Dire Non à No Billag, c’est dire Oui à la solidarité

Pro Infirmis recommande de rejeter l’initiative No Billag, car la RTS contribue à la solidarité de notre société envers ses minorités. Et cela, dans les quatre langues nationales. Une fois de plus, les voix les plus faibles seraient réduites au silence en premier. De plus, les acquis des dernières années en matière de services adaptés pour les personnes en situation de handicap seraient perdus.

La RTS a progressivement mis sur pied, en collaboration avec les associations de personnes handicapées, des prestations spécifiques sur ses chaînes dans les quatre langues nationales. Par exemple, les personnes ayant un handicap auditif ou visuel profitent du sous-titrage de la plupart des émissions TV aux heures de grande écoute, de l’accessibilité du site web de la RTS et de nombreuses émissions disponibles en langue des signes ou comme livres audio.

En outre, la RTS produit régulièrement des reportages qui thématisent la situation des personnes handicapées dans divers domaines : transports publics, vie quotidienne, etc. Sans ces émissions, beaucoup de spectateurs n’auraient aucune idée de ce que signifie être handicapé dans notre société. Ainsi, la Radio télévision suisse contribue à sensibiliser l’opinion publique aux préoccupations des personnes en situation de handicap et de leurs proches.

Source: presseportal

Mieux connaître l’origine des troubles déficitaires de l’attention

La Suisse devrait mieux connaître les causes des diagnostics de troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Le Conseil national, tous partis confondus, a accepté par 90 voix contre 81 une motion (lire la motion 15.4229) en ce sens de Verena Herzog (UDC/TG) contre l’avis du Conseil fédéral.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Selon la motionnaire, la Suisse alémanique et la Suisse romande prescrivent beaucoup plus fréquemment des médicaments contenant du méthylphénidate comme la Ritaline que la Suisse italienne. Le rapport serait de un à cinq. L’hyperactivité ne serait selon elle pas une maladie au sens propre du terme.

S’il est difficile de qualifier ou non l’hyperactivité de maladie, il ne faut pour autant oublier que les personnes touchées souffrent beaucoup, a rappelé le conseiller fédéral Alain Berset. Les causes sont souvent multiples. En règle générale, la prise en charge s’effectue dans un cadre qui englobe des interventions d’ordre à la fois médical, psychologique et sociothérapeutique.

Pour le Conseil fédéral, en Suisse, les pratiques de prescription de médicaments contenant du méthylphénidate sont conformes aux recommandations et règles reconnues des sciences médicales. Par conséquent, il ne voit pas la nécessité d’interférer avec la liberté de traitement dont les médecins disposent, a rappelé en vain le ministre de la santé.

En outre, une analyse approfondie nécessiterait un contrôle systématique des pratiques en matière de prescription. Cette tâche n’incombe pas à la Confédération mais relève de la compétence des cantons, a ajouté Alain Berset.

Source ATS/Parlement Suisse

L’intégration professionnelle des personnes atteintes dans leur santé

Face au vieillissement démographique, la lutte contre la pénurie de main d’œuvre a été élevée au rang de priorité nationale. Réintégrer les seniors dans le marché du travail, mieux concilier vie familiale et professionnelle, renforcer la promotion de la relève dans les hautes écoles: le Conseil fédéral s’attelle assidûment à cette tâche depuis 2011.

Cette stratégie tous azimuts serait incomplète si elle ne comprenait pas des mesures favorisant l’employabilité des personnes atteintes dans leur santé physique et psychique. Lorsqu’un menuisier se blesse à la main ou qu’un informaticien souffre de burn out, le retour à l’emploi s’avère souvent un long parcours du combattant. Des absences qui nuisent à la productivité des entreprises et qui alourdissent les coûts des assurances sociales: à l’heure actuelle, un bénéficiaire sur trois de l’indemnité de chômage et des prestations d’invalidité souffre de troubles psychiques.

L’intégration des personnes handicapées

La Confédération est sensible à cette question. La réforme en profondeur de l’Assurance invalidité, qui a transformé l’assurance de rente originelle à une assurance de réinsertion, représente incontestablement la mesure phare de son action. Autre mesure digne d’être mentionnée: la Conférence nationale en faveur de l’intégration des personnes handicapées sur le marché du travail qui se réunira à trois reprises en 2017.Toutefois, la réussite de l’action étatique ne saurait se passer du soutien des employeurs, véritable clé de voute de la réintégration professionnelle. Les chances de maintenir en emploi un collaborateur qui perd pied sont d’autant plus grandes que l’atteinte à la santé est identifiée rapidement au poste de travail et que des mesures appropriées sont prises au bon moment.

