(24heures/ats)
Le parlement a accepté mardi deux motions en faveur d’une loi cantonale relative aux droits des personnes handicapées. L’objectif est notamment d’améliorer leur participation à la vie de la société.
L’objectif des députés d’améliorer la situation des personnes atteintes par un handicap est partagé par le Conseil d’État, a déclaré la ministre de la Santé Rebecca Ruiz. (Photo d’archives) KEYSTONE/Cyril Zingaro
Le canton de Vaud va se doter d’une loi cantonale relative aux droits des personnes en situation de handicap. Le Grand Conseil a accepté à l’unanimité mardi deux motions ce sens.
Dans le canton, les personnes en situation de handicap n’ont pas toujours la possibilité de participer à la vie de la société sur un pied d’égalité et selon leurs propres choix. Ce malgré la loi fédérale (LHand) qui date de 2004, a rappelé Julien Cuérel (UDC), auteur d’un des deux textes.
Cette loi n’empêche pas les cantons d’édicter des dispositions plus favorables aux personnes handicapées, a rappelé Julien Cuérel (UDC), auteur d’un des deux textes. D’où la proposition de créer, en prenant exemple sur le canton de Bâle-Ville, une base légale cantonale.
Le socialiste Arnaud Bouverat, auteur de la seconde motion, ne demande pas autre chose. Malgré la loi fédérale, «avoir un handicap, cela reste un parcours d’obstacles», a-t-il relevé.
Booster l’inclusion
La loi cantonale devra réaliser l’objectif d’inclusion, la participation et le respect des droits des personnes en situation de handicap au sens de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées. Elle a été signée par la Suisse en 2014.
«Cette motion a envie de booster la politique d’inclusion, à l’instar de ce que font les cantons voisins», a ajouté Arnaud Bouverat. Outre Bâle-Ville qui a fait office de pionnier, il a cité l’exemple du Valais et de Neuchâtel qui viennent de revoir récemment leur législation en la matière.
Le député a également proposé au canton de s’inspirer de la loi vaudoise sur l’intégration des étrangers et sur la prévention du racisme (LIEPR), qui repose fortement sur le tissu associatif.
Le Conseil d’État partage pleinement cet objectif d’améliorer la situation des personnes en état de handicap, a déclaré la conseillère d’État Rebecca Ruiz, relevant qu’il couvrait de nombreux domaines transverses. Le canton est prêt à faire un état des lieux d’évaluer les besoins. Un bureau cantonal pourrait être créé, comme en Valais, a-t-elle ajouté.
ATS