MaRaVal finaliste pour le TEDxSion du 3 mars 2018

Le temps d’une soirée, TEDxSion offre un micro, une scène aux esprits brillants pour partager leurs idées, expériences et projets innovants dans les domaines les plus variés.
l’Association MaRaVal maladies rares valais
fait partie des 3 finalistes…

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Victimes de larcins ou handicapés, ils paient le prix de l’austérité lucernoise

Lucerne a décidé de réduire drastiquement l’imposition des entreprises. Les effets sont très concrets. De la police qui ne peut intervenir sur un cambriolage à la prise en charge réduite des handicapés, les prestations se raréfient.

Depuis une dizaine d’années, avec le soutien de sa population, le canton de Lucerne a progressivement fait passer son taux d’impôts sur les sociétés à 12,3%, le plus bas de Suisse.

Commissariats et écoles fermées

Défendues notamment par le conseiller d’Etat en charge des Finances, Marcel Schwerzmann, ces réformes ont produit des effets considérables en termes de prestations publiques. Contraint d’économiser, l’Etat a dû par exemple supprimer une semaine d’école en 2016.

Du côté de la police aussi, il a fallu faire des choix. Ainsi, quand Fritz Baumann, un retraité que Mise au Point a rencontré, a appelé la police pour signaler une tentative de cambriolage, il lui a été répondu qu’aucune patrouille n’était disponible. Un cas loin d’être isolé: en trois mois, les forces de l’ordre n’ont pas pu réagir à 500 appels.

Cliquez sur l’image pour voir ou écouter la Vidéo de Mise au Point – Publié dimanche 21 janvier 2018 à 20:09

En effet, comme l’explique Federico Domenghini, président du syndicat de la police du canton, « les patrouilles de police ont été réduites pendant la semaine » et « les postes de police sont fermés pendant le week-end ».

Les handicapés touchés

Die Rodtegg, une institution pour personnes handicapées, doit aussi faire des économies. Les parents ne peuvent plus s’appuyer sur l’établissement pendant les vacances scolaires et durant les nuits. Une situation qui révolte Michael Ledergerber, père de deux filles handicapées.

« En tant que parents et couple, ce temps était très important pour récupérer et reprendre des forces », affirme-t-il. Au ministre des Finances qui estime que ces dépenses ne sont pas prioritaires, il rétorque: « mettez-vous à notre place, une semaine, deux jours, ou même une journée. »

Des cordons bleus en seringue à tous les repas

Luitgardis Sonderegger-Müller, directrice de l’insitution die Rodtegg, craint que les effets des coupes ne s’arrêtent pas là. A l’avenir, elle imagine qu’il faille par exemple réduire le temps des repas. Pour un repas normal, « il faut du temps, cuillère après cuillère, mais [le patient] ressent le goût de la nourriture », plus de trente minutes en fait. La solution pour économiser? L’alimentation par sonde. Des cordons bleus en seringue, la méthode est déjà utilisée. La directrice ne peut imaginer devoir la généraliser.

Globalement, ce sont tous les temps de soin qui sont menacés. Le tableau futur l’inquiète. « On lèvera le premier, on le mettra contre le mur, puis le deuxième » et ainsi de suite, « le moyen-âge » pour Luitgardis Sonderegger-Müller.

Des pertes sous-estimées

Ces coupes et leurs conséquences n’entament en rien l’enthousiasme de Marcel Schwerzmann, grand argentier du canton. « Ces cinq dernières années, nous avons créé 10’000 postes de travail supplémentaires, c’est un excellent résultat », affirme-t-il. Le taux de chômage est resté stable juste en dessous de 2 points entre 2012 et 2017.

Son département nous a, de plus, transmis les chiffres témoignant d’une augmentation du nombre de sociétés dans le canton. Des chiffres qui nourrissent l’optimisme de Marcel Schwerzmann, qui espère « accroître les recettes fiscales », en élargissant le nombre de contributeurs.

Un effet sur lequel il compte déjà depuis plusieurs années, en vain. Dans un rapport publié fin 2011 qu’il a co-signé au nom du Conseil d’Etat, on découvre les projections de revenus du canton. Pour les années 2013, 2014 et 2015, les rentrées d’argent liées aux sociétés ont été surévaluées de 20% (67 millions) par rapport aux recettes finalement récoltées – avec une surévaluation de 35% pour 2015.

Les services lucernois ont aussi omis d’envisager la baisse du financement par la Confédération, via la péréquation financière. Cette baisse est liée à l’élargissement de l’assiette fiscale lucernoise et au fait que la péréquation ne doit pas favoriser le dumping fiscal. Ce défaut d’anticipation se chiffre au-delà de 100 millions de francs.

Ces chiffres n’entament pas la confiance de la majorité des Lucernois. Lors des dernières votations populaires, ils ont soutenu les mesures d’austérité. Le ministre des finances a déjà annoncé de nouvelles économies pour l’année prochaine.

