas été respectées dans le cadre du projet Formation professionnelle 2030.

Le Conseil fédéral est prié de répondre aux questions suivantes:

1. Le fait que les personnes handicapées n’ont pas été prises en compte dans le projet Formation professionnelle 2030 et que les organisations qui les représentent n’ont pas été associées aux travaux est-il compatible avec la CDPH?

2. Les formations pratiques dispensées par l’INSOS et les formations élémentaires au sens de l’art. 16, al. 2, let. a, LAI constituent souvent les seules possibilités pour les jeunes ayant un handicap grave de suivre une formation professionnelle initiale. Le Conseil fédéral reconnaît-il le droit de ces jeunes de suivre une formation professionnelle initiale?

a. Dans l’affirmative, comment garantit-il que la formation professionnelle est ouverte à tous, c’est-à-dire également aux personnes ayant un handicap?

b. Comment garantit-il la perméabilité entre les formations professionnelles initiales au sens de la LAI et les filières de formation au sens de la LFPr?

3. Comment garantit-il qu’il sera, à l’avenir, tenu compte des personnes handicapées dans les projets menés dans le domaine de la formation professionnelle (par exemple lors de la mise en œuvre de la « vision » précitée ou de l’élaboration d’autres documents de base) et que ces personnes pourront participer de manière active aux travaux?

Le processus Formation professionnelle 2030 suit son cours avec

Les journées des partenaires de la formation professionnelle.
20.03.18 – 21.03.18

La réunion du groupe de pilotage.
10.04.18

Suivre l’évolution du processus

Enfant autiste sur la route du bonheur grâce à Jeep

(20min.ch)

Un chien apporte un nouveau souffle à un autiste de 13 ans. L’ado et sa famille savourent cette bouffée d’oxygène inespérée.

Un avant et un après… Parents de trois enfants dont l’aîné est autiste, Alain et Delphine ont vu la vie familiale prendre des couleurs chatoyantes depuis l’automne. Cette touche de fraîcheur et de joie porte l’empreinte de Jeep, le chien d’accompagnement de Gregory.

Samedi, l’association valaisanne Farah-Dogs a organisé la cérémonie officielle de remise du chien d’accompagnement à l’ado de 13 ans. Après une immersion de cinq mois au sein de la famille basée à Renens, la mayonnaise a pris entre le labradoodle de 3 ans et son jeune maître. «Il est plus ouvert, parle davantage, discute avec des gens qui ne lui sont pas familiers, décrypte les émotions, s’ouvre aux changements. Il se réveille à 7 h avec le sourire pour aller promener Jeep», témoigne Delphine devant un public ému.

«Joie, empathie, échange et partage» «Nous ressentons une nouvelle énergie qui a apaisé notre famille. Au départ, je pensais que ce chien allait être une charge supplémentaire pour nous. J’ai eu tort», sourit Alain.
Brillant à l’école malgré le trouble dont il est atteint, Gregory, fan de géométrie, dessine désormais de nouvelles formes. De nouvelles formes qui, d’après sa maman, épousent les lettres de Jeep: «joie, empathie, échange et partage». La fin du discours de Delphine est noyée par un concert d’aboiements. «Regardez, même les chiens applaudissent», rigole Pierre de Chastonay, président de Farah-­Dogs.

Sans contrepartie financière
Basée à Sierre (VS), l’association Farah-Dogs vise à accroître l’autonomie des personnes handicapées. Même si la formation et le suivi du chien coûtent de 25 à 35’000fr., cette structure sans but lucratif met gracieusement l’animal à la disposition du bénéficiaire. «Nos activités ont lieu grâce au soutien de particuliers et de mécènes», relève l’association. Jeep est le troisième chien d’accompagnement de Farah-Dogs actif auprès d’un bénéficiaire. Infos: farah-dogs.ch

En aide aux autistes et aux diabétiques
Au début des années 2000, un instructeur de chiens d’aveugle a élaboré au Canada une formation destinée aux parents d’enfants autistes. En 2012, Stiftung Schweizerische Schulefür Blindenführhunde basée à Allschwil (BL) a lancé ce concept en Suisse. L’animal assiste le bénéficiaire et lui procure affection et sentiment de sécurité. Le chien peut aussi être une précieuse aide pour les diabétiques. Par son odorat, il peut détecter une baisse ou une hausse de glycémie et, si besoin, lancer l’alerte.

