Assurance-invalidité 2019 : Maintien à un bas niveau du nombre de nouvelles rentes et poursuite du développement de la réadaptation professionnelle

(admin.ch)

Berne, 10.06.2020 – En 2019, le nombre de nouvelles rentes pondérées s’est établi à 15 500, un ordre de grandeur similaire à celui des années précédentes. Dans le même temps, le déploiement de mesures visant la réadaptation professionnelle a encore augmenté.

En 2019, le nombre de nouvelles rentes AI octroyées en Suisse et à l’étranger s’est établi à 15 500 (rentes pondérées). Depuis l’entrée en vigueur de la 5e révision de l’AI en 2008, le nombre annuel de nouvelles rentes a diminué de 12,4 %. Dans l’ensemble, il évolue de manière stable depuis 2011. En janvier 2020, le nombre de rentes AI en cours était de 215 600, ce qui correspond à une baisse de 600 rentes pondérées (-0,3 %) par rapport à l’année précédente. Depuis l’entrée en vigueur de la 5e révision de l’AI, la diminution de l’effectif des rentes est de 14,7 %, baisse qui semble, comme prévu, se stabiliser progressivement.

Résultats du monitoring de l’insertion professionnelle

Si le nombre de nouvelles rentes AI a diminué de 12 % depuis 2008 (entrée en vigueur de la 5e révision de l’AI), le nombre de mesures de réadaptation professionnelle a quant à lui augmenté chaque année pendant cette période. En 2019, 45 100 personnes ont eu droit à une telle mesure, soit 4 % de plus qu’en 2018. Ces chiffres reflètent la transformation fondamentale de l’AI d’une assurance de rentes en une assurance de réadaptation. Le monitoring de l’insertion professionnelle permet d’établir sur une période prolongée la situation des assurés ayant bénéficié de mesures de réadaptation de l’AI, s’agissant de l’exercice d’une activité lucrative, du revenu professionnel et du recours aux prestations de l’AI, de l’assurance-chômage ou de l’aide sociale. Les résultats du monitoring indiquent que les mesures de réadaptation de l’AI sont efficaces.

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Le CHUV va avoir son centre pour les maladies rares

(ats/nxp)

Reconnu par la Coordination nationale des maladies rares (kosek), le CHUV de Lausanne deviendra dès cet été l’un des six Centres pour maladies rares en Suisse.


Le Centre pour maladies rares du CHUV devient « un point d’entrée clairement défini pour les patients sans diagnostic établi». Keystone/archives

 

Le Centre pour maladies rares du CHUV devient ainsi un point d’entrée clairement défini pour les patients sans diagnostic établi, en complément au Portail romand d’information sur les maladies rares, a indiqué mercredi l’établissement dans un communiqué.

Initiée dès 2013 en collaboration avec les Hôpitaux universitaires de Genève, cette plateforme de renseignement et d’orientation est destinée aux personnes atteintes de maladies rares, à leurs proches et à leurs médecins traitants.

Elle offre aux patients qui présentent des symptômes inexpliqués la possibilité de fixer une consultation d’évaluation, avant d’être orientés vers les médecins les plus adaptés. Ces experts en pédiatrie, en neurologie ou en génétique notamment, travaillent tous en étroite collaboration afin d’assurer un suivi optimal.

Une maladie est considérée comme rare lorsqu’elle touche moins d’une personne sur 2000. Chroniques, sévères et invalidantes, ces affections complexes touchent en Suisse près de 600’000 patients qui doivent souvent attendre longtemps avant d’obtenir un diagnostic précis. Ce processus nécessite des examens chez de nombreux médecins spécialisés.


Centres pour maladies rares

Les Centres pour maladies rares sont des services interdisciplinaires vers lesquels les personnes sans diagnostic établi et dont l’évolution de la maladie s’avère complexe peuvent s’adresser afin de réaliser des examens diagnostiques approfondis, indique mercredi la kosek dans un communiqué.

Ces centres concentrent plusieurs spécialités médicales et coordonnent la collaboration entre les diverses cliniques, les instituts spécialisés et les hôpitaux. Ils fournissent également des renseignements, organisent des formations postgrades au sein des hôpitaux et prennent part à la recherche.

Ces six nouveaux centres, reconnus le 20 mai par la kosek, sont désormais accessibles à Lausanne (Centre Maladies Rares au CHUV), Genève (Centre Maladies Rares des HUG), Bâle (Universitätszentrum für Seltene Krankheiten Basel), Berne (Zentrum für Seltene Krankheiten Inselspital), Saint-Gall (Ostschweizer Zentrum für Seltene Krankheiten) et Zurich (Zentrum für Seltene Krankheiten Zürich).

Une maladie est considérée comme rare lorsqu’elle touche moins d’une personne sur 2000. Chroniques, sévères et invalidantes, ces affections complexes touchent en Suisse près de 600’000 patients qui doivent souvent attendre longtemps avant d’obtenir un diagnostic précis. Ce processus nécessite des examens chez de nombreux médecins spécialisés.


