Helvetic Airways et TIXI Zurich renouvellent leur collaboration

(agefi.com)

La compagnie aérienne suisse Helvetic Airways et le service de transport pour personnes handicapées TIXI Zurich ont présenté un nouveau véhicule.


La présentation d’un nouveau véhicule TIXI sur le tarmac de l’aéroport de Zurich.

 

Depuis 2011, Helvetic Airways et TIXI Zurich travaillent ensemble dans le cadre de la mobilité des personnes handicapées. Un nouveau véhicule a été présenté sur le tarmac de l’aéroport de Zurich, de type VW Caddy Maxi. En circulation depuis quelques semaines, ce dernier offre un espace de rangement pour un deuxième fauteuil roulant et davantage d’espace.

TIXI Zurich assiste les personnes à mobilité réduite environ 63 000 fois par année à l’aide de 29 véhicules. Helvetic Airways, quant à elle, compte 450 collaborateurs.

Les lumières des projecteurs effacent les différences

(tdg.ch)


Jean-Michel, atteint d’autisme «Mes connaissances et mes parents sont fiers de moi. Je suis touché, ému. Je suis heureux»

 

«J’ai rencontré plein de gens. Ceux qui me connaissent depuis toujours me disent qu’ils sont fiers de moi. Mes parents aussi. Ils sont étonnés de ce que je sais faire. Je suis touché, ému. Je suis heureux. Et la première dans l’arène, wow!, j’ai tellement pleuré à la fin de notre tableau!» Il faut entendre Jean-Michel, atteint d’autisme, exprimer, avec ses mots et tout son cœur, son plaisir à faire partie des figurants.

«À chaque représentation, il nous tire des larmes», raconte Karen Rochat, de la Fondation Sport-Up. Cette dernière est responsable du groupe de 23 personnes, dont 11 valides, qui permet à des autistes, myopathes et IMC d’exécuter la chorégraphie en cercle à côté des pistes des gymnastes dans le tableau Tout feu tout flamme.

Selon la coach, le bénéfice majeur de l’expérience tient en un mot: reconnaissance. «Ils garderont des souvenirs pour la vie. Les valides aussi d’ailleurs, qui apprennent à mieux appréhender la différence dans un contexte où elle tend à s’effacer. Du reste, elle est où? Au final, qu’entend-on par handicap?»


Jeanne Gollut n’a qu’un seul avant bras et tient sa flûte de pan avec le haut de son bras «Je ne me considère pas comme handicapée. Mon instrument a guidé ma vie. Il est ma force»

 

Chez Jeanne Gollut, l’une des six solistes et Papillon du tableau de la Poésie de l’eau, la flûte de Pan fait partie intégrante de son être. Quand elle la porte à bout de bras, on ne remarque même pas l’absence de sa main droite. Et à entendre parler la virtuose et professeure au Conservatoire de Montreux-Vevey, son handicap de naissance est devenu une chance. «Si j’avais eu deux mains, j’aurais peut-être fait du piano et je n’aurais jamais suivi la carrière qui est la mienne. Mon instrument est ma force.»

La Veveysanne savoure chaque instant de cette Fête dont elle salue l’ouverture: «Avec mon handicap, on me reconnaît très vite une fois le spectacle terminé, on vient me féliciter. J’aime l’idée qu’on ne le voit pas durant le spectacle. Cela lui donne un caractère normal. Je ne me considère du reste pas comme handicapée, mais je trouve appréciable que le spectacle ait offert à tous de participer. Ma différence se remarque, alors que j’ai rencontré des figurants qui entendent ou voient mal, qui sont paralysés d’une partie de leur corps, etc., et leurs maux ne sont pas apparents.»


Valentin «Ce que je préfère, c’est la samba avec Melissa. Je serai triste quand la Fête sera terminée»

 

L’enthousiasme de Valentin a fait de lui la véritable mascotte de la troupe de la Saint-Martin. Daniele Finzi Pasca lui a même envoyé une petite vidéo pour son anniversaire, le 31 juillet. Comme à son habitude, à quelques minutes de l’entrée en scène, le jeune trisomique de Savuit, au-dessus de Lutry, est en première ligne de son groupe, bien campé devant le rideau. Sa «mam’s» Éliane, figurante à ses côtés, observe depuis l’arrière. Elle sait quand son fils de 21 ans, qui a ses habitudes, préfère qu’elle se tienne à distance. Parce qu’ici, il est comme tous les autres. «Ce que je préfère, c’est la samba avec Melissa. Les Effeuilleuses aussi, et les Cent-Suisses. Les Poissons, par contre, j’aime pas.» Encore quelques «tape-m’en cinq», puis il lève le poing en imitant le régisseur.

5, 4, 3, 2, 1: il a déjà entamé ses premiers pas de danse. «Pas une fois l’équipe nous a fait sentir que sa présence aurait pu poser problème, explique Jean-Samuel, le papa, lui aussi figurant. Il s’est senti valorisé et c’est pour ça qu’il est à fond.» Du reste, Valentin le sait déjà: «Je serai triste quand cela sera terminé.»

