(24heures.ch)
Lucia Pisano a commencé à refaire ses courses elle-même. Mais il n’est pas évident de se conformer aux règles sanitaires lorsqu’on ne perçoit rien au-delà d’un mètre.
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Lucia Pisano a commencé à refaire ses courses elle-même. Mais il n’est pas évident de se conformer aux règles sanitaires lorsqu’on ne perçoit rien au-delà d’un mètre.
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(ats/Le Matin)
Le canton de Neuchâtel veut faciliter l’accès à la culture aux personnes en situation de handicap. Il lance un appel à projets de 25’000 francs.
La culture peut être vue comme une citadelle imprenable. De fait, certains publics en sont écartés», a déclaré jeudi Alain Ribaux, conseiller d’Etat neuchâtelois. Les difficultés demeurent encore nombreuses pour les personnes en situation de handicap lors d’évènements culturels, concerts, spectacles, visites d’expositions.
«Cette démarche de soutien est donc pionnière. Elle permettra aux institutions et acteurs culturels retenus de financer des projets inclusifs et rassembleurs», a ajouté le chef du Département de la justice, de la sécurité et de la culture. Les 25’000 francs permettront de soutenir trois à cinq projets.
Projet exemplaire
Cet appel à projets, qui exige une collaboration entre culture et intégration, «est exemplaire» en Suisse, a expliqué Nicole Grieve, responsable dans le domaine de la culture inclusive chez Pro Infirmis. «Actuellement, les personnes en situation de handicap utilisent peu l’offre culturelle, car elles en sont exclues. Soit à cause de l’accès aux bâtiments, aux oeuvres ou aux contenus».
«Nous espérons que cet appel à projets servira d’exemple à d’autres», a précisé Nicole Grieve. Si certains cantons ont des démarches d’inclusion en cours et si la Ville de Genève est particulièrement volontariste, inspirée par l’exemple français, aucune collectivité n’a lancé d’appel à projets».
Label Pro Infirmis
La conférence de presse s’est tenue au Laténium. Le Musée cantonal d’archéologie est la première institution romande à avoir bénéficié en 2018 du label culture inclusive décerné par le service culture inclusive de Pro Infirmis. Depuis, 20 institutions ou organisations ont obtenu ce label en Suisse romande et 78 au total en Suisse.
Le Laténium a notamment développé des visites sensorielles et descriptives et un guide facile à lire et à comprendre, qui – hors personnes en situation de handicap – est très apprécié des familles. «Au niveau sensoriel, permettre de toucher un objet par exemple est aussi intéressant et offre un plus pour les personnes valides», a expliqué Nicole Grieve. (ats/Le Matin)
(24heures.ch)
Mode brute
Imaginer et créer des T-shirts dans l’atelier Sweet Rebels, à Nyon, en guise d’intégration. Pour les faire connaître, un clip de rap sera enregistré ce samedi.
Un petit bonhomme jaune et blanc aux lignes minimalistes. Sympa et attendrissant! C’est la mascotte de style art brut dessinée par une équipe atypique de six dessinateurs en situation de handicap mental. Elle se déclinera dès la fin du mois sur deux T-shirts qui signent le lancement d’une nouvelle marque de vêtements née à Nyon dans l’atelier Sweet Rebels. Si les premières ventes (sur son site internet) sont satisfaisantes, la gamme pourrait s’agrandir avec des sacs, des chaussettes ou encore des vestes.
Avant de mettre en vente les premiers T-shirts, d’ici à la fin du mois, une campagne sur les ré-seaux sociaux est prévue. Elle aura comme outil promotionnel un clip musical qui sera tourné samedi,s’il fait beau, sur la grande jetée au bord du lac, à Nyon.Le réalisateur, Vincent Thaon,qui a collaboré avec la RTS, mettra en scène l’équipe de Sweet Rebels avec le groupe de rap genevois Captain of the Imagination, qui a composé une chanson pour l’occasion. Des paroles du morceau sont d’ailleurs encrées sur les premiers T-shirts, tels des slogans appelant au respect de la diversité.
Exemple d’inclusion
«L’idée est de sortir des codes en mettant ensemble deux mondes,celui du rap et celui du handicap,tout deux ostracisés, souligne Mathieu Portenier, un des professionnels qui encadrent les dessinateurs. Cela correspond à nos valeurs et au but de la démarche Sweet Rebels.»
