Mariage homme-machine: pour le meilleur et pour le pire

Les progrès de la médecine promettent d’améliorer les conditions de vie des personnes handicapées. Des technologies de pointe qui posent aussi de sérieuses questions de financement et laissent craindre des dérives.

Une main mécanique qui retrouve le sens du toucher, un exosquelette qui permet à un tétraplégique de se tenir sur ses deux jambes ou des lunettes qui rendent la vue à un aveugle…

La science avance à grands pas et fournit des technologies toujours plus perfectionnées pour venir en aide aux personnes handicapées. Mais ces fabuleuses inventions laissent aussi craindre le pire, lorsqu’elles parviennent à dépasser les capacités physiques ou cognitives de l’être humain.

Lire l’article de Migros magazine.ch

S’inscrire à la conférence du 26.11.2014 de l’ EPFL sur le thème « De l’être humain réparé à l’être humain augmenté: quels impacts sur l’individu et la société ?  » organisée par Pro Infirmis Vaud

 

Médecins et étudiants en médecine initiés à la langue des signes

Trois docteurs en blouse blanche font des gestes devant un  patient paniqué, couché sur un lit d’hôpital. Le patient est sourd et malgré les paroles rassurantes des médecins il ne comprend rien.

Cette scène est  imaginée par des étudiants mais  elle illustre bien  le problème récurrent de communication entre sourds et entendants car en Suisse presque aucun médecin ne parle la langue des signes.

METIS (mouvement des étudiants travaillant contre les inégalités d’accès à la santé)  a alors organisé la mise en œuvre le projet  «Breaking the Silence», qui inclut un cours d’initiation à la langue des signes.

Une professionnelle de la Fédération suisse des sourds dispensera quatre fois 2h00 d’enseignement au CHUV dès le mois de  novembre pour que les futurs médecins puissent se familiariser avec la langue des signes. Les classes de novembre et février sont complètes mais il reste des places en janvier. Afin de répondre à la demande de nouvelles classes seront mises en place au printemps 2015.

Voir la vidéo

S’inscrire aux cours (réservé aux étudiants et aux professionnels dans le domaine de la santé) 25.-CHF pour les étudiants et 45.-CHF pour les salariés.

Cécifoot

Presque 2,5 buts par match, c’est une moyenne que beaucoup d’attaquants valides rêvent d’atteindre. Frédéric Villeroux, malvoyant, a inscrit 102 buts en 42 rencontres.

Ce joueur qui n’a qu’une infime perception des lumières et des formes, reste toutefois un serial buteur.

Les joueurs aveugles font preuve de capacités cognitives impressionnantes, notamment pour se faire une image mentale du terrain et de la position de leurs adversaires sur celui-ci.

Pour faciliter le jeu, des grelots ont été ajoutés au ballon et les guides, placés derrière les buts, guident les joueurs de leur voix, leur donnant des indications précises

Voir la video

L’allume-feu social K-LUMET fête ses 20 ans d’existence

En 1994, un maître socio-professionnel du Centre des Perce-Neige aux Hauts-Geneveys a une idée lumineuse : créer un allume-feu unique avec l’aide des personnes en situation de handicap. En dégustant un fagot de haricots enrobé de lard, il imagine de petits bouts de bois trempés dans la cire et flanqués d’une mèche.

Depuis, ce sont plus de 250 institutions sociales suisses qui participent à l’élaboration du K-LUMET. Le pari d’offrir du travail à des personnes en situation de handicap tout en obtenant un succès commercial est gagné.

En 2005, le Bureau de prévention des accidents a même délivré à K-LUMET un label de sécurité pour l’allumage des feux. En 2013, la millionième boîte a été vendue et en 2014 des partenariats existent avec l’Allemagne, la Belgique, la France, la Pologne, la Hongrie et même le Canada.

En Suisse près de 2’000 personnes en situation de handicap sont impliquées dans la fabrication et la commercialisation de l’allume-feu K-LUMET.

Nouvelle thérapie pour les dommages cérébraux

Les dommages au cerveau, qui surviennent peu avant ou pendant la naissance, conduisent souvent à un handicap, en partie lourd, tout au long de la vie.

Naissance prématurée, infections ou manque d«oxygène durant la venue au monde peuvent être synonymes de lésions cérébrales graves. Ces problèmes sont souvent liés à une molécule dénommée ARN let-7 qui cause des dommages cellulaires neuronaux dans le cerveau des nourrissons

Les scientifiques, dirigés par Martin Müller, chef de clinique de l’Hôpital de l’Ile à Berne  et à l’Université de Yale, ont trouvé une possibilité d’amoindrir la mort cellulaire neuronale ainsi que les dommages liés au cerveau.

Lire l’article du 20 minutes