Liberté de choix pour les personnes handicapées

(rjb.ch)

Le canton de Berne veut verser ses prestations de soutien aux personnes handicapées directement aux principales concernées. Celles-ci pourront ainsi choisir leur mode de prise en charge.


Pierre Alain Schnegg a présenté vendredi les enjeux de la modification de la loi sur les prestations de soutien aux personnes en situation de handicap. (Photo : archives).

 

Le canton de Berne veut changer les règles en matière de financement des prestations destinées aux personnes en situation de handicap. L’argent sera directement versé aux bénéficiaires qui auront ainsi une plus grande liberté de choix, ont indiqué vendredi les autorités cantonales. « Cette nouvelle loi opère un changement de paradigme : elle passe d’un financement par objet à un financement par sujet », fait savoir la chancellerie d’Etat citée dans un communiqué. Dans ce cadre, les personnes nécessitant une assistance en raison d’un handicap pourront choisir d’être prises en charge à domicile ou au sein d’une institution.

« Ce changement de système présente un avantage. Les personnes en situation de handicap qui n’ont pas besoin d’être accueillies dans une institution, ou pas dans l’immédiat, pourront désormais bénéficier de prestations de soutien supplémentaires en ambulatoire », souligne le conseiller d’Etat Pierre Alain Schnegg. Les proches aidants fournissant des prestations seront également indemnisés.

Entrée en vigueur en 2024

Le nouveau mode de financement a été élaboré par la Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration (DSSI), en collaboration avec un groupe d’accompagnement composé notamment de délégués d’associations. Il a été testé durant plusieurs années dans le cadre d’un projet pilote. Le projet de loi a été adopté mercredi par le Conseil-exécutif et se trouve désormais dans les mains du Grand Conseil. Il devrait entrer en vigueur en 2024.

Accueil positif

Pour les institutions, ce changement de paradigme est accueilli avec intérêt. C’est le cas de Pro Infirmis, qui perçoit positivement le renforcement de la liberté de choix chez les personnes en situation de handicap. « Il ne sera toutefois possible de tirer un bilan de cette nouvelle pratique que plus tard, avec davantage de recul » , estime le directeur du service assistance sociale à Pro Infirmis Jura bernois-Bienne. David Laubscher qui indique que le personnel des institutions devra suivre une formation pour appliquer les nouvelles grilles d’évaluation. /ATS-oza