Les trisomiques sont dotés d’un «super génome»

Selon des chercheurs des universités de Genève et Lausanne, les personnes trisomiques ont un génome d’une qualité supérieure à la moyenne.

Les personnes atteintes de trisomie 21 possèdent un excellent génome, d’une qualité supérieure à celui d’une personne qui ne souffre pas de cette anomalie génétique. Ce constat a été fait par des chercheurs des universités de Genève (UNIGE) et de Lausanne (UNIL).

La trisomie 21, ou syndrome de Down, est une maladie lourde. Seuls 20% des foetus qui en sont atteints arrivent à terme. Les chercheurs romands ont voulu alors comprendre comment des enfants trisomiques parviennent à survivre, se développer, devenir adultes, et même, pour certains, arriver à l’âge de 65 ans.

Ils ont alors étudié et analysé le génome de ces personnes, faisant des comparaisons. Ils sont arrivés à la conclusion que le matériel génétique des trisomiques est de très bonne qualité. Ce super génome est ainsi capable de compenser les handicaps induits par la présence d’un troisième chromosome 21, a fait savoir vendredi l’UNIGE.

Moins de mutations

Le premier travail des chercheurs a été d’observer, chez les personnes trisomiques, la présence de mutations génétiques pouvant causer des maladies comme le cancer. Ils ont constaté que le nombre de variants rares sur les trois copies du chromosome 21 était peu important, en dessous de la moyenne du chromosome à deux copies.

Les généticiens ont ensuite analysé la régulation des gènes sur le chromosome 21, soit la manière dont les interrupteurs qui contrôlent l’expression des gènes fonctionnent. Ils ont découvert que les trisomiques ont plus de régulateurs qui diminuent l’expression du gène 21. Le surplus induit par la troisième copie est ainsi compensé.

Les chercheurs se sont enfin intéressés à la courbe de variation de l’expression pour les chromosomes du génome. Les calculs se font sur une échelle de 0 à 100, 50 étant l’expression idéale d’un gène. Alors que pour un génome normal, les expressions oscillent entre 30 et 70, elles s’avèrent plus proches de 50 chez les trisomiques.

Nécessaire à la survie

«Ces recherches nous ont permis de constater qu’effectivement, pour qu’un enfant atteint du syndrome de Down puisse survivre à la grossesse puis se développer, il faut que son génome soit d’une qualité supérieure», a relevé Konstantin Popadin, chercheur au Center for Integrative Genomics de l’UNIL.

Selon l’UNIGE, ces résultats obtenus à partir du génome de personnes trisomiques peuvent être transposés aux autres maladies génétiques graves dont les grossesses parviennent à terme. Les chercheurs ont étudié les gènes de 380 individus atteints du syndrome de Down. Leur travail fait l’objet d’un article dans la revue Genome Research.

Source: nxp/ats

No Billag, Non No Billag: ce qu’il faut savoir, ou pas…

Dans la bataille médiatique ou tous les coups sont permis avant la votation du 4 mars 2018 les parties pour ou contre l’initiative s’expriment à grand renfort d’arguments, au travers de leur site internet.

D’un côté il y a No Billag – C’est-à-dire: OUI à la suppression des redevances radio et télévision (Suppression des redevances Billag)

Site officiel de No Billag

avec ses buts:
Plus de liberté de choix
Soulager les entreprises, les employés et les consommateurs
Booster l’économie réelle

et ses arguments…

Chaque personne connaît ses besoins et préférences mieux qu’autrui et sait, de fait, comment dépenser son argent, durement gagné. En forçant tout ménage à payer plus de 450.- CHF chaque année pour une redevance radio et télévision, on porte atteinte à sondroit à l’ autodétermination. Ce qui entraîne une détérioration de sa qualité de vie. La suppression des redevances radio et télévision conduirait à une plus grande liberté de choix et une amélioration de la qualité de vie des citoyens.


et de l’autre Non à l’initiative No Billag

Site officiel de Non à No Billag

avec ses avis sur l’initiative
La redevance, c’est moins cher!
No Billag trompe le public!
No Billag ne fait que des perdants!

et ses arguments…

Si la Suisse devait accepter l’initiative « No Billag », les principaux perdants seraient les auditeurs et téléspectateurs. Ils devront payer plus cher que la redevance pour avoir accès à des émissions moins diversifiées et dispersées sur de nombreuses chaînes. Ils devront supporter plus de publicité. La plupart des émissions qu’ils aiment auront cessé d’exister car elles ne sont pas rentables. Les images de leur région disparaîtront des écrans, ils n’auront plus de reflets sonores ni d’accompagnement radio pendant la journée ou lors de leur déplacement en automobile.


