Jeux Paralympiques d’hiver boudés ?

Alors que les Jeux olympiques d’hiver pour sportifs handicapés battent leur plein à Sotchi, la majorité des chaînes TV les snobent. Pourquoi ce désintérêt?

Fabuleuse aventure sportive et humaine, les XIes Jeux paralympiques d’hiver réunissent 1350 compétiteurs.

Après une cérémonie d’ouverture grandiose diffusée en direct le 7 mars ( mais visible uniquement sur France 4 chez nous), les cinq sports représentés – le ski alpin, le biathlon, le ski de fond, le curling en fauteuil roulant et le hockey sur luge – ont suscité peu d’intérêt auprès des programmateurs.

Seules France 4 et, dans une moindre mesure, France 3 retransmettent soixante heures de compétitions. Quant à la RTS, elle se contente de montrer les temps forts sur rts.ch/sport. «C’est peu, nos champions ont droit à plus d’égard!», affirme Maryrose Monnier , fondatrice de Fair Play, association lausannoise pour le sport handicap.

Lire l’article du Matin et l’article du 20 Minutes

Comme une lumière dans la nuit

Depuis cinquante ans, les enregistrements de l’Etoile sonore permettent aux aveugles et aux malvoyants de « lire » des ouvrages variés, de la Bible au roman policier.

A l’étage de l’annexe du monastère des Bernardines, dans la petite pièce où les rayonnages mangent une partie de l’espace, Soeur Marie-Paule s’installe face à l’écran de son ordinateur.  » Je lance l’encodage en format MP3 de la Traduction oecuménique de la Bible (TOB) parue en 2010, de manière à compresser les 32 heures de lecture qu’elle représente sur un seul CD » , explique-t-elle.  » Nous en enregistrons une partie. La Mission évangélique braille à Vevey et la Cause, une fondation protestante française active avec des malvoyants, font le reste. Ce travail à plusieurs voix sera présenté lors d’une cérémonie oecuménique à la cathédrale de Lausanne le 29 février à 18 heures.  »

Depuis quelques années, la religieuse s’occupe de l’Etoile sonore. Cette sonothèque dans laquelle la voix remplace l’imprimé au bénéfice des aveugles, des malvoyants et de tous ceux empêchés de lire par eux-mêmes a vu le jour il y a cinquante ans. « Tout a commencé en 1964 quand un plâtrier-peintre ayant perdu la vue a enregistré une conférence pour son épouse qui ne pouvait l’accompagner. La bande a ensuite circulé dans le milieu. Puis quelqu’un a eu l’idée de faire la même chose avec des livres, pour avoir accès à l’écrit. Et des bénévoles se sont mis à enregistrer des ouvrages avec des cassettophones. »

Une bibliothèque sonore a ainsi pris forme, sous l’égide du groupe Notre-Dame de la Lumière, section romande de l’Action Caritas suisse des aveugles. « Nous avons repris le flambeau en 1976. La légende affirme qu’à l’époque, tout tenait dans une panière à linge. Petit à petit, le catalogue s’est étoffé. »

Au fil des ans, le monastère a suivi l’évolution technologique. Les cassettes qui avaient remplacé les bandes magnétiques ont été à leur tour supplantées par les CD au tournant des années 2000. Non sans avantages:  » Celui qui prête sa voix peut travailler devant son ordinateur, à domicile, quand il le veut. En outre, nous avons gagné de la place, car ce qui occupait avant toute une travée tient aujourd’hui sur un seul disque », apprécie la religieuse. « Et la qualité est supérieure. Ce qui nous oblige à réenregistrer certains classiques, car nous ne continuerons pas à numériser de l’analogique. Enfin, d’ici à la fin de l’année, j’aimerais bien mettre en place le téléchargement, même si nous n’allons pas abandonner le prêt par la poste. »

Ces changements sont sources d’interrogations.  » J’ai une formation d’ingénieur en électrotechnique au départ, ce qui me permet d’être à l’aise avec l’informatique. Mais qu’en sera-t-il lorsque je ne serai plus là? D’autant que la communauté se réduit puisque nous ne sommes plus que huit dans les murs du couvent. A priori, la mission ne devrait pas s’arrêter là mais demeurera-t-elle ici? »

Autre inquiétude: les liens avec l’Office fédéral des assurances sociales, l’un des soutiens financiers de l’Etoile sonore.  » L’OFAS est en train de changer le mode de subventionnement. Pour obtenir une aide, les associations devraient compter un certain nombre de bénéficiaires de l’AI, ou qui l’ont été durant les dix dernières années. Mais les retraités qui touchent l’AVS ne rentrent pas dans ce quota. Une bonne partie des personnes qui ont besoin des bibliothèques sonores ne seront donc pas reconnues. C’est un gros souci. »