Quand le handicap devient une valeur ajoutée

La richesse du spectacle de la Fête des Vignerons tient aussi à ces petites pépites souvent cachées aux yeux du public depuis les estrades. Un peu comme les détails d’un tableau qui échappent à l’œil nu dans un premier temps et donnent encore plus de valeur à l’œuvre quand ils se révèlent. Ainsi l’a voulu Daniele Finzi Pasca: un spectacle ouvert à toutes les différences, sans le crier haut et fort. Sans forcer le mouvement. Simplement en permettant à tous de prendre part à ce vaste mouvement d’ensemble où, durant trois heures, le handicap n’en est plus un.

«L’inclusivité fait partie de notre travail, elle est fondamentale si l’on veut que cette Fête soit celle de tous, explique le metteur en scène. Nous avons voulu travailler sur ces fragilités, notamment avec des sportifs de haut niveau.» Une allusion au tableau des gymnastes, qui mêle personnes en situations de handicap, valides amateurs et athlètes de très bon niveau. Plus encore, il fait référence à Sofia Gonzalez, l’incontournable Messagère, qui incarne mieux que quiconque cette notion d’inclusivité.

La triathlète unijambiste, candidate pour une place aux Paralympiques de Tokyo 2020, contribue par ailleurs à dépoussiérer le personnage qu’elle incarne. On sait l’attachement de Daniele Finzi Pasca à mettre les femmes dans des rôles clés du spectacle, de même qu’à intégrer un maximum d’éléments contribuant à une forme de mixité qui tranche quelque peu avec la tradition d’antan.

Mixité

Mixité de genre, de culture (avec notamment le superbe numéro de capoeira du Brésilien Sival de Oliveira dans la scène de la Noce ou le «docteur» Aké Béda), de danses (samba, capoeira) ou d’influences orientales (taï-chi). «L’objectif est d’ancrer ce spectacle dans notre temps, et pour ce faire, les signes doivent changer», ajoute le Tessinois.

Qui émet un grand regret en évoquant le refus de la Confrérie des Vignerons d’intégrer un couple représentant la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) dans la scène de la Noce: «Ce choix m’a étonné. Toute l’équipe artistique y était favorable. Mais il faut aussi savoir écouter ceux qui connaissent le mieux leur environnement.»

Pratique modifiée pour la toxicomanie

(La Liberté)

Assurance-invalidité » Les juges de Mon-Repos font évoluer la jurisprudence.Le Tribunal fédéral (TF) change sa jurisprudence concernant le droit à des prestations de l’assurance-invalidité en cas de toxicomanie. A l’avenir, les toxicomanies seront traitées de la même manière que les maladies psychiques.

Il conviendra désormais de clarifier au moyen d’une grille d’évaluation normative et structurée si la dépendance à des substances addictives diagnostiquées par des spécialistes influe sur la capacité de travail de la personne concernée, a indiqué hier le TF.

Jusqu’ici, les toxicomanies primaires en tant que telles ne justifiaient en principe pas la reconnaissance d’une invalidité au sens de la loi. Une toxicomanie n’était pertinente dans l’AI que lorsqu’elle engendrait une maladie ou occasionnait un accident, ou lorsque la dépendance résultait d’une maladie.

Cette jurisprudence partait du principe que la personne dé-pendante était elle-même responsable de son état et que toute dépendance pouvait être traitée par un sevrage. A la suite d’un examen approfondi des connaissances médicales, le TF est parvenu à la conclusion que sa pratique antérieure ne pouvait plus être maintenue.

Ainsi, le TF a admis le recours d’un homme dépendant de benzodiazépines et d’opioïdes qui avait vainement requis une rente de l’AI. » ATS

Rendre les pentes de Verbier accessibles à tous

(Le Nouvelliste)

La nouvelle association Verbier4All veut offrir la possibilité aux personnes en situation de handicap de s’éclater à ski ou à vélo sur les pentes de la station. En proposant gratuitement matériel et encadrement.

PAR PASCALGUEX@LENOUVELLISTE


Verbier4All propose de mettre gratuitement matériel et accompagnateurs à la disposition de toutes les personnes en situation de handicap. LDD

 

Verbier4All a pour objectif d’inclure les personnes en situation de handicap dans l’offre très riche des activités sportives à Verbier.» Annick Meystre n’a pas ménagé ses explications pour présenter aux visiteurs de la kermesse de la station bagnarde les buts de l’association qui effectuait là sa première sortie officielle. La Contheysanne fait partie du premier comité de Verbier4All présidé par Valérie Vaucher.«Ma rencontre avec Annick puis celles avec Bethan Drinkall et son équipe de physiothérapeutes gallois de Ski4All Wales ainsi qu’avec François de Borchgrave, lui-même papa d’un fils de 8 ans polyhandicapé, ont servi de détonateur»,explique Valérie Vaucher. Sa fille Leila souffrant d’une maladie dégénérative, la Valaisanne d’adoption a pu constater qu’il y avait un manque à combler dans ce domaine.

