L’intégration professionnelle des personnes en situation de handicap doit être améliorée

C’est dans ce but que la Conférence nationale en faveur de l’intégration des personnes handicapées sur le marché du travail se réunira à trois reprises en 2017. L’objectif est l’élaboration d’un plan directeur commun à l’ensemble des partenaires de l’intégration professionnelle. La première des trois rencontres aura lieu le 26 janvier 2017 à Berne.

Lors de la première conférence du 26 janvier, les acteurs de l’intégration professionnelle s’attacheront en particulier à identifier les actions nécessaires dans leur champ d’activité respectif. La seconde conférence (18 mai) donnera l’occasion aux participants de définir des possibilités concrètes pour renforcer l’intégration professionnelle des personnes en situation de handicap. Un des principaux objectifs consistera à améliorer la collaboration et à mieux coordonner les démarches. Lors de la troisième conférence (23 novembre), les participants déclareront leur volonté de mettre en œuvre les priorités élaborées en commun et consignées dans un plan directeur, de continuer à les développer et d’en évaluer les résultats. La première et la troisième conférences seront présidées par le conseiller fédéral Alain Berset.

La conférence réunira les principaux acteurs concernés par l’intégration professionnelle des personnes en situation de handicap : employeurs et syndicats, corps médical, spécialistes des milieux scolaires et de la formation, responsables de la collaboration interinstitutionnelle (CII), représentants de l’AI, des autres assurances, des autorités cantonales, des services fédéraux concernés ainsi que des personnes en situation de handicap et des organisations qui défendent leurs intérêts.

La Conférence nationale en faveur de l’intégration des personnes handicapées sur le marché du travail, qui donne suite à une intervention parlementaire, est organisée par le Département fédéral de l’intérieur.

La Confédération encourage l’intégration professionnelle de personnes en situation de handicap dans le cadre de plusieurs projets en cours au niveau fédéral. La réforme « Développement continu de l’AI » propose des améliorations favorisant l’intégration sur le marché du travail. La politique de la Confédération en matière de handicap poursuit différents objectifs ayant trait à l’égalité de traitement et vise notamment à renforcer la position des personnes en situation de handicap sur le marché du travail. Si l’initiative visant à combattre la pénurie de personnel qualifié en Suisse ne mentionne pas expressément les personnes en situation de handicap en tant que public cible, cela ne l’empêche pas d’étudier plus avant le potentiel professionnel de ce groupe de personnes. La conférence nationale aura pour objectif de définir les interfaces entre ces différents projets.

Source:ofas.admin.ch

Des handicapés aideront au transport des déchets (VD)

Des participants lausannois à des ateliers pour handicapés de la Fondation de Vernand amèneront désormais à la déchetterie mobile du quartier les objets volumineux que les personnes âgées ou à mobilité réduite ne peuvent pas transporter.

La Ville vient de signer un partenariat avec la Fondation de Vernand afin d’offrir ainsi un service de proximité, à la population lausannoise dans l’incapacité de se rendre en déchèterie.

Ce service gratuit ne sera offert qu’aux personnes ne bénéficiant d’aucune aide de leur famille ou de leur entourage.

Pour assurer cette collecte à domicile des encombrants, la Ville de Lausanne a conclu un partenariat avec la Fondation de Vernand. Sur rendez-vous fixé par téléphone (0800 804 806), les travailleurs des ateliers de la fondation ,laquelle accompagne au quotidien plus de 600 enfants et adultes en situation de handicap ,se rendront chez le demandeur pour chercher les objets volumineux.

Au-delà de la prestation réalisée, c’est un véritable lien social qui est favorisé avec la population lausannoise dans l’incapacité de se rendre en déchetterie, commente la Ville de Lausanne. Ce service donne par ailleurs à des personnes présentant une déficience intellectuelle une opportunité de s’intégrer sur le premier marché du travail.

Source: ats

Mauvaise place pour handicapés (GE)

«Ce n’est pas parce que l’on est dans un fauteuil roulant que l’on a droit à tout. Mais pas à moins», déclare Patrick Bussard, le compagnon de Christine, atteinte de sclérose en plaques, en fauteuil roulant depuis 25 ans. Le couple adore le théâtre, le cinéma. «On ne sort pas que pour aller chez le médecin», s’amuse Patrick. Le cinéma justement. «Nous allions régulièrement au City qui possède une bonne programmation. Il y avait quatre places en milieu de salle où l’on pouvait se poser avec une bonne vision», explique Christine. Mais ça, c’était avant que le cinéma de la rue des Eaux-Vives, à Genève, ne soit rénové.

Christine et Patrick ont découvert dans la presse la salle aux fauteuils orange à l’occasion de la réouverture, fin novembre. Nouvelle caisse, WC pour handicapés, écran plus large, etc. «Un portfolio de photos nous a mis la puce à l’oreille: la salle était désormais pourvue de gradins.» Les places pour personnes à mobilité réduite? Confinées au premier rang, aux deux extrémités où l’on peut dévisser les fauteuils pour installer une chaise roulante.

Seulement entre être assis dans un siège profond de cinéma et regarder un film sur une chaise roulante la nuque tirée en arrière, il y a une sacrée différence.

Lire l’article du matin.ch

Aveugle, on lui lance une balle, il la capte

L’Université de Fribourg vient de mener, pendant plus de six mois, une étonnante expérience avec un homme atteint de cécité.

«Des personnes atteintes de cécité corticale parviennent à percevoir des objets en mouvement, voire à identifier des mouvements biologiques.» C’est la conclusion des chercheurs de l’Université de Fribourg après une expérience de plus de six mois, avec B., un homme aveugle. Ayant perdu la vue à la suite à de plusieurs lésions cérébrales, B. est incapable de reconnaître une balle de tennis, qui lui est présentée à moins d’un mètre. En revanche, il parvient à suivre cette balle du regard, voire à la capter.

