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(albinfo.ch/fr)

Renouvellement du Conseil national : l’élection de tous les records – Les autorités fournissent aux électeurs toutes les informations utiles.

Le 20 octobre 2019, les citoyens suisses éliront leur nouveau parlement fédéral. Le nombre des candidats est à nouveau en hausse, notamment chez les femmes. De même, les partis n’ont encore jamais déposé autant de listes. La Chancellerie fédérale n’assiste pas seulement les cantons dans l’organisation du scrutin, elle fournit également aux électeurs les informations dont ils ont besoin pour remplir leur bulletin de vote valablement et de manière que leur vote exprime fidèlement leur volonté. Enfin, elle fournit également pour la première fois aux électeurs des explications en langue facile à lire.


Renouvellement du Conseil national : l’élection de tous les records photo Keystone

 

Le 51e renouvellement du Conseil national de cet automne est tout sauf un exercice politique de routine, a déclaré à la presse le chancelier de la Confédération. Le nombre inhabituel des candidats comme des listes, a-t-il ajouté, témoigne à la fois de la confiance que la population place dans les institutions et de la vitalité du débat politique.

Plusieurs records battus

4652 personnes se sont déclarées candidates à un siège au Conseil national. Ce chiffre record est dû à une hausse de plus de 20% du nombre des candidatures par rapport à la dernière élection, en 2015.

Cette nette progression est notamment imputable aux femmes. Dans quasiment tous les cantons, en effet, le nombre des candidates a connu une augmentation plus forte que celui des candidats. Seuls Schwyz, Schaffhouse, St-Gall, les Grisons, l’Argovie et le Jura échappent à cette tendance.

Enfin, le nombre des listes déposées dans les cantons à système proportionnel a lui aussi fait un bond, passant de 422 il y a quatre ans à 511. C’est là la plus forte progression enregistrée depuis 1971.

Une offre d’information abondante

Le grand nombre de listes peut être une source de confusion. Aussi les autorités proposent-elles aux électeurs une offre d’information abondante qui leur permettra de s’assurer de la validité de leur vote. Car, comme l’a rappelé le chancelier de la Confédération Walter Thurnherr, plus encore que de candidats et de listes en nombre, la vigueur de la démocratie se nourrit d’électeurs actifs.

Notice explicative : dans les cantons à système proportionnel, donc tous sauf UR, OW, NW, GL, AR et AI, les électeurs reçoivent avec leur matériel de vote la notice explicative de la Chancellerie fédérale. Celle-ci explique la marche à suivre pour cumuler et panacher, ce qu’implique de voter pour une liste, et indique comment remplir valablement son bulletin de vote.

www.ch.ch/elections2019 : la plateforme électorale officielle de la Confédération et des cantons fournit toutes informations utiles dans les quatre langues nationales et en anglais. Elle assiste les électeurs en tenant compte des particularités des différents cantons, tant pour l’élection du Conseil national que pour celle du Conseil des États. L’offre multimédia comprend aussi bien des vidéos explicatives que des illustrations, des graphiques interactifs, un quiz électoral, et plus encore.

Tenir compte des besoins particuliers : on trouvera sur www.ch.ch/elections2019 des vidéos en langue des signes. Pour la première fois, une partie des contenus ont été transposés en langue facile à lire, à l’intention notamment des personnes qui rencontrent des difficultés de compréhension. Les textes ont été établis en collaboration avec Pro Infirmis.

Pouvoir élire ses représentants : une chance

Ainsi que l’a rappelé le chancelier de la Confédération, voter n’a en soi rien de compliqué, et nous accomplissons tous les jours des choses bien plus difficiles. À travers leur offre d’information, la Confédération et les cantons souhaitent contribuer à ce qu’un nombre aussi grand que possible d’électeurs voient dans cette élection une chance à saisir plutôt qu’un obstacle à surmonter.

Le Conseil fédéral espère que la participation électorale sera élevée, a ajouté Walter Thurnherr, parce qu’il importe que cette élection soit représentative. Le chancelier de la Confédération a saisi l’occasion pour remercier les médias, qui ont joué un rôle clef dans la réussite de ce moment démocratique.