Jeux Paralympiques d’hiver de PyeongChang 2018

(pyeongchang2018)

Les Jeux Paralympiques d’hiver se tiendront pendant 10 jours, du 9 au 18 mars 2018, à PyeongChang, situé dans la province de Gangwon, en République de Corée. C’est au bout de trois tentatives que PyeongChang a réussi à accueillir les Jeux Paralympiques d’hiver en remportant la majorité des voix lors de la 123e Session du CIO tenue le 7 juillet 2011.

C’est donc la République de Corée qui accueillera ses premiers Jeux Paralympiques d’hiver, 30 ans après les Jeux Olympiques d’été de Séoul en 1988. Les cérémonies d’ouverture et de clôture, ainsi que la plupart des épreuves des sports de neige se dérouleront à PyeongChang, tandis que toutes les épreuves des sports de glace et celles de la descente du ski alpin se joueront respectivement à Gangneung et à Jeongseon.

Les meilleurs athlètes mondiaux entreront en lice sur la vaste scène de l’Asie, afin d’ouvrir de « Nouveaux horizons » au monde des sports d’hiver et de laisser un héritage durable au profit de la province de Gangwon et de la République de Corée.

Objectifs des jeux Paralympiques de PyeongChang 2018

Réaliser des Jeux Paralympiques sans barrières linguistiques grâce à la meilleure technologie mondiale de traduction automatique.

Renforcer la coopération avec les organismes compétents pour stimuler l’industrie des TIC (Technologies de l’information et de la communication), les industries concernées et l’industrie du tourisme.

Passion Connected
Le slogan de PyeongChang 2018 fait référence à un monde où tout le monde est connecté par la passion commune des sports d’hiver, un monde ouvert à toute génération partout et en tout temps pour ouvrir de nouveaux horizons dans la croissance constante des sports d’hiver.

La «Passion» fait référence à un sentiment fort, une affection, une chose à laquelle on est très attaché. C’est ce que ressent PyeongChang, ville qui accueille des festivals planétaires qui incitent les visiteurs à partager leur passion. Cela exprime également l’esprit olympique et la générosité des Coréens.

«Connectée» signifie lier, joindre, combiner, rapprocher et comprendre. PyeongChang est un endroit où toutes les générations peuvent participer et s’encourager partout et en tout temps grâce à la technologie de pointe coréenne et à la convergence culturelle. Il s’agit de l’ouverture de nouveaux horizons pour un nouveau départ, un monde harmonisé et pour les Jeux Olympiques d’hiver.

Cliquez sur l’image pour voir la vidéo du slogan

Emblème

Il symbolise un monde où chacun a sa place, un mélange de neige et de glace, les étoiles des sports d’hiver (athlètes) et les personnes du monde entier se retrouvant à PyeongChang, où le paradis rencontrera peut-être la terre.

Treize athlètes pratiquant le ski alpin (7), le ski de fond (1) et le curling en fauteuil roulant (5),dont dix hommes et trois femmes, représenteront la Suisse aux Jeux Paralympiques de PyeongChang.
L’objectif de nos athlètes est d’obtenir trois médailles au minimum.

Vous pouvez suivre tous les résultats sur le site swissparalympic.ch

L’idéaliste qui nous confronte à la fragilité humaine

(24heures)

Le directeur de la Fondation de Verdeil, Cédric Blanc veut donner à voir la réalité des enfants en difficulté ou handicapés


Cédric Blanc pose avec des élèves de la Fondation de Verdeil Image: Odile Meylan

Est-ce la proximité avec des gosses sans fard, qui trimballent leur lot de souffrance? Cédric Blanc dégage un mélange surprenant de fraîcheur, d’optimisme indécrottable, de pragmatisme et d’opiniâtreté. Ainsi, lorsque le directeur de la Fondation de Verdeil, la plus grande institution d’enseignement spécialisé vaudoise, cherche à faire un film sur ses élèves, il contacte le cinéaste Fernand Melgar. Qui l’éconduit poliment, en lui expliquant qu’il ne travaille pas sur commande.

Mais la graine est semée: présentée aux Journées de Soleure, L’École des Philosophes sortira ce printemps, année des 60 ans de l’institution. Le réalisateur s’est finalement approprié le sujet, en exigeant carte blanche. Il pensait trouver de la résistance; Cédric Blanc a donné son aval en deux minutes. «On dit qu’un paysan vaudois a trois principes: méfiance, méfiance, méfiance, commente Fernand Melgar. Lui, c’est confiance, confiance et confiance.»

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