En savoir plus sur les maladies rares sur le site de MaRaVal – maladies rares valais – seltene krankheiten wallis

Accessibilité et tourisme suisse en un coup d’œil

(Tactuel.ch)


L’accès au musée doit être mieux décrit pour les personnes en situation de handicap visuel.

 

L’envie de voyager est en chacun de nous. Pour les personnes en situation de handicap, les vacances annuelles ou un week-end tranquille en montagne nécessite toutefois une bonne préparation. Afin de s’assurer des vacances sans souci, mieux vaut-il se procurer toutes les informations possibles concernant l’accessibilité des hôtels, des transports publics ou des activités de loisirs.

Par Carol Muggli, directrice de « Suisse sans obstacles »

De nombreux prestataires en Suisse disposent déjà des infrastructures adaptées aux personnes en situation de handicap. Par contre, de telles informations ne sont souvent pas rendues publiques. L’association de promotion « Suisse sans obstacles » (Förderverein Barrierefreie Schweiz (FVBS) souhaite y remédier à travers son projet OK:GO.

Quels sont les objectifs du projet OK:GO et en quoi diffère-t-il d’autres projets plus anciens ?

OK:GO souhaite rendre publiques des informations en relation avec l’accessibilité d’offres touristiques pour l’ensemble de la Suisse. Les informations doivent être d’actualité, uniformes et disponibles simplement pour tous les utilisateurs par le biais des canaux usuels. Les concepteurs n’ont pas prévu de catégories du type « accessible » ou « moyennement accessible ». Une restriction est toujours aussi une question de perspective et chaque personne doit décider pour elle-même si une offre touristique lui convient ou pas. Par rapport aux offres déjà existantes, OK:GO prend une nouvelle orientation en se concentrant sur la grande variété de besoins des personnes. Des informations tirées des offres accessibles du tourisme suisse, comme des audits globaux de Pro Infirmis, sont intégrées dans la nouvelle systématique. Pour les sociétés suisses travaillant dans le tourisme suisse, OK:GO représente en outre une solution efficace et économe pour satisfaire des clients aux besoins spécifiques. OK:GO peut d’ores et déjà compter sur l’appui de bon nombre d’acteurs réputés du tourisme suisse et d’organisations d’aide aux handicapés privées et bénéficie du soutien financier d’Innotour, l’instrument de promotion du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).

Comment OK:GO réunit-il les informations pertinentes relatives à l’absence de barrières ?

OK:GO compte sur le sens des responsabilités des sociétés. Grâce à une systématique simple, celles-ci peuvent saisir, gérer et communiquer les informations elles-mêmes. La base technique est constituée par ginto, une plateforme exploitée par l’association Accessibility Guide. Pour l’heure, ginto est encore limitée aux informations concernant l’accès pour les personnes à mobilité réduite aux endroits tels que des restaurants, hôtels et télécabines. Dans le futur, il est prévu d’étendre les critères d’accessibilité aux personnes malvoyantes et aveugles, par exemple par rapport à la présence de marquages contrastés sur les parois et portes en verre. Lorsqu’une société souhaite participer au projet, elle saisit les données nécessaires en passant par l’application. Ensuite, elle ajoute le logo du projet OK:GO sur son propre site internet et l’associe à un lien vers l’inscription créé auparavant dans l’application ginto. Le logo OK:GO sur le site de la société signale aux visiteurs la volonté de participer au projet et l’existence de plus amples informations à ce propos. C’est tout !

Qui peut devenir partenaire d‘OK:GO ?

N’importe quelle société peut devenir partenaire et sponsor d‘OK:GO. Le projet s’adresse explicitement aussi à des sociétés qui ne sont pas « sans barrières » dans l’acceptation classique du terme. En effet, toute offre peut d’une façon ou d’une autre être intéressante pour les personnes en situation de handicap.

Qu’est-ce qui a été atteint jusqu’à présent ?

Depuis le lancement du projet à fin 2019, quelques victoires d’étape ont déjà été remportées. Ainsi, les barrières linguistiques ont été supprimées en offrant la systématique non seulement en allemand, mais aussi en français, italien et anglais. De plus, les informations sont maintenant aussi disponibles sur un site internet. Cela signifie que les sociétés touristiques peuvent créer directement un lien avec les informations saisies et les mettre à la portée de toutes les personnes intéressées. Les informations peuvent ainsi être publiées par une approche inclusive, en passant par les canaux de communication usuels.