L’atelier de design est un exemple d’inclusion, reconnu parla Ville de Nyon, qui lui a attribué le prix du Développement durable en 2019. Créé sous l’égide de la société de communication et de publicité Twist, il met au travail six bénéficiaires de l’AI, employés deux après-midi par semaine.
L’équipe produit la matière première. Des professionnels du design remettent ensuite en forme et organisent. Sweet Rebels a ainsi fabriqué notamment des produits dérivés pour la Ville de Nyon, des étiquettes pour de la limonade et du vin, ou encore la carte de vœux des Transports publics genevois en 2019.
Il n’empêche qu’il est encore difficile de financer une telle démarche. Sans le soutien indéfectible de Twist, celle-ci serait vouée à disparaître. Le lancement de la marque de vêtements répond aussi à ce besoin de débouchés.«Nous parvenons à avoir des mandats de courte durée, mais ce n’est pas toujours possible de faire travailler notre équipe sur des projets concrets, assure Mathieu Portenier. Avec la nouvelle marque,nous pourrons nous projeter sur le long terme, tout en apportant un peu d’argent.»
Raphaël Ebinger
(Arcinfo.ch)
Le Canton de Neuchâtel veut améliorer l’accès à la culture. Ceux qui font des efforts, en faveur des handicapés notamment, pourront être aidés.
Par Frederic Merat
Le projet de loi neuchâteloise sur l’encouragement des activités culturelles est en consultation. Alors que l’ampleur de l’appui du Canton aux créateurs fait débat, le Conseil d’État inaugure une nouvelle forme de soutien. Il s’agit de mieux «inclure» dans le public des expositions ou des spectacles les personnes vivant avec un handicap:celles-ci constituent tout de même un cinquième de la population suisse.
Pour le conseiller d’État Alain Ribaux, «la période particulière que nous vivons a montré combien la culture avait manqué. Nous avons plus besoin que jamais de projets enthousiasmants», a-t-il déclaré, jeudi en conférence de presse,pour présenter «une démarche pionnière».
La démarche en question traduit l’une des ambitions de la future loi sur la culture, qui est d’améliorer l’accès à cette dernière. Or, «la culture, parfois perçue comme élitiste, reste pour beaucoup une citadelle imprenable. Il faut l’ouvrir davantage encore, la rendre visible, audible et compréhensible pour tous», selon le ministre de la culture.
Appel à projets
«Comment visiter une exposition si vous êtes aveugle? Comment suivre une pièce de théâtre si vous êtes sourd ou malentendant?» Autant de questions qui posent l’enjeu,tel que décrit par Nicole Grieve. La responsable de la culture inclusive pour la Suisse romande auprès de Pro Infirmis constate que «les personnes en situation de handicap utilisent peu l’offre culturelle: étant exclues, elles sont invisibles.»
Pour que cela change, l’État de Neuchâtel lance un appel à projets. Grâce à une rallonge au budget 2020 votée par le Grand Conseil, 25 000 francs seront alloués à trois à cinq actions de «culture inclusive». Les postulants ont jusqu’au1er octobre pour s’inscrire sur la plateforme cantonale Culturac. Un jury d’experts du handicap issus des milieux culturels,associatifs et de l’inclusion tranchera.
Les pratiques qui seront soute-nues concernent notamment les personnes avec handicap physique ou mental. Il peut s’agir d’audiodescription, de visites descriptives ou sensorielles. Mais aussi de traduction en langue des signes et de guides faciles à lire et à comprendre.Ces outils sont susceptibles de plaire à un large public: «Offrir des approches tactiles ou renoncer à utiliser un jargon profite à tout le monde», a relevé Nicole Grieve.
Pour obtenir ce coup de pouce du Canton, il s’agira de présenter un projet élaboré avec «des spécialistes de l’inclusion», a précisé Marie-Thérèse Bonadonna, cheffe adjointe du Service de la culture. Le soutien est d’abord pensé pour des institutions ou acteurs qui ne sont pas déjà largement soutenus par des fonds publics. Et il n’est pas question de financer des infrastructures facilitant l’accès aux personnes à mobilité réduite. «D’autres budget sont prévus pour cela.»