Deux sites, deux combats, deux enjeux et au milieu les citoyens qui doivent peser le pour et le contre au gré des informations contradictoires.

Alors que les sondages effectués en fin d’année 2017 désignaient largement les partisans de No Billag en tête des votations la situation vient de basculer.

Selon la première enquête Tamedia sur les votations fédérales du 4 mars prochain, 59% des électeurs prévoient de dire «non» au texte exigeant la suppression de la redevance radio et TV, contre 40% qui envisagent de glisser un «oui» dans l’urne.

C’est ce qui s’appelle un retournement de situation. Largement derrière lors de deux sondages réalisés à la fin de l’année dernière, les opposants à l’initiative «No Billag» font désormais la course en tête.

Le groupe de médias suisse Tamedia a mené sur ses plateformes d’information le premier sondage, toutes marques confondues, relatif aux votations fédérales du 4 mars 2018. 15’197 personnes de toute la Suisse ont participé en ligne au sondage le 15 janvier. La marge d’erreur est de 1,1 point.


Vents défavorables pour l’initiative No Billag

L’initiative No Billag fait l’objet de discussions controversées depuis plusieurs semaines déjà. Selon le sondage Tamedia, les défenseurs du projet de loi sont à la traîne: 59 pour cent des votants rejettent la suppression des redevances radio et télévision; 40 pour cent y sont favorables.

Les personnes majoritairement favorables au projet de loi sont les partisans de l’UDC: selon la première vague de sondage, 73 pour cent d’entre eux sont pour. Les électeurs de tous les autres grands partis rejettent en majorité l’initiative populaire. L’exemple le plus parlant concerne les votants du PS et des Verts (82 pour cent sont contre).

On observe un fort contraste entre les différentes régions linguistiques: alors qu’en Suisse romande, seulement 35 pour cent des votants soutiennent l’initiative No Billag, en Suisse alémanique, ils sont 42 pour cent.

Majorité pour le régime financier

Jusqu’à présent, l’arrêté fédéral concernant le nouveau régime financier 2021 n’a guère été discuté publiquement. Cela se ressent aussi dans les résultats du sondage: un quart (25 pour cent) des personnes interrogées n’a pas donné d’informations concernant ses intentions de vote. Cependant, le «oui» semble déjà l’emporter: à l’heure actuelle, 54 pour cent sont favorables tandis que 21 pour cent ont tendance à s’y opposer.

Sondages sur les votations détaillés de Tamedia

Les sondages Tamedia sur les votations sont réalisés en collaboration avec LeeWas GmbH, la société des politologues Lucas Leemann et Fabio Wasserfallen. Ceux-ci pondèrent les résultats des sondages en fonction de variables démographiques, géographiques et politiques, de manière à ce que l’échantillon corresponde à la structure de l’électorat. Les résultats font l’objet d’une évaluation immédiate, afin que les quotidiens et les plateformes de news de Tamedia puissent rapidement en rendre compte en s’étayant sur des bases précises.

Médias Tamedia participants

Suisse romande: 20 minutes, 24 heures, Tribune de Genève et Le Matin/Le Matin Dimanche

Suisse alémanique: 20 Minuten, BZ Berner Zeitung, Der Bund, Tages-Anzeiger, SonntagsZeitung et ZRZ Zürcher Regionalzeitungen

Tessin: 20 minuti

Source: kgk/nobillag.ch/non-nobillag.ch/Tamedia

«No Billag»: des Valaisans ont un plan B en cas de oui

Une contribution volontaire de 7 francs par mois, c’est ce qu’ont imaginé des députés valaisans pour conserver leurs médias au niveau cantonal, en cas de suppression de la redevance.

Trois députés valaisans de partis différents ont présenté jeudi un plan B pour les médias régionaux si l’initiative «No Billag» l’emporte dans les urnes en mars prochain: la création d’une contribution cantonale volontaire.

Les députés au Grand Conseil valaisan Jérôme Desmeules (UDC), Marcel Gaspoz (PDC) et Xavier Mottet (PLR) ont décidé de ne pas attendre le résultat de la votation du 4 mars prochain et de mettre de côté leur opinion personnelle pour présenter leur alternative en cas de oui à «No Billag». Anticiper, c’est notre responsabilité d’élu, ont-ils insisté devant la presse réunie à Sion.

