Une ligne téléphonique pour les proches aidants (GE)

Le canton de Genève dispose désormais d’un programme de soutien aux proches aidants. Il comprend quatre objectifs et onze actions qui vont être développés ces quatre prochaines années, dont une ligne téléphonique unique lancée le 1er novembre.

L’aide informelle apportée par des proches auprès d’une personne en situation de dépendance joue un rôle essentiel dans la société. Depuis plusieurs années, le soutien aux proches aidants a été jugé prioritaire par le Conseil d’Etat, notamment en raison du vieillissement démographique, a déclaré le conseiller d’Etat Mauro Poggia jeudi devant la presse à Genève.

«Dans ce contexte, nous sommes tous des proches aidants en puissance», a relevé le chef du Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé (DEAS). A Genève, on estime qu’une personne sur cinq aide ainsi de manière régulière et sans rémunération un ou plusieurs proches malades, âgés, en perte d’autonomie ou en situation de handicap.

Parmi ces proches aidants, (parents, amis, conjoints, voisins), 78% ont moins de 65 ans. Plus des deux tiers (63%) le font presque tous les jours ou en tout cas une fois par semaine. Cette aide est assumée principalement par les femmes (61%) et par des personnes de la classe d’âge 50 – 64 ans (31 %), a détaillé le ministre.

Le programme 2017-2020 a pour but de soutenir ces personnes pour éviter qu’elles ne s’épuisent, tombent malades ou s’isolent. Il cherche à développer des solutions pratiques qui répondent aux besoins d’information, de soutien et de répit exprimés par les proches aidants.

«Ce plan d’action qui répond à une invite du Grand Conseil a l’avantage de renforcer la coordination entre plusieurs plan et programmes cantonaux de santé. Il place le proche aidant au centre du dispositif», s’est réjoui le conseiller d’Etat.

L’information aux proches et la formation des professionnels y figure en bonne place. Un flyer d’information est sur les rails, a indiqué Adrien Bron, directeur général à la Direction générale de la santé. Le numéro de téléphone unique Proch’Info (058 317 7000) sera mis en oeuvre dès le 1er novembre pour informer les proches aidants sur les structures et services disponibles à Genève.

Les prestations de répit existantes vont être évaluées et étoffées, notamment pour les situations d’urgence et pour les familles avec enfants gravement malades. Il s’agira aussi de créer un «dispositif de relève pour tous», avec un pôle d’accompagnants à domicile, a noté M.Bron. Un inventaire des groupes d’entraide et des prestations de soutien individuel sera établi.

Il s’agira également d’évaluer comment soutenir financièrement les proches aidants. Parmi les pistes évoquées, une mesure de réduction fiscale, des prestations complémentaires ou une bonification pour tâche d’assistance.

Certaines actions sont déjà en cours, a rappelé M.Poggia. Il a cité la Journée des proches aidants du 30 octobre lancée en 2013 par le canton de Vaud. Genève s’est joint à l’initiative en 2014. Depuis 2015, l’ensemble des cantons romands s’y sont associés. Cette année, à Genève, une semaine entière sera dédiée à la thématique au centre commercial de Balexert. Du 30 octobre au 4 novembre, de nombreuses activités y seront offertes au public.

Si cette politique de soutien est directement liée à celle du maintien à domicile des personnes âgées, elle traite aussi les questions propres aux troubles cognitifs, au handicap, aux maladies chroniques ou enfantines, ont encore relevé les intervenants.

Source ats/nxp

Le football accessible aux personnes handicapées avec La Swiss Football League SFL

Du 21 au 29 octobre 2017 les clubs professionnels suisses thématisent la possibilité de vivre le football de haut niveau pour les personnes aveugles ou malvoyantes. Dans le cadre de la semaine à thèmes de la SFL, la Ligue et les clubs participant souhaitent donner la parole aux spécialistes ainsi qu’aux personnes concernées afin de recueillir leurs besoins et leurs propositions. Ceci avec l’objectif d’améliorer l’accessibilité à un match de la Ligue aux personnes souffrant d’un handicap de la vue.

Le public du football reflète tout l’éventail de la société actuelle. Un stade de football devrait être un endroit où les supporters, avec des conditions de vie différentes, peuvent vivre ensemble leurs émotions pour leur club. La SFL et ses clubs travaillent ensemble pour améliorer la liberté d’accès aux stades en Suisse et les retransmissions en direct pour les personnes aveugles ou malvoyantes. Avec la Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA) et Radio Blind Power, la Ligue dispose de partenaires importants. L’Office fédéral du sport (OFSPO) et le Bureau fédéral pour l’égalité des personnes handicapées (BFEH) soutiennent cette initiative.

