Marquages sur les quais : les malvoyants et l’OFT trouvent ensemble un terrain d’entente

Grâce aux marquages tactilo-visuels qui, associés à des éléments structuraux tels que des murs ou des revêtements de sol différenciés, forment des systèmes de guidage continu, les voyageurs aveugles ou malvoyants trouveront à l’avenir plus facilement l’accès aux trains. L’Office fédéral des transports (OFT) et les associations d’aveugles et de malvoyants se sont mis d’accord sur ce point. L’OFT énonce les nouvelles règles dans un guide. Les entreprises ferroviaires en ont été informées ces jours. L’objectif est de mettre en oeuvre ces systèmes le plus rapidement possible.

Ce guide est le fruit d’échanges entre les représentants de l’OFT et les organisations d’aveugles et de malvoyants, depuis le printemps 2016. La démarche a été initiée à la suite d’un recours déposé par les organisations d’aveugles devant le Tribunal administratif fédéral concernant une décision de l’OFT sur les marquages tactilo-visuels dans la nouvelle gare de Zurich Löwenstrasse. Sur la base de la réglementation en vigueur, l’OFT avait constaté à l’époque que certaines lignes placées par les CFF dans la zone des quais, sensible en matière de sécurité, n’étaient pas conformes à la réglementation. Mais pour les associations d’aveugles et de malvoyants, les marquages apposés, même s’ils n’étaient pas conformes aux règles en vigueur, répondaient à un besoin fondamental.

Les remous autour d’un cas particulier ont mené à un dialogue constructif sur le thème des marquages tactilo-visuels en général. Lors des réunions du groupe de travail, l’OFT, en collaboration avec les organisations de personnes aveugles et malvoyantes, a revu les prescriptions existantes. Les réglementations qui avaient entraîné une mise en œuvre inappropriée en raison d’ambiguïtés ou de formulations restrictives sont maintenant révisées.

Sur la base du nouveau guide, les marquages, adaptés à la taille et à la complexité de la gare, permettront à l’avenir aux voyageurs aveugles ou malvoyants d’accéder aux trains au moyen d’un système de guidage continu. Les lignes de sécurité sur les bordures de quais, qui servent à assurer la sécurité de tous les usagers des chemins de fer, restent le marquage le plus important sur les quais. Le guide contient de nombreux exemples avec des croquis explicatifs.

Les adaptations s’appliquent aux nouveaux marquages et au renouvellement des marquages existants. Elles entrent en vigueur immédiatement. Cela signifie que le guide remplace dès à présent les prescriptions correspondantes des dispositions d’exécution de l’ordonnance sur les chemins de fer (DE-OCF) sur le marquage tactilo-visuel au sens d’un changement de pratique. Cela permettra d’entreprendre les améliorations nécessaires avant la prochaine révision des DE-OCF en 2020.

L’OFT a envoyé une lettre aux entreprises ferroviaires pour les informer des nouveautés. Des séances d’information sont également prévues, au cours desquelles le guide sera expliqué en détail aux experts responsables des gestionnaires d’infrastructure. Le contenu des consignes sera explicité, ce qui aidera les entreprises ferroviaires à les appliquer et permettra d’éviter autant que possible les malentendus, les objections et les modifications de projet à court terme.

Lien vers le guide OFT des marquages tactilo-visuels sur les quai (PDF)

Tourner à droite au feu rouge sera toujours interdit pour les voitures

Les vélos pourront peut-être tourner à droite au feu rouge à l’avenir. Mais pour les automobiles, il n’en est pas question. Le Conseil fédéral continue de refuser une telle mesure.

Au Canada, aux Etats-Unis ou en Allemagne, il est permis de tourner à droite au feu rouge. Selon Lukas Reimann (UDC/SG), cette règle connaît un grand succès, permet d’éviter les accidents et les embouteillages aux intersections. Dans une motion,(17.3894) le conseiller national demande donc de lever l’interdiction en Suisse.

Texte déposé

La loi fédérale sur la circulation routière est modifiée comme suit: devant un feu de signalisation rouge, le conducteur peut obliquer à droite, à moins qu’un panneau l’interdise expressément ou qu’il y ait un feu de signalisation spécifique pour obliquer à droite.

Développement

La circulation est de plus en plus dense et les personnes sont bloquées toujours plus longtemps dans les embouteillages. C’est pourquoi il est important de prendre des mesures simples et sans danger pour améliorer la fluidité du trafic. Au Canada, en Italie ou en Allemagne, il est permis de tourner à droite au feu rouge, et cette règle, qui connaît un grand succès, permet d’éviter les accidents et les embouteillages aux intersections.

Avis du Conseil Fédéral du 08.11.2017

Le Conseil fédéral s’est déjà largement exprimé sur la thématique « tourner à droite quand le feu est au rouge » dans ses réponses au postulat Hochreutener (06.3553) et à l’interpellation Hiltpold (07.3823) et s’est opposé à une telle mesure. Il a justifié ce rejet notamment par le danger accru de collisions de véhicules qui en résulterait ainsi que par la création de nouvelles situations conflictuelles avec les piétons. Par ailleurs, le Conseil fédéral a également fait remarquer que la fluidité du trafic ne serait que modérément améliorée, puisqu’il suffit qu’un véhicule ait l’intention de continuer tout droit ou de tourner à gauche pour que les véhicules qui le suivent et qui veulent tourner à droite soient bloqués.