Source:rts.ch

Un ado handicapé doit voir son thérapeute au café

Le Département de l’instruction publique refuse qu’un élève aux besoins spécifiques puisse suivre des séances avec un ergothérapeute au sein de son Cycle.


Le Cycle d’orientation de la Florence, à Conches. (Photo: Googlemap)

La mère d’un adolescent, souffrant d’une maladie orpheline, aimerait faire évoluer le règlement de l’école inclusive, révèle «la Tribune». Son fils de 15 ans souffre d’une maladie génétique orpheline, occasionnant des troubles du développement moteur et cognitif. Pour l’aider à prendre des notes et à s’exprimer à l’écrit, un ergothérapeute lui donne des leçons, depuis mai dernier, avec un logiciel spécial.

Pour s’éviter des déplacements chronophages jusqu’au cabinet des Pâquis où officie le spécialiste, la maman de l’élève, scolarisé en «classe intégrée» à la Florence, a obtenu que l’ergothérapeute dispense une heure de leçon par semaine au sein de l’établissement. Mais ce soutien n’a pas été reconduit à la rentrée.

Le Département de l’instruction publique (DIP) avait validé cette solution de manière exceptionnelle. De ce fait, l’ado voit son thérapeute dans un café proche de son école, «un environnement peu propice à l’apprentissage» selon sa mère. Le DIP craint qu’en accordant ce soutien à l’élève en question, d’autres demandes soient faites par d’autres élèves. Il rappelle, en outre du problème de sécurité posé en laissant entrer des inconnus dans l’école, que des mesures de soutien financées par le Département existent déjà. Dès lors, il n’est pas possible de suivre des prestations personnelles et payantes dans les établissements, et ce pour n’importe quel élève. En gros, pas possible pour un élève de faire venir son professeur personnel de musique, sport ou autre dans l’établissement.

La maman de l’élève ne compte pas s’arrêter là, jugeant l’aménagement léger.

Source:tdg.ch

EPFL: un exosquelette de la main contrôlé par la pensée

Des chercheurs de l’EPFL ont développé un exosquelette de la main léger, portable et contrôlable par les ondes cérébrales. Il améliore la performance de l’interface cerveau-machine et pourrait rendre à certains handicapés moteur la capacité de saisir des objets.

S’attachant à l’aide de bandes velcro au niveau des articulations, l’exosquelette se pose en quelques minutes sur la main d’un patient. Des câbles en métal servent de tendons sur le dessus de chaque doigt, sans obstruer la paume.

Voir ou écouter la démonstration (en anglais)

Des moteurs installés dans un boîtier fixé sur la poitrine servent à tirer ou pousser chaque câble, suivant que l’on veuille tendre le doigt ou le plier, a indiqué lundi l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.

L’exosquelette a également été conçu pour être adaptable, puisqu’on peut choisir l’interface de contrôle en fonction des capacités résiduelles du patient. Il s’agit par exemple de la détection des mouvements de l’œil chez une personne fortement paralysée, ou encore de l’interface vocale d’un smartphone, de l’activité musculaire résiduelle du membre endommagé, voire de la détection d’ondes cérébrales à l’aide d’un casque.

Ondes cérébrales

En effet, les scientifiques ont décidé de munir les utilisateurs d’un casque d’électroencéphalographie (EEG) afin de mesurer les signaux du cerveau lors du maniement de l’appareil. Ils ont découvert que les mouvements imposés par l’exosquelette sur la main génèrent des ondes cérébrales caractéristiques du mouvement d’un membre normal.

Les chercheurs ont par contre été surpris de constater que, si les mouvements dictés par l’exosquelette sont combinés avec l’utilisation d’une interface cerveau-machine pilotée par l’utilisateur, des signaux très particuliers sont générés.

La zone du cerveau impliquée dans le contrôle des mouvements du corps s’appelle le cortex moteur, et elle est divisée entre un côté droit et un côté gauche. Le cortex moteur droit est principalement sollicité lors de la mobilisation de la main gauche, et vice versa. Ce contrôle dénommé controlatéral (c’est-à-dire de côté opposé) est une propriété du système nerveux.

Améliorer le contrôle

Comme prévu, les scientifiques ont pu observer une activité cérébrale controlatérale chez les personnes qui subissaient passivement les mouvements de l’exosquelette. Par contre, chez les sujets invités à contrôler l’exosquelette à l’aide des ondes cérébrales, des signaux sont aussi apparus du même côté que la main sollicitée.

En d’autres termes, lorsque les personnes pensaient à faire bouger l’exosquelette, la partie du cerveau normalement dédiée au contrôle de l’autre main se trouvait aussi activée. D’après les chercheurs, cette activité cérébrale générée par l’association entre contrôle volontaire et retour d’information cohérent de l’appareil pourrait être exploitée afin d’améliorer le contrôle d’exosquelettes par ondes cérébrales.

‘Cette amélioration est probablement due à la richesse du feedback sensoriel offert par notre exosquelette’, explique José Millán, directeur de la chaire de la fondation Defitech sur les interfaces cerveau-ordinateur, cité dans le communiqué.

