Handicap: «continuer à faire pression»

(lecourrier.ch)

A l’instar de tous les pays signataires de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, la Suisse doit rendre compte de son application. De son côté, la société civile a élaboré un second rapport, dit alternatif, qui interroge la mise en pratique de la convention au quotidien. Interview de Caroline Heiss-Klein, d’Inclusion Handicap, par la revue Diagonales.

Un peu plus de trois ans après sa ratification de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), la Suisse va bientôt passer devant le comité en charge d’évaluer sa mise en œuvre. Dans cette optique, les autorités helvétiques ont publié en 2016 leur premier rapport (1). De son côté, Inclusion Handicap (2) (IH) a livré cet été un rapport alternatif (3) provenant de la société civile. Le 29 août dernier, une quarantaine de personnes venant des organisations d’Inclusion Handicap se sont retrouvées au Palais des Nations à Genève pour remettre solennellement leur document à la présidente du comité onusien.

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Unijambiste et prof de ski, c’est possible

(ATS/20min.ch)

Amputé de sa jambe gauche dans sa jeunesse, Fabrizio Macchi s’apprête à devenir officiellement moniteur de ski.

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Le sportif italien Fabrizio Macchi, qui souffre d’un handicap, se prépare à devenir moniteur de ski au sein de la branche tessinoise de l’Ecole suisse de ski.

Amputé dans sa jeunesse de la jambe gauche à la suite d’une tumeur osseuse, l’Italien s’était déjà illustré en course à pied puis en cyclisme, où il a remporté de nombreuses médailles. Il a notamment participé aux Jeux paralympiques de Sydney en 2000, d’Athènes en 2004 et de Pékin en 2008.

Sportif accompli, Fabrizio Macchi s’apprête donc désormais à ajouter une nouvelle corde à son arc. Les images de la vidéo ont été tournées samedi à Spluegen, dans le canton des Grisons.

Une place au théâtre quel que soit le handicap

(24 heures.ch)

Les actions invitant les publics dits «empêchés» à assister à des spectacles se multiplient.

Alors que le public sirote un verre avant la représentation de la Ferme des animaux à la Grange de Dorigny, une dizaine de personnes pénètrent déjà dans la salle. Les unes examinent prudemment les lieux avec leur canne blanche, les autres les suivent, au bras d’un proche ou d’un bénévole.

Ce soir, ils assisteront au spectacle. Deux audiodescripteurs auront pour mission d’habiller les interstices en glissant, entre deux répliques, des informations sur les déplacements des comédiens, leur gestuelle, leurs mimiques. Organisées par l’Association Écoute-Voir, ces représentations audiodécrites font partie des actions mises en place pour faciliter l’accès à la culture des publics dits «empêchés», c’est-à-dire des personnes en situation de handicap au sens large du terme.

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Obligés de traverser à l’aveugle

(Le Matin)

Malgré des aménagements toujours plus nombreux, se déplacer en ville, notamment à Genève, reste parfois compliqué pour les malvoyants. Balade autour de la gare Cornavin.

Des aménagements discrets, mais indispensables Place de Cornavin inadaptée Jean-Marc Meyrat essaie le plus possible d’éviter le parvis de la gare de Genève. Ses longs passages piétons ne sont dotés d’aucun système indiquant si la traversée est sûre. Le non-voyant est obligé d’avancer à tâtons au milieu des passants et des nombreux bus et taxis. Image: Le Matin/Sébastien Anex

Un détecteur pour que les aveugles n’aient plus besoin d’appuyer sur le bouton pour demander le vert avant de traverser: l’État de Genève communiquait début janvier sur ce dispositif, installé à un feu. Mais il est trop tôt pour en parler, estime Jean-Marc Meyrat, qui souffre de cécité. «Le système n’est pas au point. Et je préfère quand on me laisse faire», réagit celui qui travaille à l’Association pour le bien des aveugles et malvoyants (ABA). Il regrette notamment que le capteur se déclenche même si la personne ne veut pas traverser. Un couac qui révèle bien d’autres difficultés de la mobilité des malvoyants.

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175 ans au service de la santé visuelle.

(24 heures)

En 1843, la Fondation Asile des aveugles était créée à Lausanne. Le chef-lieu, qui compte à peine 16 000 habitants à cette époque, abrite alors sur son sol la première structure prenant soin de la santé visuelle des Vaudois. Exactement 175 ans plus tard, la Fondation Asile des aveugles s’est développée sur le même site.

Pensionnaires et personnel de l’Asile des aveugles devant le bâtiment historique de l’hôpital ophtalmique, vers 1900. MHL/Fondation Asile des aveugles

L’institution regroupe aujourd’hui différents services. A la pointe de la discipline, l’hôpital ophtalmique intègre en son sein le service d’ophtalmologie de l’Université de Lausanne et dispose d’un pôle actif dans la recherche. Le Centre pédagogique pour les élèves handicapés de la vue, qui œuvre dans toute la Suisse romande, aide les enfants atteints dans leur vision de leur naissance à leur entrée dans la vie active.

Le service réadaptation basse vision, qui propose un accompagnement et des solutions de réadaptation pour la vie quotidienne des personnes malvoyantes et aveugles. Deux EMS prioritairement dédiés aux aînés atteints de déficiences visuelles invalidantes. Une approche pluridisciplinaire que l’on retrouve dès sa création, le 3 janvier 1843, puisque la Fondation Asile des aveugles a développé dès le début une dimension non seulement médicale, mais aussi sociale et éducative, ce qui n’était pas fréquent à l’époque. Et dire que tout a commencé par une opération de la cataracte…

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