Ils ont déposé une intervention qui sera traitée lors d’une prochaine séance du Grand Conseil valaisan uniquement si «No Billag» passe la rampe. Le texte propose la création d’une contribution cantonale volontaire.

Cette contribution volontaire serait automatiquement perçue auprès de tous les ménages valaisans – à l’exception des bénéficiaires de prestations complémentaire et des pensionnaires d’EMS – via l’administration fiscale ou les services industriels communaux, par exemple. Les citoyens qui ne voudraient pas la payer devraient faire les démarches nécessaires pour en être exemptés.

Convaincus de l’attachement des Valaisans à leurs médias audiovisuels (Canal 9, Rhône FM, Radio Chablais et la radio haut-valaisanne RRO), les députés tablent sur une contribution de 7 francs par mois et sur une participation volontaire de 80% . Ils ambitionnent de récolter ainsi 11 millions de francs environ, soit l’équivalent du montant de la redevance répartie actuellement entre les médias cantonaux (9 millions) et le coût des bureaux valaisans de la SSR.

En Valais, un comité de soutien contre l’initiative «No Billag» a été mis sur pied au début de l’année. Parmi ses membres on trouve les conseillers d’Etat valaisans, des parlementaires fédéraux, des présidents de villes ou encore des artistes. Les syndicats chrétiens du Valais sont également opposés à l’initiative. «Il ne s’agit pas seulement de savoir si nous continuerons à payer une redevance pour la radio et la télévision. L’enjeu est plus important. Il en va de la survie de nombreuses radios et télévisions régionales», ont-ils indiqué cette semaine dans un communiqué.

Source: nxp/ats

5 ans de prison pour le jeune violeur sourd

Le Tribunal criminel de Lausanne a reconnu mercredi un jeune homme coupable de contraintes sexuelles et de viols. Il subira un traitement psy.

Son avocat avait plaidé une incompréhension entre sourds sur les intentions réelles du jeune homme, détenu depuis 2015. Un argumentaire balayé par la Cour: «Il avait conscience de ce qu’il faisait», a dit la présidente du Tribunal criminel de Lausanne. Un rom de 24 ans a été condamné mercredi à 5 ans de prison pour contraintes sexuelles et viols sur plusieurs jeunes filles, sourdes elles aussi. Il devra subir un traitement psy en milieu fermé de la même durée. La procureure avait requis une peine de 8 ans de prison.

Au terme d’une semaine d’audiences, le Tribunal a rendu son verdict, soulignant l’emprise du condamné sur ses proies, les menaces proférées pour assouvir ses pulsions sexuelles et arriver à ses fins, ainsi que ses condamnations lorsqu’il était mineur. En effet, les agissements du jeune sourd ont commencé lorsqu’il avait à peine 12 ans. La responsabilité pénale du jeune homme est entière et le risque de récidive élevé. Un appel n’est pas exclu.

Procès très coûteux

Le Service d’exécution des peines devra décider dans quel établissement le condamné sera placé. Des indemnités allant de 2000 à 15’000 francs seront versées aux victimes. Au total, ce procès aura coûté aux contribuables près de 200’000 francs, dont près de 80’000 pour payer les trois avocats mandatés pour défendre les victimes et l’accusé.

source:20min.ch

Intégration des handicapés: la Ville repense toute sa politique

(Lausanne Cités)

  • Avec son projet intitulé «Accessibilité universelle», la Municipalité entend donner une nouvelle impulsion pour créer une «culture du handicap».
  • En ville de Lausanne, de nombreux dispositifs existent déjà pour les personnes handicapées.
  • Un manque de stratégie cohérente et de vision claire se faisait néanmoins sentir.

Le préavis devant le conseil communal devrait être déposé au début de cette année 2018. Ce qui, dans le temps politique, représente un délai record, signe de l’importance accordée à la question. Incluse dans le programme de législature de la Municipalité, l’accessibilité des lieux et des prestations pour les personnes souffrant de handicap est en effet en train de trouver sa concrétisation politique, même si on n’en est qu’au début d’un long processus. Dès le 1er juillet dernier en effet, un chef de projet a été nommé afin de piloter la démarche initiée par la Direction de l’enfance, de la jeunesse et des quartiers.