La Confédération et les cantons travaillent main dans la main

En sa qualité d’instance de coordination et de contrôle, la Chancellerie fédérale porte une partie de la responsabilité de la réussite de cette élection, dont l’organisation proprement dite incombe aux cantons. Après avoir lancé les travaux préparatoires de ce scrutin il y a déjà plusieurs années, elle a revu en 2017 la répartition des 200 sièges sur les 26 cantons, et, ces dernières semaines, contrôlé les informations fournies par tous les candidats et vérifié que nul ne s’est porté candidat dans plusieurs cantons.

Un handicap, aucune limite

(Pressportal/ots)

Pro Infirmis s’engage pour la participation politique des personnes en situation de handicap et soutient celles qui se portent candidates à des fonctions politiques.

Pro Infirmis lutte contre la discrimination des personnes en situation de handicap. Elle s’engage pour leur inclusion et leur autodétermination. Dans cet esprit, elle soutient les personnes candidates à des élections politiques, car le surcroît de frais et de travail lié à un handicap ne doit pas être un frein à la participation politique. Une campagne électorale demande beaucoup de temps et d’argent, a fortiori lorsqu’on est atteint d’un handicap. « Mes amis m’aident à glisser les prospectus dans les boîtes aux lettres, car pour moi, c’est mission impossible », témoigne Manuela Leemann, vice-présidente de Pro Infirmis et candidate au Conseil national sur une liste PDC du canton de Zoug.

Par leur action politique, ces candidates et candidats contribuent au développement d’une politique sociale qui tienne compte des besoins des personnes en situation de handicap dans tous les domaines de la vie. Christian Lohr par exemple, vice-président de Pro Infirmis, représente le PDC thurgovien au Conseil national depuis huit ans et brigue un troisième mandat. Dans son interpellation « Rien sur nous sans nous », adressée au Conseil fédéral en septembre 2017 déjà, il exigeait que les personnes en situation de handicap participent aux discussions et aux décisions les concernant. A l’heure actuelle, on est loin du compte. Par exemple, en 2017, l’Office fédéral des transports a publié sa stratégie de mise en oeuvre des prescriptions de la loi sur l’égalité pour les handicapés dans le transport ferroviaire. Treize ans (!) après l’entrée en vigueur de la loi, cette stratégie a été élaborée sans consulter les personnes concernées ni leurs organisations. Cela est inacceptable. C’est pourquoi Pro Infirmis, plus grande organisation spécialisée du handicap en Suisse, encourage les personnes intéressées à prendre part au débat politique comme des citoyens à part entière.

Nous pensons ici aux personnes en situation de handicap candidates aux élections fédérales, mais nous sommes prêts aussi à soutenir celles qui se présentent à des élections cantonales ou communales. Par ailleurs, Pro Infirmis tient à remercier tous les politiciens sans handicap qui s’engagent pour la cause des personnes handicapées et oeuvrent en faveur d’une politique nationale du handicap qui soit cohérente. Notre soutien financier est cependant réservé aux candidates et candidats avec handicap.


Informations complémentaires pour les personnes intéressées :

Urs Dettling, chef du département Politique sociale et Organisation
faîtière urs.dettling@proinfirmis.ch, 058 775 26 70

Benoît Rey, chef du département Prestations de services Suisse romande et Tessin benoit.rey@proinfirmis.ch, 058 775 30 88

Renseignements d’ordre général :

Susanne Stahel, cheffe du département Communication et Récolte de fonds susanne.stahel@proinfirmis.ch, 058 775 26 77

À Bienne, les écoliers passent devant les handicapés

(Le Matin)

«Le Journal du Jura» l’a annoncé jeudi: «Une nouvelle école verra le jour» à Bienne. Une bonne nouvelle? Pas pour Simone Jaisli, directrice de l’atelier protégé socio-professionnel «L’Étrive». Dans un courrier adressé mercredi soir aux parlementaires biennois, elle leur demande de refuser le 19 septembre prochain l’acquisition et l’aménagement de l’ancienne usine Victorinox.


L’ancienne usine Victorinox est convoitée. à Bienne. Image: Jean-Guy Python

 

C’est pour parer à la hausse du nombre d’élèves que la Ville veut acquérir un bâtiment dans le quartier de Boujean et le transformer en école. Le problème, c’est que cette ancienne usine de la rue des Grillons est convoité depuis une année par «L’Étrive», une fondation d’utilité publique à but non lucratif qui occupe une quarantaine de handicapés psychiques.