Riche de 2000 ouvrages prêtés gratuitement, le catalogue de l’Etoile sonore est varié, avec environ 30% de sujets spirituels. « Ils sont assez prisés car il n’existe pas beaucoup d’équivalents ailleurs » , estime Soeur Marie-Paule. Pour enrichir sa sonothèque, l’association peut compter sur une trentaine de lecteurs – des « donneurs de voix » -, la plupart en Valais, quelques-uns à Genève et Fribourg. Après un bout d’essai pour tester les aptitudes du bénévole, une petite formation lui est prodiguée, pour expliquer comment on structure un livre (introduction, données bibliographiques, chapitres, résumé…) et comment, avec des codages, on établit la hiérarchie qui permettra aux auditeurs de circuler dans l’ouvrage. Ponctuellement, des ateliers sont mis sur pied pour améliorer la pose de voix ou se familiariser avec des techniques de relaxation. « Au début, ce n’est pas évident. La première fois que j’ai réussi à tenir une minute sans bafouiller fut une victoire pour moi! » sourit la religieuse.  » Nous essayons de composer avec les goûts de chacun. Le recrutement se fait par le biais du bouche à oreille et nos meilleurs ambassadeurs sont nos lecteurs eux-mêmes et nos abonnés. De très beaux liens se créent au niveau humain, car il ne s’agit pas seulement de faire sa B.A. dans un coin. C’est ce qui fait notre force. »

Source le Nouvelliste

Les transports publics pas suffisamment adaptés aux personnes handicapées

Les organisations qui défendent les personnes handicapées considèrent que les transports publics, en particulier les trains, ne sont pas encore assez bien adaptés aux personnes souffrant d’un handicap. Elles demandent de mettre le turbo pour assurer l’accessibilité.

Un sondage réalisé auprès de 112 entreprises à la fin de l’année 2013 par l’Association faîtière des organisations de personnes handicapées Agile a donné des résultats décevants sur l’accessibilité des transports aux personnes handicapées.

La moitié des entreprises ne respectent pas la loi sur l’égalité des personnes handicapées et ne remplissent pas les exigences élémentaires pour des transports publics adaptés aux personnes avec un handicap de la vue ou de l’ouïe.

Lire le communiqué de Agile

Le CEH et Agile demandent aux entreprises de transports, en particulier aux CFF, de rendre accessibles leurs infrastructures conformément à l’exigence légale.

Pour mémoire, les transports publics devraient être accessibles à tous, 20 ans après l’entrée en vigueur en 2003 de la loi sur l’égalité des personnes handicapées.

Les entreprises et les autorités avaient 10 ans, soit jusqu’au 31 décembre 2013, pour adapter leurs systèmes d’information à la clientèle et les automates à billets. Un autre délai de 10 ans, jusqu’en 2024, concerne l’adaptation des bâtiments, des installations et des véhicules des transports publics.

Source: ATS

La société des Sourds du Valais fête ses 75 ans

« On compte une personne sourde de naissance pour mille habitants, selon la Fédération mondiale des sourds » , souligne Stéphane Faustinelli, membre de la société des Sourds du Valais qui fête cette année ses 75 ans. S’il n’existe pas de statistiques officielles, la communauté des sourds du Valais estime que 250 personnes environ souffrent de surdité dans le canton. « C’est difficile cependant à établir avec certitude, car il y a des personnes qui naissent sourdes et d’autres qui le deviennent avec le temps, de nombreuses personnes âgées sont donc malentendantes », ajoute Stéphane Faustinelli. Un chiffre qui pourrait être plus élevé, car de nombreux Valaisans atteints de surdité se sont installés à Genève, Lucerne ou Zurich pour décrocher un travail dans les années 60. « A l’époque, il n’y avait pas de travail ici pour les personnes sourdes; elles devaient aller en chercher ailleurs. »

Progrès dans l’intégration

En septante-cinq ans, le quotidien des personnes atteintes de ce handicap a bien changé.  » C’est clair que des progrès nets ont été faits dans l’intégration, même s’il reste encore beaucoup de choses à faire » , précise Stéphane Faustinelli, en donnant l’exemple de l’absence de sous-titrage des émissions de Canal 9. « En aucun cas, nous ne voulons attirer la pitié, mais nous voulons juste être traités à égalité avec les personnes entendantes, car nous payons les mêmes taxes pour recevoir la télévision. Nous revendiquons le droit à l’information, comme tout le monde. »

Pour marquer ses 75 ans cette année, la société des Sourds du Valais ambitionne ainsi de faire découvrir le quotidien de la vie des personnes sourdes de 1939 à nos jours, dans plusieurs domaines comme l’école, la vie sportive, la vie professionnelle, la vie spirituelle et le rapport à la société. Des perles du passé inconnues de la population d’aujourd’hui.