«C’est un enjeu à la fois politique et économique, explique le municipal David Payot, en charge du dossier. D’une part, il est du rôle de Lausanne de permettre à ses habitants de participer au maximum à la vie de leville, que ce soit pour accéder aux services publics, pour développer leurs projets ou faire entendre leur voix. D’autre part, le handicap peut être lourd ou léger, selon les adaptations qui lui sont faites. Viser l’accessibilité universelle enfin, c’est aussi favoriser l’autonomie des personnes avec handicap».

En juillet 2017, le projet intitulé «Accessibilité universelle» a donc été lancé officiellement, et entamé par une démarche de diagnostic de la situation actuelle. «Nous savions que de nombreux dispositifs existaient en termes d’accessibilité pour les personnes handicapées, explique Damien Wirths, le chef du projet. Ce qui nous manquait, c’était une vision d’ensemble de la galaxie des acteurs et de ce qui se faisait dans les différents domaines. Désormais, nous l’avons.»

Inventaire

La première étape a ainsi été de consulter tous les services de la Ville afin de constituer un inventaire des actions déjà entreprises et des collaborations engagées. Avec un constat: le manque de cohérence et de coordination dans l’ensemble de ce qui existe à ce jour. De fait, un plan d’action pour le futur se dessine déjà alors que «Nous voulons que le handicap soit une réflexion intégrée au quotidien dans l’administration»
David Payot, municipal

L’ensemble des partenaires (asso-ciations, entreprises, institutions etc.) ont été conviés à une séance d’information destiné à leur confirmer la volonté de la Municipalité d’aller de l’avant dans ce dossier. «Nous allons continuer sur ce qui a déjà été fait, bien entendu, explique Damien Wirths, mais nous allons ajouter la notion d’accessibilité en nous fondant sur une définition du handicap, comme étant une interaction entre une incapacité individuelle et un environnement inadapté. Par exemple, il ne sert à rien de permettre au public le plus large d’accéder à un guichet, si par la suite, des personnes ne peuvent interagir avec l’administration en raison d’un handicap sensoriel».

Afin de mettre en oeuvre ce concept d’accessibilité universelle, les responsables du projet iront à la rencontre des différents acteurs pour établir avec eux un dialogue et ensuite coproduire des mesures visant à améliorer l’accessibilité aux lieux mais aussi aux prestations.

«A terme, conclut Damien Wirths, il s’agira donc d’établir un cadre général et de faire diffuser une culture du handicap au sein de toute l’administration. Qu’à chaque fois qu’un événement ou une prestation sera envisagée, la question de l’accessibilité aux personnes handicapées soit réfléchie en amont». «Nous ne prétendons pas lever du jour au lendemain tous les obstacles liés au handicap dans la Ville de Lausanne, ajoute David Payot: il y a quantité de problématiques différentes, de l’accès au lac pour les personnes à mobilité réduite, jusqu’à l’accompagnement en garderie des enfants avec handicap mental. Nous voulons plutôt que le handicap soit une réflexion intégrée au quotidien dans l’administration». Pas de délégué au handicap Selon toute vraisemblance, la Ville ne devrait pas nommer de Délégué au handicap. En revanche, un coordinateur sera choisi pour faire le lien entre les différents répondants désignés au niveau de l’administration communale et les acteurs du domaine du handicap.

«Chez tous les partenaires impliqués, soit dans l’administration de la Ville, soit à l’extérieur, nous n’avons trouvé que de la bonne volonté et une vraie conscience de l’importance de la question du handicap et de l’accessibilité, se réjouit Damien Wirths. Et tous étaient en attente d’un cadre que l’on entend bien, à terme, leur donner avec ce projet».
Charaf Abdessemed

Bientôt une carte interactive de l’accessibilité des lieux publics à Lausanne

Les informations concernant l’accessibilité sont ainsi une aide précieuse pour les personnes en situation de handicap. De fait, les cartes numériques d’accessibilité contiennent des informations fiables relatives à l’accessibilité de points d’intérêts dans les différentes villes, fiabilité garantie par la norme SIA 500 «Constructions sans obstacles ». Comme annoncé dans nos colonnes en avril dernier, et afin de rejoindre d’autres villes romandes, comme Porrentruy qui dispose déjà d’une telle carte, Pro infirmis Vaud a engagé en ce mois de décembre, et en collaboration avec la Municipalité, un processus de recensement et d’évaluation de l’accessibilité des lieux de la ville. D’ici quelques mois, le guichet cartographique de Lausanne devrait donc proposer sous forme de carte interactive, un inventaire complet de l’accessibilité de l’ensemble de ses lieux publics.