Démarche jugée exemplaire
L’enveloppe financière à disposition est-elle suffisante? «A Neuchâtel, nous sommes ambitieux, mais raisonnables», a répondu le conseiller d’État Alain Ribaux. «C’est un bon dé-but», a retenu Nicole Grieve et,peut-être, un premier pas vers l’obtention du label «Culture inclusive» attribué par Pro In-firmis. «Aux coups d’éclat,il est préférable de commencer par de petits projets et par se mettre en réseau.»
Les personnes en situation de handicap sont souvent exclues de l’offre culturelle. »
Nicole Grieve responsable de la culture chez Pro Infirmis/em>
La spécialiste de la culture inclusive salue la démarche «exemplaire» du canton de Neuchâtel. Nicole Grieve espère que cet appel à projets, qui n’a pas son pareil ailleurs, «servira d’exemple à d’autres collectivités publiques». Elle voit aussi d’un bon œil un autre projet législatif neuchâtelois, consacré spécifiquement au respect des droits des handicapés.
«La nouvelle loi sur l’inclusion sera mise en consultation cet été encore», a annoncé Alain Ribaux. Elle pourrait être soumise au Grand Conseil en même temps que la future loi sur l’encouragement des activités culturelles.
Le Laténium, l’exemple à suivre
L’appel à projets a été présenté au Laténium, seul porteur du label «Culture inclusive» de Pro Infirmis dans le canton.Ce label a été attribué à 78 institutions ou organisations en Suisse, dont 20 en Romandie. Le Parc et musée d’archéologie installé à Hauterive est d’ailleurs la première institution romande à s’être engagée dans cette voie.
Détenir un tel label est exigeant: «C’est très intense en ressources et en temps. Mais, enfin, l’objet archéologique peut dialoguer avec tous les publics», a souligné Daniel Dall’Agnolo, responsable de la médiation au Laténium. Au sein de ce dernier, les expositions se construisent désormais avec les personnes en situation de handicap.Nicole Grieve, de Pro Infirmis, a «bon espoir» que d’autres institutions neuchâteloises rejoignent le label. Elle est en contact avec les trois musées de la Ville de Neuchâtel et avec le Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds. Les premiers ont des actions ponctuelles avec des groupes en situation de handicap. Le second a réalisé un guide d’exposition et des visites guidées en français facile à lire et à comprendre
(ats/nxp)
Bus, trains ou encore téléphériques devront s’adapter afin d’être plus accessibles aux fauteuils roulants, selon des ordonnances mises à jour par Berne vendredi.
Les personnes handicapées pourront accéder plus facilement aux transports publics. Le Conseil fédéral a mis à jour vendredi deux ordonnances en ce sens. Les nouvelles dispositions entreront en vigueur le 1er novembre 2020.
Les autocars de grandes lignes devront être dotés d’au moins deux places pour chaises roulantes, précise le gouvernement dans un communiqué. Des toilettes conformes aux besoins des personnes handicapées devront aussi être mises à disposition.
Les téléphériques devront eux disposer d’une aire de manœuvre suffisante pour les fauteuils roulants. Et leurs systèmes d’information des clients ou d’appel d’urgence dans les cabines devront être accessibles aux personnes handicapées.
Inclinaison fixée
Pour le trafic ferroviaire, l’inclinaison maximale entre le quai et le train a été fixée. La mesure ne concerne toutefois pas les gares du réseau principal situées sur des courbes et dans lesquelles des voies en dévers ont été aménagées pour permettre un passage rapide des trains. Les angles d’inclinaison peuvent y être plus grands. Le personnel ferroviaire assistera alors la clientèle si nécessaire.
Une plate-forme publique d’information sur la conformité aux besoins des handicapés doit en outre être mise en place. Les données permettront de développer de nouvelles applications visant à faciliter l’utilisation des transports publics par les personnes handicapées.
Harmonisation européenne
Plusieurs réglementations techniques ont également été mises à jour, comme les prescriptions de freinage pour les chemins de fer à voie étroite. L’idée est de tenir compte de l’évolution dans le secteur ferroviaire avec du matériel roulant plus récent et plus rapide, ainsi que du perfectionnement des freins, explique le gouvernement.
Le paquet de révision comprend encore l’adoption de diverses réglementations européennes ainsi que des mises à jour dans d’autres domaines techniques. Il s’agit de simplifier davantage le trafic ferroviaire international et de l’harmoniser au niveau européen.