Sierre: les élèves de l’ECCG réfléchissent à des innovations en lien avec le handicap

(Le Nouvelliste)

Par Florent Bagnoud

Idées nouvelles Mardi, des étudiants de l’ECCG de Sierre ont participé à un atelier visant à dégager des idées d’innovations pour améliorer l’inclusion des personnes en situation de handicap. Un projet porté par la FRH et la HES-SO Valais-Wallis.


Clélia Briguet (assise) et Morgane Vianin ont imaginé des pistes d’innovations pour améliorer l’inclusion des personnes en situation de handicap. LE NOUVELLISTE

 

Dans la cafétéria de l’Ecole de Commerce et de Culture Générale (ECCG) de Sierre, Clélia Briguet s’essaie à manipuler un fauteuil roulant. A la force de ses bras, elle roule du comptoir à sodas à la caisse tout en tenant entre ses mains un plateau-repas. L’exercice n’est pas simple pour celle qui ne s’était jamais assise dans un fauteuil de ce type auparavant.

«C’est très physique. Rien que le fait d’ouvrir la porte d’entrée de la cafétéria demande un effort important. Un système d’ouverture automatique faciliterait la tâche.»

Faire émerger des besoins pour innover

Avec 33 autres de ses camarades de l’ECCG, l’étudiante de 17 ans participait ce mardi à un atelier dispensé par la Fondation pour la recherche en faveur des personnes en situation de handicap (FRH), dans le cadre du NTN Innovation Booster Technology&SpecialNeeds. L’objectif? Sensibiliser les étudiants, mais aussi faire émerger des problèmes que les personnes en situation de handicap, leurs proches et les professionnels qui les accompagnent pourraient rencontrer.

«Ces jeunes sont les futurs professionnels de la santé, du social et de l’économie. L’idée, en les mettant dans la peau de personnes ayant un handicap physique, auditif ou visuel, est qu’ils imaginent quelques idées d’innovation visant à améliorer l’inclusion des personnes concernées», explique Noémie Moulin, coordinatrice du projet au sein de la FRH.

A quelques pas de là, Morgane Vianin porte un casque de protection auditive. L’objet lui permet de se mettre à la place d’une personne malentendante. L’étudiante doit déchiffrer les horaires d’ouverture de la cafétéria qui lui sont dictés par une camarade classe. Pas simple non plus, ce d’autant que son interlocutrice porte un masque de protection qui complique la lecture labiale.

Vers une plateforme d’idéation

«Nous nous rendons compte que les difficultés sont nombreuses», explique Morgane Vianin. «Par exemple, une personne sourde n’entendra pas la sonnerie qui signale le début des cours.» Elle et les autres membres de son groupe proposent ainsi la mise en place, dans les couloirs de l’école, d’un système fonctionnant avec des signaux lumineux de couleurs. «A l’issue de cet atelier, toutes les propositions des étudiants de l’ECCG seront répertoriées sur une plateforme d’idéation en ligne», explique Benjamin Nanchen, manager du Living Lab Handicap de la HES-SO Valais-Wallis.

Cette plateforme servira de base de travail pour la suite du NTN Innovation Booster, qui organisera d’autres événements dans toute la Suisse durant l’année 2021. «Un appel à projets sera lancé en avril. Les entreprises, institutions, hautes écoles et les personnes intéressées à développer des solutions innovantes pourront s’inspirer des idées dégagées par les étudiants», termine Benjamin Nanchen.