LA COLLABORATION ENTRE LES EMPLOYEURS ET SES PARTENAIRES PORTE SES FRUITS: DEPUIS 2012, QUELQUE 94.000 PERSONNES ONT PU CONSERVER LEUR TRAVAIL OU TROUVER UN NOUVEL EMPLOI.

Problème: si la volonté d’agir existe, le manque d’information refroidit les velléités des employeurs. Que faire quand la performance d’un collaborateur baisse soudainement? Comment et quand mener avec lui un entretien? Comment procéder lorsqu’une personne atteinte dans sa santé vous propose ses services?

Toutes ces questions trouvent des éléments de réponse sur le portail d’information www.compasso.ch. Sous l’égide de l’Union patronale suisse, cette plateforme nationale soutient, à l’aide d’informations, de conseils et de contacts les efforts des employeurs pour le maintien et le retour de leurs collaborateurs accidentés ou malades sur le marché du travail.

Elle regroupe quelque 70 membres, parmi lesquels de nombreuses entreprises, la Conférence des offices AI, la Suva, «Intégration Handicap» et le syndicat Travailsuisse. La collaboration entre les employeurs et ses partenaires porte ses fruits: depuis 2012, quelque 94.000 personnes ont pu conserver leur travail ou trouver un nouvel emploi.

Le succès de Compasso le montre: une coopération sur une base volontaire est préférable à une solution sous contrainte étatique. Prochain défi pour Compasso: la mise en œuvre du «Profil d’intégration axé sur les ressources». Ce nouvel outil d’intégration disponible en ligne permet de définir de manière ciblée l’employabilité de personnes atteintes dans leur santé. Il vise à améliorer l’échange entre médecins, employeurs et collaborateurs concernés et faciliter ainsi le retour en emploi après un accident ou une longue maladie.

Source: Agefi

Le quotidien des proches aidants

Parents d’un enfant atteint de maladie rare (non encore diagnostiquée) Marie Berclaz et son mari jonglent en permanence entre les besoins de leur enfant et la vie professionnelle.

Marie Berclaz, employée à 80%, et son mari, qui travaille comme indépendant, ont instauré tout un système de garde pour leur fils Lénaïc.

Quand Lénaïc va bien, il est emmené par sa maman à l’école le matin. Les après-midi du mardi au jeudi, il va chez sa maman de jour. «Le lundi, sa mamie le garde et le vendredi, Marie l’amène à l’ergothérapie».

Voilà pour le programme idéal. Mais dans la réalité les choses ne sont pas aussi simples.

Marie a dû apprendre à vivre au jour le jour soutenue par deux associations valaisannes. «Ne pas savoir de quelle maladie souffre Lénaïc rend tout compliqué» explique Marie.

La demande envoyée il y a quatorze mois à l’AI est restée jusqu’ici sans réponse. Mais cela nous a créé une ouverture d’esprit encore plus large et permis de relativiser les «bobologies» de la vie» dit -elle en gardant le sourire.

Lire son témoignage dans le nouvelliste (en PDF)

Mise à jour de la liste des infirmités congénitale

Dans le cadre de la modification de la loi fédérale sur l’assurance invalidité (développement continu de l’AI) Message 17.022 du 15 février 2017, la révision propose l’actualisation de la liste des infirmités congénitales

Il s’agit d’éliminer de la liste certaines pathologies «bénignes» et d’y insérer de plus «graves». Ainsi, les personnes en situation de handicap seront divisées en deux catégories. Celles qui auront une maladie et celles qui auront un handicap présent à la naissance.

Le traitement médical des infirmités bénignes radiées de la liste continuera, cela va de soi, d’être pris en charge puisque il n’y a actuellement plus de lacune de couverture. C’est donc l’assurance-maladie qui assumera désormais les coûts de traitement. Puisque les assurances-maladies ne prévoient pas de franchise obligatoire pour les enfants et que le montant de la quote-part est réduit de moitié, le coût supplémentaire à la charge des familles concernées devrait être supportable.

Qui y gagne, qui y perd, qu’est-ce qui se trame en coulisses, les personnes en situation de handicap auront-elles leur mot à dire?

Dans son édition du mois de novembre de « Handicap & politique » AGILE.CH se penche plus particulièrement sur ce dossier.

Télécharger l’édition Handicap & politique