Intégration des enfants handicapés dans des écoles privées

A Bâle, les parents placent de plus en plus leurs enfants dans des écoles privées. Ils veulent ainsi leur garantir une meilleure prise en charge, même s’ils doivent débourser jusqu’à 24’000 francs.

L’école Minerva, qui compte des établissements à Aarau (AG), Baden (AG), Bâle, Berne, Lucerne, Saint-Gall et Zurich, ressent cette nouvelle tendance. «Nous recevons toujours plus d’appels de parents qui souhaitent se renseigner sur les prix et les conditions de scolarisation», confirme le directeur des écoles Minerva, Christian Schaub. Selon lui, la récente décision d’intégrer des enfants handicapés dans des classes ordinaires est une des explications à ce phénomène. «Les parents craignent que les enseignants ne s’occuperont plus assez bien de leurs enfants», explique Christian Schaub.

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« Je veux faire l’amour »

La sexualité des personnes handicapées reste un tabou à briser. Si la misère affective et sexuelle est universelle, le handicap la rend plus violente encore…

Le dernier livre de Marcel Nuss  sort le 7 novembre 2012 en librairie. Dans « Je veux faire l’amour », le quinquagénaire français, en situation de grande dépendance, plaide pour un droit à l’assistance sexuelle des personnes handicapées.

Il milite depuis plusieurs années pour le droit des personnes handicapées à avoir une vie sexuelle et affective épanouies. Dans son dernier livre Marcel Nuss va plus loin: il a « exploré » la question en ayant recours aux assistantes sexuelles en rencontrant des escorts girls et des assistantes sexuelles et sur les sites de rencontres.

Quel regard porte sur le handicap les professionnels du sexe? Comment peut-on parler de son handicap sur les sites de rencontres? Sans fausse pudeur, il raconte ses rencontres et interroge les questions éthiques.

Date de parution : 07/11/12
Editeur : Autrement (Editions)
Collection : Haut et fort
ISBN : 978-2-7467-3315-2

Résumé : L’auteur relate sa propre expérience et dénonce la misère sexuelle dans laquelle la société abandonne les personnes handicapées. Face à l’incompréhension des familles et du personnel encadrant, il propose un accompagnement spécialisé pour réconcilier handicap et sexualité.

Voir le site de l’Association SExualité et Handicaps Pluriels (SEHP)

Oui à l’assainissement, non au démantèlement de l’AI

Les mesures d’économies dans l’assurance invalidité décidées ces dernières années présentent des résultats convaincants. Rien ne justifie de pénaliser davantage les rentiers. Par l’expert financier Alfred Rey, par ailleurs conseiller scientifique de l’Association suisse des paraplégiques.

L’assainissement définitif de l’assurance invalidité (AI) peut se faire sans mesures d’économies supplémentaires aux dépens des personnes handicapées. De nouvelles coupes auraient pour seul effet d’amortir plus vite la dette envers le fonds AVS et d’engranger des bénéfices afin de réduire les cotisations, d’étendre les activités de l’AI ou de transférer les excédents dans d’autres domaines. L’objectif d’une assurance sociale n’est certainement pas de faire des bénéfices.

Grâce au financement additionnel accepté par le peuple et les ­cantons en septembre 2009, l’AI ­affichera des excédents positifs compris entre 430 millions en 2012 et 1200 millions en 2017. D’ici là, la dette envers le fonds AVS sera réduite de 5 milliards et elle passera de 14,9 à 9,9 milliards. Même après l’expiration, fin 2017, de l’augmentation du taux de la TVA, les perspectives financières prévoient toujours un excédent de 300 millions en 2018. Les comptes de l’AI ne descendront plus jamais dans les chiffres rouges. «Sans nouvelle révision de l’AI, les excédents annuels permettront d’éponger la dette d’ici à 2029», a précisé le président de la Commission de sécurité sociale et de santé du Conseil national (CSSS-N), Stéphane Rossini (PS/VS), lors de la conférence de presse du 12 octobre à Berne. Avec les coupes drastiques du deuxième volet de la 6e révision de l’AI (6b) décidées par la majorité de la CSSS-N, le désendettement sera plus rapide de quatre ans seulement, soit douze au lieu de seize ans. Il n’est donc pas nécessaire de pénaliser des dizaines de milliers de personnes handicapées et des familles qui vivent déjà avec une rente AI modeste.