Des études prouvent qu’en Allemagne et aux États-Unis, où il est permis de tourner à droite quand le feu est au rouge, les collisions entre les piétons et les autres flux de véhicules qui les croisent sont en augmentation.

Le Conseil fédéral estime donc qu’il n’y a pas lieu de s’écarter de cette appréciation.

Proposition du Conseil Fédéral du 08.11.2017

Le Conseil fédéral propose de rejeter la motion.

Source: Conseil fédéral

Nouvelle méthode pédagogique pour encadrer la sexualité des handicapés

Un programme pédagogique développé à l’Université de Lyon par et pour des personnes présentant une déficience intellectuelle permet de favoriser leur accès à la vie intime. Il fait son apparition en Suisse romande.

Cliquez sur l’image pour voir ou écouter la Vidéo

L’enseignement est donné sous la forme d’un binôme composé d’un éducateur spécialisé et d’une personne atteinte de déficience intellectuelle.

« Nous avons constaté une certaine méconnaissance du fonctionnement du corps humain. Ça nous permet ensuite de faire le lien avec la question de la santé sexuelle, avec la contraception, les infections sexuellement transmissibles et leur prévention », explique Jennifer Fournier, professeure associée à la Haute école de travail social et de la santé (EESP) à Lausanne.

L’accès à la sexualité entre personnes atteintes de déficience intellectuelle est aujourd’hui normal et légitime. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. « Il y a 50 ans on stérilisait souvent les personnes sans leur accord, ou alors il y avait un contrôle pour éviter qu’ils aient des relations sexuelles. Pour la société et pour les familles, ces personnes restaient d’éternels enfants », rappelle Mireille Scholder.

Avec l’arrivée de la contraception, les choses ont changé. « On travaille avec les personnes pour leur apporter une éducation sexuelle spécialisée », explique la directrice de la Fondation Vernand.

Si l’accès à une sexualité ne fait plus débat, celui à la parentalité reste encore une thématique complexe, voire taboue. Mais pour éviter tout risque, les professionnels sont de mieux en mieux formés et les outils d’éducation sexuelle de plus en plus adaptés.

Cette nouvelle méthode, par exemple, est le résultat de deux années de recherche menées à Lyon en étroite collaboration avec les personnes atteintes de déficience intellectuelle.

« Nous nous sommes tournés vers elles pour savoir quelles étaient leur préoccupations, leurs aspirations, leurs souhaits. C’est aussi avec elles que nous avons construit l’ensemble de ces outils », souligne Yves Jeanne, maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2.

Source: RTS.ch

Enfants handicapés: les parents mieux soutenus

Les familles qui soignent à la maison des enfants gravement malades ou lourdement handicapés recevront un coup de pouce financier supplémentaire de l’AI à partir du 1er janvier. Le Conseil fédéral a fixé mercredi la date pour l’augmentation du supplément pour soins intenses.

Selon le degré de gravité du handicap ou de la maladie, le montant du supplément sera relevé au minimum de 470 francs et au maximum de 940 francs par mois. Actuellement, les enfants concernés bénéficient aussi du droit à une allocation pour impotent de l’assurance-invalidité et pour certains d’une contribution d’assistance.

Pour ces cas-là, le montant du supplément pour soins intenses ne sera pas déduit de la contribution d’assistance. Les familles qui touchent ces prestations verront ainsi leur aide financière réellement augmentée.

Ces aides, acceptées par les Chambres fédérales en mars, sont issues d’une initiative parlementaire de l’ancien conseiller national Rudolf Joder (UDC/BE). Il constatait que les possibilités pour décharger les familles qui s’occupent d’enfants gravement handicapés ou malades à la maison sont insuffisantes.

Source : ats/nxp

Les CFF renoncent à réduire les annonces dans les trains

Les CFF ne réduiront pas les annonces sur les prochaines correspondances dans les trains et les gares. Ces informations sont importantes pour les personnes aveugles et malvoyantes, mais aussi pour les personnes âgées ou peu habituées à voyager.

En cas de perturbation, les voyageurs veulent être bien informés sur les possibilités de poursuivre leur trajet. Une évaluation des réactions des clients a toutefois montré que ces derniers ne perçoivent pas toujours les annonces de correspondances dans ce genre de situations. Nombre d’entre eux ont indiqué qu’ils n’avaient pas reçu d’informations, alors que des annonces avaient été faites.

C’est pourquoi les CFF avaient lancé un projet pilote entre fin 2016 et fin avril 2017 sur la ligne Zurich – St-Gall. Le but était de déterminer si une réduction des annonces de correspondances augmentait l’attention lors de situations de perturbations et si l’efficacité de l’information globale pouvait ainsi être améliorée.

Durant cet essai, dans les trains et les gares, les clients n’ont reçu des annonces de correspondances que lors de retards ou de changements de voies, alors que ces informations étaient supprimées en situation normale.

L’analyse de l’essai pilote a montré que toutes les informations acoustiques sont surtout essentielles pour les aveugles et malvoyants, ont indiqué les CFF sur leur site Internet. Grâce aux annonces de correspondances, ces personnes peuvent s’orienter durant leur trajet, se sentent plus sûres et peuvent se déplacer de manière autonome.

Les personnes âgées et celles qui n’ont pas l’habitude de voyager apprécient aussi les informations sur leurs correspondances dans les trains et les gares comme service des CFF, poursuit l’ex-régie fédérale. C’est pourquoi les annonces vont être maintenues dans leur forme actuelle.

Source ATS