De nombreuses entreprises touristiques ont déjà adhéré au projet. En font notamment partie les destinations de Zurich, Scuol, Interlaken, St-Gall – lac de Constance, Toggenburg, la Région du Léman ainsi que le Réseau Parcs suisses. La Compagnie de navigation sur le lac des Quatre-Cantons a ouvert la voie en étant la première compagnie maritime à publier ses données en matière d’accessibilité. Parmi les pionniers comptent entre autres les entreprises Niesenbahn AG et Pilatus-Bahnen, le groupe hôtelier Accor, le motel One Zürich, l‘hôtel Schweizerhof Bern, la Caisse suisse de voyage (Reka) ainsi que les auberges de jeunesse suisses.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Dans les mois à venir, il s’agira de convaincre autant de prestataires touristiques que possible de l’intérêt d‘OK:GO et de mettre en place une disponibilité générale des informations sur l’accessibilité. Une prochaine étape sera consacrée à la publication du projet aussi parmi les utilisatrices et utilisateurs finaux. Chaque visiteur atteint d’un handicap sensoriel ou physique doit à l’avenir savoir qu’elle ou il peut accéder à l’ensemble des données essentielles en passant par le lien du logo OK:GO.

Statistique 2019 avec un déficit de 0.4 milliards

(Assurance Sociale Actualités)

L’assurance-invalidité fédérale (AI) a octroyé en 2019 des prestations à quelque 438’000 personnes. Les comptes 2019 se sont soldés par un déficit de 0.4 mia de francs (résultat de répartition) pour des dépenses de 9.5 mia de francs.

Avec 5.4 milliards, les rentes ont représenté la plus grande part des dépenses. Sur les 247’000 rentes d’invalidité versées, 218’000 l’ont été en Suisse et 30’000 à l’étranger.

Les mesures individuelles ont été octroyées à environ 211’000 assurés pour un coût total de 2 mia de francs environ. Les mesures médicales viennent en tête avec 111’000 prestations, suivies par la remise de moyens auxiliaires, à 66’000 personnes. Enfin, l’AI a fourni à 45’000 personnes des prestations visant la réadaptation professionnelle, pour un montant de 750 mio de francs.

Même des personnes handicapées vivent des sensations fortes

(le matin.ch)

Entravés dans leur quotidien, des bénéficiaires de la Fondation Just for Smiles, soutenue par la Loterie Romande, pratiquent pourtant du ski, du karting, de la voile ou de la randonnée.


Les sorties voile de Just for Smiles reprendront dès le 1er juillet. Un appel d’air frais après les mois de confinement des personnes en situation de handicap. Image: DR

 

Ils glissent sur les pentes enneigées, ressentent la force du vent dans un voilier, s’adonnent à la griserie de la vitesse sur un kart ou pratiquent la randonnée par monts et par vaux .Mais leur point commun, être en situation de handicap – parfois grave – ne les autorisent pas normalement à pratiquer ce genre d’activité. Ce petit miracle a pourtant été rendu possible grâce à Just for Smiles, une fondation basée à Villeneuve(VD).

«Notre but essentiel, explique Emmanuelle Schatzmann, la directrice, permettre à des personnes entravées dans leur quotidien de vivre à l’égal des autres. Pour réaliser cette ambition, Just for Smiles réunit des prestataires de service, comme l’École suisse de ski à Villars-sur-Ollon(VD), à nos bénéficiaires handicapés par le biais des diverses institutions qui les accompagnent.»

Tout a commencé en 2004 quand un groupe de parents ont voulu que leurs enfants handicapés vivent autant que possible comme les autres. Quinze ans plus tard, Just for Smiles, offrait en une année à plus de 4’800 bénéficiaires la possibilité de profiter de ses multiples activités. La plus prisée, la ballade en catamaran sur des lacs suisses, interrompue à cause de la pandémie, se déroule habituellement de mai à octobre. Le voilier dispose de sièges à coques, de ceintures abdominales et appuie-tête et même de quatre places pour des fauteuils roulants. Les accompagnants et le skipper ont tous reçu une formation adéquate afin de garantir la sécurité à bord.

«C’est notre activité phare, souligne Emmanuelle Schatzmann, la récente décision du Conseil fédéral sur le déconfinement va nous permettre de reprendre nos sorties voile dès le 1er juillet. Cette reprise est d’autant plus attendue que le confinement a été particulièrement pénible pour les personnes en situation de handicap et leurs parents. Ces sorties sont un véritable appel d’air frais!»

Des randonnées sur des chaises à porteurs hi tech

Signalons encore parmi les autres activités, les journées de ski où le bénéficiaire, solidement arrimé sur des lattes fixes, dévale les pentes, piloté par un moniteur spécialement formé. Sans oublier les courses de kart à deux places et les randonnées, rendues possibles grâce à un solide encadrement et l’utilisation de joëlettes, ces chaises à porteurs hi tech sur roues.

Quant à la Loterie Romande, elle participe à un projet pilote, les Visites Fantastiques qui ont déjà eu lieu à Neuchâtel. «Cette activité essentielle, dit encore Emmanuelle Schatzmann, fait partie de la dimension culturelle de notre fondation. Just for Smiles propose ainsi des parcours guidés à nos bénéficiaires dans cinq villes de Suisse à découvrir sous un angle qui n’aurait pas déplu à Harry Potter!»