La stratégie d’assainissement adoptée par le Conseil fédéral repose sur le principe de «l’intégration avant la rente». Après une forte augmentation dans les années 1990, le nombre de nouvelles rentes a été réduit de moitié depuis 2003. Depuis 2005, l’effectif total des rentes AI est également en recul. Cette tendance se poursuivra au cours des prochaines années, étant donné que, d’une part, la génération de baby-boomers née après la guerre atteint l’âge de la retraite et que, d’autre part, le nombre des nouvelles rentes reste à un bas niveau. Ainsi, le nombre de rentes supprimées sera nettement supérieur à celui des nouvelles rentes, ce qui se traduit par une diminution sur le long terme du nombre total des rentes.

Les premiers efforts d’économies de l’AI ont été entrepris avec la 4e révision (2004). La création de services médicaux régionaux (SMR) est la mesure la plus importante. Elle permet aux offices AI cantonaux de faire établir une évaluation uniforme par leurs propres médecins. La principale mesure d’économie pure consistait alors à supprimer la rente complémentaire du conjoint.

Trois nouveaux instruments ont été introduits avec la 5e révision (2008): la détection et l’intervention précoces permettant de réagir plus rapidement, ainsi que les mesures de réinsertion. S’ajoutent des coupes dans les prestations avec la suppression de la rente complémentaire existante du conjoint et la suppression des suppléments de carrière pour les jeunes bénéficiaires de rente. Le déficit se réduit également grâce à la réforme de la péréquation financière et de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons (RPT), les cantons étant dorénavant seuls responsables des homes et des écoles spécialisées, ainsi que de leur financement.

Au 1er janvier 2011, le financement additionnel en faveur de l’AI est entré en vigueur. Pendant une période limitée allant de 2011 à 2017, le taux ordinaire de la TVA est majoré de 0,4%. Cela permet à l’AI de retrouver les chiffres noirs et de réduire sa dette à partir de l’an prochain déjà. La promesse de n’augmenter le taux de la TVA en faveur de l’AI que pendant sept ans et de le baisser à nouveau au niveau antérieur de 7,6% doit être respectée.

Le premier train de mesures de la 6e révision (6a) a été décidé très vite par les Chambres fédérales et il est entré en vigueur au 1er janvier 2012. Il introduit des mesures supplémentaires visant à promouvoir la réinsertion professionnelle des personnes handicapées et prévoit de supprimer 17 000 rentes jusqu’en 2019. Le concept «Intégration avant la rente» sera dès lors complété par celui de «Réintégration pour sortir de la rente». Afin de faciliter ce processus, quantité de nouveaux outils incitatifs ont été mis en place pour les employeurs.

Les perspectives financières de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) affirment que les mesures d’économies en vigueur suite aux 4e et 5e révisions, ainsi qu’au premier train de mesures de la 6e révision suffisent à assainir définitivement l’AI. Il est injuste, irresponsable et antisocial d’économiser davantage sur le dos des personnes handicapées et de pousser ainsi des dizaines de milliers de personnes et familles dans la précarité.

Les organisations de personnes handicapées de Suisse ont créé en automne 2011 l’Association «Non au démantèlement de l’AI» afin de faire front au moyen d’un référendum

•contre la réduction drastique des rentes des personnes lourdement handicapées (taux d’invalidité de 60 à 80%),

•contre la réduction d’un quart des rentes pour enfants, ainsi que

•contre de nouvelles dégradations des prestations AI aux dépens de personnes ayant un handicap.

Reste à espérer qu’une majorité du Conseil national mettra à profit, lors du débat de la révision 6b en session d’hiver, la marge de manœuvre qui se dégage afin d’éviter un référendum. Arrêtons de chicaner les personnes handicapées, d’autant plus que cela n’est vraiment pas nécessaire!

Source de l’information Le temps.ch

Cerebral Valais : Un CD pour jubiler

Cerebral Valais célèbre ses 50 ans en musique.

Cerebral Valais fêtera ses 50 ans l’année prochaine. A l’occasion de ce jubilé, l’association de parents de handicapés physiques a prévu quatre événements marquants annoncés avant-hier par le président du comité d’organisation du 50 ème , le conseiller aux Etats Jean-René Fournier. « Nous avons une année pour participer et faire participer activement à ce jubilé pas comme les autres, dans le but d’assurer l’intégration des handicapés dans la société » , a-t-il déclaré. Un comité des festivités ad hoc prendra en charge l’organisation de ces événements. Il compte de nombreuses personnalités politiques aptes à ouvrir les portes nécessaires, mais aussi des spécialistes des situations de handicap.