Sous-traitance

Le décor est planté en ces termes: «Nous effectuons principalement des travaux de sous-traitance pour les industries de la région», décrit la directrice. Problème: «Les exigences de nos clients grandissant, nous avons besoin d’urgence de plus de place et surtout aussi un besoin impératif de séparer les travaux «sales» des travaux «propres» » destiné à l’horlogerie.

La direction de la fondation affirme avoir visité l’immeuble de la société Victorinox Swiss Army Watch le 5 juin 2018. Situé sur un terrain municipal octroyé en droit de superficie, l’immeuble répondait «parfaitement» aux besoins de la fondation.

Droit de superficie

La directrice affirme que le département des immeubles a été associé aux démarches pour un transfert du droit de superficie. «À aucun moment il n’a été fait mention qu’elle (ndlr. la Ville) pourrait être intéressée à reprendre elle-même ce bâtiment», écrit Simone Jaisli.

«Nous avons signé le contrat de vente avec Victorinox le 13 juin 2019. Après tant de démarches administratives, voilà que la ville de Bienne change d’opinion et fait un virage à 180°. Elle veut faire valoir le droit de préemption!», détaille la directrice.

Pas correct

Le reproche adressé à la direction des écoles, c’est son manque de planification: «Changer d’opinion de la sorte n’est pas correct», écrit-elle, convaincue que ««L’étrive» avait la priorité sur cet achat».

Le prix de vente du nouveau bâtiment est estimé à 2,6 millions de francs. «La Ville de Bienne a fait monter les enchères», accuse encore la directrice. Selon elle, «le seul gagnant est le vendeur, mais certainement ni notre institution ni le contribuable biennois».

Du côté de la direction des écoles, on évoque «un besoin urgent de nouveaux locaux» pour l’école enfantine et la scolarité obligatoire, dès l’été 2020.

Paramètres réunis

«C’est rare qu’autant de paramètres soient réunis: le bâtiment est en bon état, dans un quartier où il n’y a pas trop de circulation et qui a un besoin urgent d’infrastructures scolaires», a précisé le conseiller municipal socialiste Cédric Némitz, en charge de la Formation, de la culture et du sport.

La transformation du bâtiment en école se ferait en deux temps, avec deux nouvelles classes d’école enfantine ouvertes au rez-de-chaussée dès l’été 2020, puis déplacées à la nouvelle école de la Champagne. A terme, le bâtiment de Victorinox abriterait dix classes germanophones du degré secondaire.(Vincent Donzé)


Atelier d’Omega

La fondation de «L’Étrive» a été créée en 1983 sous le nom de «Atelier protégé Omega» grâce à l’initiative de responsables des services sociaux de la marque horlogère, suite à la profonde restructuration de l’industrie horlogère. Aujourd’hui, «L’Étrive» accueille des adultes handicapés au bénéfice d’une rente AI. Ces personnes faiblement ou moyennement handicapées sont «mises en valeur par un travail concret et valorisant, en vue de leur intégration sociale». La fondation dispose actuellement de 925 m2 au premier étage d’un immeuble de la rue de l’Allée, à Bienne.

Une prothèse rétablit les sensations de la marche

(nxp/afp)

Des chercheurs de l’EPFZ ont mis au point une prothèse qui permet d’améliorer la mobilité des personnes amputées et de réduire les douleurs «du membre fantôme».


L’un des deux sujets d’essai avec la nouvelle prothèse. (Photo: EPFZ)

 

Une équipe de chercheurs suisses a mis au point une prothèse avec des capteurs au niveau de la plante du pied et du pli du genou, reliés à des électrodes implantées directement sur des nerfs de la jambe.

Ce système a permis aux deux patients, amputés au-dessus du genou, de recréer la sensibilité du membre perdu, leur permettant par exemple de faire la différence entre une marche sur la route ou dans du sable.

«L’utilisation de cette prothèse a amélioré la qualité de leur marche et augmenté leur endurance, à la fois en laboratoire et dans un environnement réel», rapporte l’article publié dans la revue Nature Medicine.

Par ailleurs, elle a réduit leur «douleur du membre fantôme». Ces douleurs ressenties comme provenant d’un membre pourtant amputé se produisent lorsque les neurones de la zone d’amputation continuent à envoyer des messages de douleur au cerveau.