«Aujourd’hui âgée de 20 ans,Leila n’a jamais voulu renoncer à pratiquer le sport», explique Valérie qui a suivi une formation de trois jours pour pouvoir accompagner sa fille sur un engin spécialisé. Étudiante aux États-Unis, cette dernière cherchait à retrouver le goût des glissades enneigées lors de son mois de vacances valaisannes. «Mais il était impossible de louer sur une longue durée le matériel adéquat, notamment pour la pratique du ski.»

Trouver les fonds nécessaires

Aux côtés d’Annick Meystre, cofondatrice avec son mari Serge de l’association Défisport, Valérie Vaucher a mis sur les rails le projet Verbier4all ce printemps. Avec l’objectif de réunir les fonds nécessaires à l’achat d’un parc de matériel de sports d’hiver et d’été qui sera aménagé directement dans la station bagnarde et proposé gratuitement aux personnes à mobilité réduite.Mais aussi de financer la formation d’accompagnateurs.L’association cherche donc le soutien de donateurs et de sponsors qui permettront l’achat de Tandem Flex piloté(pour des personnes avec handicap lourd et une mobilité très réduite), de Dualski Tempo ou Dualski Loisir (piloté,pour des personnes avec un handicap ne leur permettant pas d’être autonomes mais pouvant participer activement aux choix de la trajectoire),d’Uniski Tempo, Loisir ou Scarver, pour des personnes à mobilité réduite pouvant skier de manière autonome. «Le prix moyen d’un engin oscille entre8 et 10 000 francs», explique Annick Meystre. Le comité de Verbier4All envisage dans un deuxième temps d’acquérir des vélos de descente, Verbier proposant un sacré bile -parc que les personnes en situation de handicap aimeraient aussi tester.

Changementde mentalité

Verbier4All entend ainsi surfer sur un vrai changement de mentalité. «Les jeunes personnes en situation de handicap ne veulent plus rester confinées», constate Valérie Vaucher. «Elles ont envie de bouger et d’améliorer leur quotidien, notamment au travers de la pratique de divers sports.»La présence lors de la dernière Cyclo sportive du 1er août d’un groupe d’une dizaine de sportifs courant sous les couleurs de Défisport en atteste. Les initiateurs ont en tout cas déjà trouvé une oreille attentive au-près de Téléverbier qui se déclare prête à rendre ses installations plus accessibles aux personnes en situation de handicap. «Moyennant de petites adaptations malignes mais pas forcément onéreuses comme la pose de rampes d’accès pour gommer l’obstacle de deux ou trois marches.» Plus d’infos sur le site www.verbier4all.ch

Rentes AI: la toxicomanie change de statut

(nxp/ats)

Les toxicomanies seront traitées de la même manière que les maladies psychiques, a décidé le Tribunal fédéral.

Le Tribunal fédéral (TF) change sa jurisprudence concernant le droit à des prestations de l’assurance-invalidité (AI) en cas de toxicomanie. A l’avenir, les toxicomanies seront traitées de la même manière que les maladies psychiques.

Il conviendra désormais de clarifier au moyen d’une grille d’évaluation normative et structurée si la dépendance à des substances addictives diagnostiquées par des spécialistes influe sur la capacité de travail de la personne concernée, indique lundi le TF.

Jusqu’ici, les toxicomanies primaires en tant que telles ne justifiaient en principe pas la reconnaissance d’une invalidité au sens de la loi. Une toxicomanie n’était pertinente dans l’assurance-invalidité que lorsqu’elle engendrait une maladie ou occasionnait un accident ou lorsque la dépendance résultait d’une maladie.

La dépendance est une maladie

Cette jurisprudence partait du principe que la personne dépendante était elle-même responsable de son état et que toute dépendance pouvait être traitée par un sevrage. A la suite d’un examen approfondi des connaissances médicales, le TF est parvenu à la conclusion que sa pratique antérieure ne pouvait plus être maintenue.

Du point de vue médical, une dépendance correspond clairement à un phénomène ayant caractère de maladie. Il s’impose dès lors, comme pour les autres troubles psychiques à l’examen spécifique desquels s’appliquent des critères objectifs, de se poser la question de savoir si la personne concernée peut malgré l’affection diagnostiquée médicalement exercer à plein temps ou à temps partiel une activité (adaptée), argumente la Haute cour.

Dans un cas concret, les juges de Mon Repos ont admis le recours d’un homme dépendant de benzodiazépines et d’opioïdes qui avait vainement requis une rente de l’AI. Ils sont parvenus à la conclusion que l’expertise psychiatrique réalisée sur la personne concernée, de laquelle résultait une incapacité de travail due à une toxicomanie, remplissait les exigences d’une évaluation normative et structurée. (arrêt 9C_724/2018 du 11.07.2019)