Depuis cette année, chaque club de la Raiffeisen Super League et de la Brack.ch Challenge League doit disposer d’un responsable des personnes en situation de handicap comme le prescrit également le règlement pour l’octroi de licence aux clubs de l’UEFA. Dans l’optique de la semaine à thèmes et avec la collaboration de la FSA et du Centre pour l’accès au football en Europe (CAFE), la SFL a formé ses responsables des personnes en situation de handicap spécifiquement sur le sujet des personnes souffrant d’un handicap visuel.

L’audiodescription (description pour les personnes aveugles et malvoyantes) est une condition importante pour les personnes souffrant d’un handicap visuel de vivre les matches de football. La SFL et Raiffeisen, sponsor principal de la Ligue, ont conclu un partenariat de plusieurs années avec la radio suisse d’intégration Blind Power. L’objectif commun consiste à retransmettre tous les matches de la RSL en audiodescription et de surmonter les problèmes techniques permettant une retransmission sans décalage.

Du 21 au 29 octobre douze clubs professionnels suisses placent les supporters souffrant d’un handicap de la vue au centre de leurs préoccupations. Des supporters aveugles et malvoyants s’expriment dans de courts vidéo clips sur leur façon d’être supporter.

Ecouter ou voir le clip vidéo avec Christiane Conne supportrice du FC Sion et Mario Golfetto supporter du FC Lausanne Sport

Les activités des clubs professionnels, partiellement en collaboration avec la FSA devraient sensibiliser les supporters et personnes responsables à l’inclusion des personnes souffrant d’un handicap visuel.

Qu’est-ce qu’ une audiodescription? (Version audiodescriptive)

Grâce à la mise aux enchères des maillots, en tant que collecte commune des clubs, les supporters peuvent s’engager directement pour le travail de Radio Blind Power.

Il y a en Suisse plus de 320’000 personnes aveugles ou malvoyantes. Avec le vieillissement de la population, ce chiffre va continuer d’augmenter. C’est une importante tâche de notre société que d’assurer à ces personnes de pouvoir prendre part à des évènements sportifs. Le football professionnel suisse a conscience de cette responsabilité, que le football dure plus de 90 minutes (#plusque90minutes).

L’accessibilité de centaines de points d’intérêts du Valais répertoriée sur les sites des offices du tourisme

Le Valais rejoint le projet « cartes numériques d’accessiblité » de Pro Infirmis. Les lieux de loisirs des régions du Val d’Anniviers comportent désormais des informations sur l’accessibilité pour les personnes handicapées sur les sites internet des offices du tourisme. Au tour, d’ici fin 2017, de Sierre et Crans-Montana.

Faciliter les loisirs des personnes avec handicap, tant moteur que visuel ou auditif, c’est le but du projet «cartes numériques d’accessibilité» créé par Pro Infirmis en 2014 et déjà réalisé dans une dizaine de villes suisse. Le Valais y participe depuis le début 2017.

Il s’agit de répertorier l’accessibilité des points d’intérêt d’une région – les hôtels, restaurants, cinémas, piscines, bibliothèques, musées, etc. -, sur les sites internet des offices du tourisme. Concrètement, la personne handicapée pourra désormais cliquer sur le nom d’un hôtel par exemple, puis découvrir toutes les informations liées à l’accessibilité du lieu. Les mesures y sont très précises. «Par exemple, nous indiquons la hauteur du lavabo, le nombre de centimètres entre le lit et le mur, la hauteur des marches, etc. Cela évite à la personne de s’y rendre et ne pas pouvoir y entrer», explique Thuy Essellier, la cheffe du projet valaisan.

Quatre cents points d’intérêts seront répertoriés d’ici fin 2017

En Valais, cent-cinquante points d’intérêts des régions du Val d’Anniviers, dont Vercorin, Zinal, Grimentz et Saint-Luc, ont déjà été répertoriés. Une centaine de points sur la région de Sierre sont actuellement en saisie, ainsi que cent-cinquante à Crans-Montana. «Nous devrions avoir terminé ces régions-là pour la fin de l’année», ajoute Thuy Essellier. Le projet devrait ensuite s’ouvrir au Haut-Valais au printemps prochain.

85’000 francs de budget

Pour les trois régions déjà effectuées ou en cours de réalisation, ainsi que le Haut-Valais, le budget se monte à 85’000 francs financés par la fondation Emera, Pro Infirmis, les offices du tourisme participants et des sponsors privés. «Actuellement, nous n’avons pas encore bouclé totalement notre budget. Il nous manque environ 20’000 francs», souligne le directeur du service social handicap d’Emera, Olivier Musy qui participe au comité de pilotage.

Source le nouvelliste.ch

Un dispositif innovant pour fauteuil roulant primé au concours de l’innovation Sofmer

Une équipe conduite par Stéphane Armand, responsable du laboratoire de cinésiologie des Hôpitaux universitaires de Genève, a remporté un prix au concours de l’Innovation de la Société Française de Médecine Physique et de Réadaptation (SOFMER) avec son système d’aide à la propulsion en fauteuil roulant manuel par restitution d’énergie emmagasinée.