«Interfaces cerveau-machine»

Domaine en plein développement, les prothèses en interaction directe avec le système nerveux – «interfaces neuronales directes» ou «interfaces cerveau-machine» – améliorent la qualité de vie des patients paralysés ou amputés, en leur permettant de «commander» les mouvements de leur membre artificiel.

Mais un obstacle majeur à leur adoption reste l’absence de «sensation» provenant de la prothèse, essentielle pour la motricité fine et les interactions avec le monde extérieur. Une équipe autrichienne avait obtenu un résultat comparable en 2015 pour un patient amputé sous le genou, et des expériences ont aussi été menées sur les membres supérieurs.

Mais c’est la première fois qu’une telle prothèse est mise en place sur un membre inférieur amputé au-dessus du genou, a expliqué Stanisa Raspopovic, professeur à l’université ETH Zurich (Suisse), qui souligne que les nerfs des membres inférieurs sont «beaucoup plus gros» et plus complexes que ceux des bras.

Après ce premier essai sur deux personnes, l’équipe du Pr Raspopovic a lancé un essai clinique sur quatre ans pour implanter la prothèse à «un nombre significatif de patients» et les suivre sur une durée plus longue.

Un café pour favoriser l’intégration des trisomique

(La Liberté)


ZOÉ ADJADJ
Présidentede l’association
Down for up

 

«Favoriser l’intégration professionnelle des personnes porteuses de trisomie 21», tel est le but de l’association Down for up, fraîchement fondée dans le canton de Fribourg. Celle-ci veut ouvrir un café-restaurant en ville, qui emploiera des personnes trisomiques. Rencontre avec sa présidente, Zoé Adjadj.

Quand et par qui a été fondée Down for up, et quel est son but?

L’association a été créée en mai etcompte 4 membres fondateurs. Son objectif est de permettre à des personnes porteuses de handicap de s’insérer professionnellement et socialement dans un environnement pensé pour elles. Elle financera aussi des projets en faveur de leur insertion professionnelle. Son premier projet est l’ouverture de ce café-restaurant,employant des personnes porteuses de trisomie 21.

Quel sera le concept de ce café?

C’est une manière concrète de sensibiliser la population à la différence.Pour ce concept, le budget est estimé à 100 000 fr. Nous possédons presque la moitié des fonds, et nous avons lancé une campagne de financement participatif en espérant réunir la somme pour avancer. Le café proposera déjeuners, dîners et pâtisseries. Nous envisageons un local près de la Haute Ecole de santé.

Comment sera gérée l’équipe?

Le café sera composé d’une gérante(moi), un(e) cuisinier(ère), un(e) serveur (euse) et 4 à 6 employés porteurs de trisomie 21 avec un taux à définir.Une formation initiale sera dispensée avant l’ouverture. Pro Infirmis offre la prestation InsertH qui met en lien les entreprises et les personnes au bénéfice d’une rente AI. Nous sommes en contact avec la section fribourgeoise. Cette prestation permet de suivre l’employé notamment pour bien intégrer son cahier des charges,ainsi que d’accompagner l’entreprise au début de son activité.

Que manque-t-il encore dans le canton pour ces personnes?

Dans la majorité des cas, les personnes porteuses de trisomie 21 sont insérées via un milieu institutionnel.Elles peuvent travailler dans des structures bénéficiant d’un encadrement adapté, avec du personnel formé. Mais il y a très peu d’entreprises privées qui offrent une place de travail à ces personnes. Nous sommes en contact avec l’antenne fribourgeoise de l’Association romande trisomie 21, qui soutient notre initiative. Malgré la tendance actuelle de«l’école inclusive», il est rare de croiser des personnes porteuses de trisomie 21 dans un cadre professionnel hors milieu institutionnel.Grâce à la nouvelle politique relative à la personne en situation de handicap, l’État prévoit la possibilité d’accorder un soutien financier pour faciliter son inclusion dans l’entre-prise. Soutien qui dépend d’un fonds spécial pas encore effectif. Il faudra donc attendre un à deux ans pour envisager une demande. Nombre de pays possèdent déjà des établissements similaires à celui que nous voulons ouvrir. La Suisse y arrivera,à son rythme! »
NICOLE RÜTTIMANN

Site www.downforup.com