Un CD choral

Premier pas du 50 e , l’enregistrement d’un CD avec les chorales valaisannes, un disque déjà disponible. « A travers ce CD, nous avons trouvé un excellent moyen de sensibiliser d’abord les 3000 chanteurs de notre association aux problèmes de handicap mais aussi le public valaisan » , explique Laurent Bovier, président de la Fédération valaisanne de sociétés de chant. Preuve de l’engouement des chanteurs valaisans pour le projet, 40 des 107 sociétés membres de la fédération ont répondu favorablement à l’appel de Cerebral Valais, à tel point que certains enregistrements feront partie d’un deuxième opus à paraître.

Le CD compte 24 titres et une bande dessinée de 16 pages qui conte une histoire de tous les jours mettant en scène le handicap. Un premier tirage prévoit 5000 exemplaires. Le CD prend le relais d’un projet similaire réalisé en 2007 avec les fanfares valaisannes. « Ce disque constitue une excellente carte de visite pour notre association. Nous en distribuons un certain nombre pour nous faire connaître. Nous en vendons aussi. Je lance un appel aux entreprises que l’UVAM n’a pas encore contactées pour leurs cadeaux de fin d’année » , déclare Michel Jeanbourquin, président de Cerebral Valais.

A la Foire du Valais

Une présence à la Foire du Valais permet de se faire connaître. La position d’invité d’honneur encore plus qui verra Cerebral Valais animer son stand avec douze thèmes en lien avec le handicap et organiser, en collaboration avec de nombreux partenaires, une journée officielle le 2 octobre au CERM.

Autre carte de visite de Cerebral Valais, la sortie d’un film réalisé par Canal 9 et qui permettra de mieux faire connaître le handicap dans les écoles. « Ce film fonctionnera comme outil de marketing pour susciter des vocations de bénévole auprès des jeunes. Nous devons en trouver 120 à 140 par année pour renouveler les effectifs » , précise Michel Jeanbourquin.

Quatrième événement de ce 50 e anniversaire, une soirée de gala se tiendra à la halle polyvalente de Châteauneuf-Conthey en présence des autorités fédérales, cantonales et communales et de plus de 500 personnes.

Nouveau regard sur le handicap

« En cinquante ans, le regard porté sur le handicap a totalement changé. Au moment de la fondation de Cerebral, en 1962, avoir un enfant handicapé provoquait de la honte. Aujourd’hui, la société leur a octroyé un statut à part entière » , se réjouit le président de Cerebral Valais qui relève toutefois qu’il faudra encore bien des années avant que ce statut se transforme en une vraie place dans la société.

Mais, Cerebral y travaille notamment en collaboration avec l’ASA, l’Association valaisanne d’aide aux personnes handicapées mentales. Y contribuent des activités diverses, rencontres, sorties, camps de vacances, rendues possibles grâce à des partenariats notamment avec des entreprises et les filières de formation santé-social qui mettent des stagiaires à disposition.

Source : le Nouvelliste

Michel Jeanbourquin  commente : Plus qu’un CD ou un disque, c’est un magnifique album don le titre évocateur est :  » La partition Cerebral »

La Suisse a accepté de ratifier les Conventions de l’ONU sur les droits des handicapés

La Suisse a accepté mercredi, devant le Conseil des droits de l’homme réuni à Genève, 50 recommandations présentées par d’autres Etats. Elle en a refusé quatre et donnera sa réponse d’ici la prochaine session en mars 2013 sur 86 autres propositions.

Au terme de l’examen de son deuxième rapport périodique devant le Conseil des droits de l’homme, entamé lundi, la Suisse a rejeté d’emblée les demandes de ratifier la convention de l’ONU sur les droits des travailleurs migrants et d’élaborer une loi interdisant toute organisation incitant au racisme.

Berne a aussi refusé de lever l’interdiction sur la construction de minarets et de mettre en oeuvre une législation uniforme en Suisse sur la justiciabilité des droits économiques, sociaux et culturels.

Inégalités salariales

La Suisse a accepté de ratifier les Conventions de l’ONU sur les droits des handicapés et les disparitions forcées, d’intensifier ses efforts contre le racisme, l’intolérance et la xénophobie, de travailler à une meilleure intégration des étrangers.

La Suisse s’est aussi engagée à réduire les inégalités salariales entre hommes et femmes sur le marché du travail, à renforcer la lutte contre la traite des êtres humains, contre l’exploitation sexuelle ainsi que les violences domestiques.

Source : swissinfo.ch

Lire également l’article de RTS.ch