Le mouvement a un effet stimulant

«Son cerveau capte un stimulus visuel, mais s’avère incapable de l’interpréter», affirme Meike Ramon, assistante docteure au Département de psychologie. Allant plus loin dans leur expérience, les chercheurs ont réalisé que ce patient est aussi capable de catégoriser avec une étonnante précision des mouvements dits «biologiques», c’est-à dire les déplacements d’êtres humains, qui possèdent un statut particulier pour le système visuel. «Cette découverte confirme que les réseaux neuronaux chargés d’analyser les mouvements peuvent continuer de fonctionner, même quand la vision est très fortement diminuée», indiquent les chercheurs fribourgeois, dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Neuropsychologia.

Perspectives thérapeutiques

Selon l’Université de Fribourg, cette découverte ouvre d’intéressantes perspectives thérapeutiques. «Un diagnostic aussi précis des capacités visuelles résiduelles peut servir de base à la mise en place d’une stratégie pertinente de rééducation», affirme Nicolas Ruffieux, du département de psychologie. «Nos chercheurs s’intéressent actuellement à l’utilisation de lunettes de réalité augmentée, qui pourraient offrir des perspectives prometteuses pour maximiser les capacités résiduelles de vision de chaque patient», annonce l’Université de Fribourg.

Source: www.unifr.ch/news/fr/

L’automatisation et la numérisation vont profondément transformer le trafic

Les véhicules automatisés, leur interconnexion ainsi que leur combinaison avec d’autres possibilités du monde numérique offrent des perspectives intéressantes pour le système suisse de transport. La frontière entre transports publics et trafic individuel va progressivement s’estomper. Ces éléments ressortent d’un rapport approuvé par le Conseil fédéral lors de sa séance du 21 décembre 2016, où il dresse un état des lieux de la mobilité connectée et présente les activités de la Confédération dans ce domaine.

Le système suisse de transport est sûr, fiable et efficace. Cependant, puisque la mobilité augmente continuellement et que l’aménagement constant des infrastructures est coûteux et limité dans un pays aussi densément peuplé que la Suisse, il devient primordial de mieux utiliser les capacités disponibles. Comme l’a conclu un rapport élaboré à la demande du Conseil fédéral en réponse au postulat de la conseillère nationale Susanne Leutenegger Oberholzer, la numérisation dans le domaine de la mobilité a le potentiel d’augmenter considérablement l’efficacité de notre système de transport. Ce document, établi sous la responsabilité de l’Office fédéral des route (OFROU), indique que les véhicules automatisés et connectés permettront d’améliorer encore la sécurité de la circulation routière, de fluidifier le trafic et de mieux exploiter les capacités.

Le Conseil fédéral part du principe que ces 15 à 25 prochaines années, les véhicules automatisés représenteront une part considérable des véhicules routiers immatriculés. Leur introduction pourrait augmenter encore la sécurité ainsi que le confort de la circulation routière et faciliter l’accès à la mobilité (automobile) pour de nouveaux groupes d’usagers, tels que les personnes âgées, les personnes en situation de handicap et les enfants.

Une frontière floue entre transports publics et trafic individuel

Les progrès technologiques ouvrent des perspectives intéressantes également pour les transports publics. Des offres d’un genre nouveau, comme les « taxis collectifs », les modèles d’autopartage et d’autres modalités d’exploitation sans lignes prédéfinies ni horaire fixe pourraient venir compléter, voire remplacer les offres actuelles, en particulier sur les courtes et moyennes distances ainsi que dans les zones rurales. La frontière entre transports publics et trafic individuel devrait s’estomper progressivement, tandis qu’avec l’essor des véhicules automatisés, la route devrait encore gagner en importance.

Cependant, si les possibilités offertes par l’automatisation des véhicules sont utilisées avant tout pour augmenter le confort et les offres en matière de trafic individuel, l’occupation des véhicules pourrait diminuer, ce qui aggraverait les problèmes de capacité sur les routes. Ainsi, les besoins en surface, la consommation d’énergie et la pollution atmosphérique augmenteraient, tandis que l’efficacité énergétique diminuerait. Les effets sur l’environnement dépendront néanmoins de la façon dont la société et l’économie géreront les nouvelles possibilités technologiques : il sera primordial de combiner intelligemment les véhicules automatisés et le monde numérique.

Des activités variées de la Confédération

Non seulement la Confédération suit les nouvelles possibilités avec grand intérêt, mais elle agit à divers niveaux. Les travaux en cours ci-après peuvent notamment être cités : en 2015, le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) a autorisé pour la première fois un projet pilote portant sur un véhicule routier autonome, qui a été suivi par d’autres essais pilotes. Dans le cadre du plan d’action « Suisse numérique », le DETEC approfondit actuellement divers éléments de la numérisation sous la conduite de l’Office fédéral de la communication (OFCOM). De plus, il est en train de fixer, au moyen de son modèle de mobilité, les principes qui détermineront l’importance des nouvelles possibilités technologiques en Suisse ainsi que la façon de gérer celles-ci. Les modèles de mobilité et les programmes d’infrastructure actuels de même que les concepts fédéraux en matière d’aménagement du territoire seront ensuite réexaminés sur cette base et adaptés au besoin. Enfin, l’OFROU a lancé un projet de recherche destiné à combler les lacunes qui subsistent au niveau des connaissances et à encourager les études sur cette thématique tournée vers l’avenir.

Source: Communiqué de la Confédération du 21.12.2016