Stéphane Faustinelli et Pascal Lambiel, le président du comité d’organisation, ont déjà commencé leurs recherches et découvert par exemple combien l’enseignement dispensé aux écoliers de l’Institut du Bouveret dans les années 30 était moraliste. « Tous les enfants sourds devaient aller y suivre les cours. Les élèves recevaient une éducation religieuse stricte; la langue des signes était interdite dans l’enseignement. Les personnes sourdes signaient donc en cachette pour communiquer entre elles hors des cours. » Les soeurs de l’école du Bouveret insistaient pour que les élèves apprennent la lecture labiale.  » Les sourds répétaient devant leur miroir avec une bougie pour avoir la conscience du souffle » , raconte Pascal Lambiel.

Comme la compréhension de l’enseignement prenait du temps, les élèves avaient beaucoup de retard par rapport aux entendants. « En plus, dans la vie de tous les jours, quand les personnes voy aient les sourds faire des gestes avec leurs mains, elles les traitaient de singes. Et dans les réunions, les sourds étaient complètement largués, la lecture labiale étant impossible » , raconte Stéphane Faustinelli.

Les années 80, l’émancipation

Les années 80 voient l’émancipation des personnes sourdes et la prise en compte de leurs besoins. Pour preuve, des formations pour interprètes en langage des signes sont lancées dès 1983.

Quand elles sortaient de l’école, les personnes sourdes trouvaient cependant du travail, mais surtout dans les travaux manuels. « Elles avaient même un avantage non négligeable pour les patrons, puisqu’elles ne parlaient pas avec les collègues pendant les heures de travail et se concentraient donc sur la tâche à effectuer « , remarque Pascal Lambiel.

Si les personnes sourdes ont beaucoup participé à des activités sportives, elles ont parfois dû surmonter plusieurs obstacles pour parvenir à leur objectif. Des obstacles parfois inattendus, comme l’absence de transports publics notamment. « On m’a raconté qu’une dame passionnée de ski voulait participer à une compétition qui se déroulait de l’autre côté de la vallée et, ne trouvant pas de transport public, elle a dû s’y rendre à pied » , souligne Pascal Lambiel.

Attention aux personnes seules

Si la participation des personnes aux activités sportives diminue quelque peu de nos jours, c’est dû à cette époque « où les rencontres sociales tendent à diminuer à cause des nouvelles technologies, mais c’est partout pareil » , explique Pascal Lambiel. D’où une attention particulière pour les personnes isolées. « Notre plus grand souci est de nous occuper des personnes âgées dans les homes où le personnel soignant ne connaît pas la langue des signes et il y a de grands problèmes de communication avec un isolement social pour le résident » , note Stéphane Faustinelli.

Pour l’association des Sourds du Valais, la surdité n’empêche, de loin, pas de vivre. Et surtout, de vivre bien. « Je me sens heureux comme je suis. J’ai une femme, deux enfants et un travail qui me plaît. Franchement, je ne vois pas ce que cela m’apporterait d’être entendant » , précise Pascal Lambiel, privé de l’ouïe depuis sa naissance. Ce Valaisan ajoute s’accepter comme il est. « Un passage essentiel pour bien vivre sa surdité au quotidien. »

Source Le Nouvelliste / Journaliste Christine Savioz

OFFRE « SEMAINES NEIGE » à la Pension La Forêt à Vercorin

La neige est là  et c’est magnifique. Notre charmante station vit au rythme d’un bel hiver blanc et bleu. Nous vous proposons de profiter des joies hivernales à Vercorin et,  sans tarder,  de notre offre « semaines neige ».

Si vous séjournez du lundi au vendredi dans notre établissement

–        Entre le 10 mars et le  4 avril 2014

dès 12 personnes, 2 personnes séjourneront gratuitement en pension complète.

N’hésitez pas de profiter de cette occasion de découvrir – ou redécouvrir – notre établissement entièrement rénové et la charmante station de Vercorin , www.pensionlaforet.ch/www.vercorin.ch/

Bel hiver à tous.