Aide pratique au quotidien

‘Cela permet un plus grand engagement de la part de l’utilisateur. Le feedback, ou retour d’information, résulte de la perception par l’utilisateur de la position et du mouvement de sa propre main, et cette proprioception est essentielle’, souligne le spécialiste.

L’exosquelette de la main a jusqu’à présent été testé sur des patients handicapés à la suite d’accidents vasculaires cérébraux ou de lésions de la moelle épinière. Les prochains efforts se concentreront sur l’amélioration du système pour assister les tâches quotidiennes à la maison, ou encore comme outil de rééducation.

Luca Randazzo, qui développe l’appareil sur le Campus Biotech à Genève ajoute qu’à l’avenir, ‘en combinant des appareils portables avec des interfaces homme-machines performantes, ce type de système pourrait offrir une aide pratique et salutaire au quotidien’. Ces travaux sont publiés dans la revue IEEE Robotics and Automation Letters.

Source EPFL/ats

Employer des handicapés, et pas seulement en coulisses

Intégrer des personnes en situation de handicap dans ses rayons, c’est le pari qu’a pris le groupe Coop en Suisse romande.

En Suisse, 72% des personnes handicapées sont intégrées dans le marché du travail, contre 89% chez la population ordinaire, selon l’Office fédéral de la statistique (OFS). «Ces chiffres sont stables depuis dix ans», relève Marc Moser, porte-parole d’Inclusion Handicap, la faîtière suisse des organisations de personnes handicapées. Ils ne tiennent cependant pas compte du marché dit secondaire, à savoir les ateliers protégés. Ceux-ci emploieraient quelque 25’000 personnes dans tout le pays.

«La sensibilité des employeurs à engager une personne en situation de handicap est faible, les incitations et les mesures de soutien médiocres. Il manque de plus une mention dans la loi sur la protection contre les discriminations, détaille Marc Moser. Et il existe même des incitations inopportunes dans le droit des assurances sociales: si une personne réintègre un emploi court, elle risque de perdre son droit à sa rente d’assurance invalidité (AI).»

Passant outre ces difficultés, Coop s’investit largement dans le domaine depuis plusieurs années. Le groupe emploie aujourd’hui 70 à 80 personnes en situation de handicap, ainsi que 10 maîtres socio-professionnels pour les accompagner, dans 9 magasins couvrant les six cantons romands. Un dixième magasin intégrera le programme Coop Intégration Handicap en 2018.

«Tout a commencé il y a dix ans, raconte Jean-Claude Chapuisat, directeur des ressources humaines de Coop pour la Suisse romande. Le magasin de Collombey (VS) venait d’ouvrir. Un partenariat avec la fondation FOVAHM s’est mis en place pour employer des personnes handicapées dans les ateliers situés derrière le magasin, pour des tâches logistiques (pliage de cartons, préparation des paniers garnis). Les collaborateurs du supermarché ont demandé pourquoi ces personnes ne travailleraient pas directement dans les rayons, en contact avec la clientèle. Nous avons essayé et cela a été un succès.»

Le projet a depuis été étendu à toute la Suisse romande, avec une première convention signée en 2012 pour cinq ans, prolongée pour cinq nouvelles années l’an dernier. Le groupe Coop verse chaque année 120’000 francs à chaque fondation (une par canton romand), pour la rémunération des maîtres socio-professionnels, indispensables pour l’accompagnement des employés handicapés.

Le retour sur investissement, s’il n’est pas directement chiffrable, est en tous cas positif, tant du côté des clients que du personnel. «L’ensemble de l’équipe les considère comme des collègues à part entière et nous partageons d’ailleurs les salles de pause. Il y a une grande fierté pour eux de porter les habits Coop et de se sentir utiles», témoigne Yves Melchior, gérant de la Coop Maladière (NE).

«Les responsables des succursales gagnent en humilité. Une personne handicapée parle de la même manière à tout le monde, elle ne va pas prendre des pincettes pour s’adresser à un supérieur, souligne Jean-Claude Chapuisat. Et puis, l’image donnée au magasin est bonne. Ce n’est pas du marketing, simplement quelque chose de positif qui s’est fait naturellement. Et ce qui est vraiment remarquable, ce sont les retours des parents de ces employés. Ils les voient plus épanouis, certains ont perdu du poids en étant en activité toute la journée.»

Bien sûr, il y a aussi des difficultés avec lesquelles il faut opérer: certains s’énervent, d’autres doivent être changés d’équipe car leur tâche ne leur convient pas. «Il faut sans cesse procéder à de petits réajustements», atteste Jean-Claude Chapuisat. Ce personnel travaille aux mêmes conditions que les autres employés, avec des horaires un peu allégés, du lundi au vendredi de 07h45 à 16h30. «ll est essentiel pour chacun d’exercer une activité rémunérée, de se sentir utile, d’entretenir des liens sociaux et de gagner sa vie, insiste Marc Moser, porte-parole d’Inclusion Handicap. En entreprise, les personnes ne restent pas entre elles comme dans les ateliers protégés.»

Source:largeur.com