Stéphane Armand et son équipe ont longuement travaillé sur un dispositif mécanique doté d’un puissant ressort qui permet de stocker l’énergie et de la restituer, pour soulager le stress musculaire des personnes en fauteuil roulant.


Le projet innovant de système d’aide à la propulsion en fauteuil roulant manuel, conduit par Stéphane Armand, Yosimasa Sagawa (anciennement post-doctorant aux HUG et actuellement ingénieur hospitalier au CHRU de Besançon)et Eric Watelain (Maître de conférences à l’Université de Valenciennes) a remporté le prix de développement durable.Ce projet avait déjà gagné en 2013 un trophée à la Journée de l’Innovation organisée par les HUG.

En Suisse, environ 60’000 personnes se déplacent en fauteuil roulant, dont 90% en fauteuil manuel, ce qui représente un effort considérable. Au point que les muscles impliqués dans la production de ces mouvements répétés finissent par en souffrir, avec pour conséquence des troubles musculo-squelettiques douloureux et invalidants. Néanmoins, il est essentiel de garder une activité physique pour se maintenir en bonne forme, en privilégiant autant que possible l’usage d’un fauteuil manuel plutôt qu’électrique.

Pour soulager le stress musculaire des personnes en fauteuil roulant tout en leur permettant de conserver une activité physique, Stéphane Armand et son équipe ont longuement travaillé sur un dispositif mécanique doté d’un puissant ressort qui permet de stocker l’énergie et de la restituer, un peu sur le principe des petites voitures à friction avec lesquelles aiment jouer les enfants. Ce système de propulsion est un mécanisme simple et léger, il est adaptable sur tout fauteuil manuel, auquel il suffira de changer les roues.

Grâce à cette invention, les personnes en fauteuil roulant pourront se déplacer plus confortablement et à moindre effort, réduisant ainsi les troubles associés. Grâce aux fonds d’UNITEC et des HUG, un prototype du fauteuil a pu être créé et le brevet déposé en 2013. Depuis, Stéphane Armand et son équipe cherchent des collaborateurs industriels afin de commercialiser leur projet.

Pour la seconde année consécutive, la Société Française de Médecine Physique et de Réadaptation organise un concours de l’innovation à l’occasion de son congrès annuel. Il récompense des projets innovants susceptibles de réduire le handicap, au niveau des soins, de la rééducation, de la réadaptation et de l’insertion.

Dans ce cadre, cinq prix d’une valeur de 3’000 euros chacun sont attribués. Ils ont été décernés selon cinq catégories: rééducation, objet connecté, service à la personne, évaluation et développement durable.

Source agefi.com

Procap accuse les pouvoirs publics d’inaction

Malgré les efforts de leurs associations, les personnes handicapées continuent de connaître de gros problèmes d’accès au marché du travail. Une journée d’actions de Procap dans huit villes romandes et six alémaniques avait pour but d’y sensibiliser la population.

Alors que Procap va à la rencontre de la population pour la troisième fois sous cette forme, elle revient cette année à la charge, après 2016, pour demander une meilleure intégration professionnelle des personnes avec handicap. L’association insiste car la situation ne s’améliore pas sur le marché du travail pour les personnes vivant avec un handicap.

Avec ses 21’000 membres, Procap se présente comme la plus grande organisation d’entraide en faveur des personnes handicapées.

Ainsi en Suisse, plus d’une personne fortement limitée sur deux (53%) est exclue du monde du travail, écrit Procap. De plus, la proportion de personnes qui ne travaillent pas est deux fois plus élevée chez les personnes avec handicap, soit de 28,7% contre 14,9% chez les valides. Plus grave, selon Procap, ces chiffres stagnent depuis 2007, avec même une hausse depuis 2011 de l’exclusion des personnes fortement limitées.

Face à cette situation, Procap accuse les pouvoirs publics d’inaction, alors que Berne a ratifié en 2014 la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées, s’engageant à promouvoir une société inclusive. « Les autorités n’ont pourtant aucune stratégie globale ni plan concret d’action pour mettre en oeuvre les mesures nécessaires au respect de ces textes s’agissant de l’intégration professionnelle », dénonce Procap.

Avec 25’000 personnes qui travaillent dans des ateliers protégés, selon les chiffres de l’INSOS, la faîtière de ces institutions, « on est loin de ces objectifs ». C’est en effet une solution qui maintient les personnes avec handicap entre elles. Rien n’est fait dans ces structures pour que ces dernières puissent rejoindre le marché primaire de l’emploi, malgré les grands efforts qu’elles-mêmes déploient, souligne Procap.

Source : agefi.com/awp