Les personnes handicapées pourront bientôt louer des voitures

Pour la première fois en Suisse, les personnes en fauteuil roulant pourront louer une voiture à l’heure ou à la journée.

En partenariat avec la fondation Cerebral, la société française Europcar mettra à disposition des automobilistes handicapés dix véhicules spécialement équipés à cet effet, dès avril 2015.

Les automobiles seront disponibles dans les principaux centres de location autour des grandes villes suisses comme, par exemple, Genève et Lausanne, a indiqué le numéro un mondial de la location de voitures en Europe.

Les voitures pourront être louées non seulement par des particuliers mais aussi par des institutions comme des foyers pour personnes handicapées, des cliniques et des organisations d’entraide.

Europcar met à disposition les véhicules, son réseau de stations de location ainsi qu’un personnel tout spécialement formé à cet effet.

La fondation Cerebral a pris sous son aile les transformations nécessaires des véhicules pour les rendre accessibles aux personnes en fauteuil roulant ainsi que le montage des systèmes de sécurité adéquats. Grâce à l’engagement de la fondation, le prix de location ne sera pas plus onéreux que celui proposé pour une voiture ne présentant pas ces adaptations.

Source 24heures.ch

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L’amélioration humaine a déjà commencé…

Des exosquelettes pour vous rendre plus fort, plus rapide, plus endurant. Des puces implantées sous la peau pour contrôler votre environnement d’un claquement de doigt. Le rêve d’améliorer des humains grâce à la technologie est déjà d’actualité. «Spontanément, les gens vont trouver ça génial ou bizarre. Il faut prendre un peu de recul et essayer de comprendre quelles valeurs sont menacées par l’amélioration humaine», explique Vincent Menuz, chercheur en bioéthique à l’Université de Zurich et enseignant en biologie au Collège Rousseau à Genève.

«Mais cela fait partie des choses dont il faut débattre en société. On a tous des avis différents», précise-t-il. D’où l’intérêt de sortir du cadre universitaire et d’interpeller des élèves sur la question. Des élèves qui ont d’ailleurs étonné leur enseignant. «On pensait que les jeunes seraient progressistes, mais ils sont dans la résistance. Ils ont peur d’être manipulés.»

Superhumains.ch dont l’objectif final est de créer un livre va réunir les réflexions des adolescents genevois Les textes seront illustrés par les œuvres en cours de création en Valais.

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Les assureurs proposent des prothèses dépassées

La vie de Gérald Vouilloz a basculé le 1er avril 2001, au guidon de sa moto. L’ingénieur en robotique est fauché par un automobiliste. Sa jambe gauche est arrachée à mi-cuisse, son bras gauche tient à peine à son corps. S’ensuivent treize mois d’hôpital, 128 fractures, deux mois de coma.

Depuis, l’habitant de Vauderens (FR) se bat pour obtenir une prothèse robotisée lui permettant de marcher de façon fluide et sécurisée. Son assurance-accidents, la Suva, ne finance qu’un modèle de base, mécanique.

La Suva refuse de rembourser une prothèse plus perfectionnée qu’elle lui avait pourtant permis de tester, un genou robotisé nommé C-Leg.

Il a saisi la justice et, en novembre 2013, le Tribunal cantonal de Fribourg lui a donné raison, contraignant la Suva à financer l’appareillage. L’assurance a fait recours devant le Tribunal fédéral. Me Jean-Michel Duc s’indigne  » la Suisse a les invalides les plus mal équipés d’Europe! On les laisse avec une jambe de bois. »

S’il obtient gain de cause, ce jugement pourrait faire jurisprudence, permettant à d’autres amputés de bénéficier de ce genou.

Jean-Philippe Ruegger directeur de l’Office AI du canton de Vaud relève la problématique des nouvelles technologies « Très bientôt, des appareillages extrêmement sophistiqués qui ne sont encore que des prototypes seront proposés à la vente, et les personnes handicapées vont les demander. Or, ce n’est pas parce qu’une nouvelle technologie sort que l’assuré y a automatiquement droit« .

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Un pas dans la mauvaise direction

Une autorisation sans restriction du diagnostic préimplantatoire dans la loi sur la procréation médicalement assistée (LPMA) serait un pas dans la mauvaise direction. La Conférence des organisations faîtières de l’aide privée aux handicapés met en garde contre les dépistages chromosomiques illimités.

Le Conseil national et le Conseil des Etats se sont prononcés pour une légalisation du DPI qui va beaucoup plus loin qu’une autorisation dans des cas exceptionnels bien définis. Le Conseil fédéral avait proposé de permettre aux couples concernés par une grave maladie héréditaire d’avoir recours au DPI (50-100 couples par an). Or, selon la volonté des Chambres fédérales, il faudrait rendre le DPI accessible à tous les couples qui procèdent à une fécondation artificielle (plus de 6000 couples par an). L’examen de l’embryon ne devrait pas seulement servir à déceler d’éventuelles maladies héréditaires. A l’avenir, des dépistages chromosomiques devraient aussi permettre d’examiner et de tester les embryons pour déceler des mutations chromosomiques spontanées (comme les trisomies).

La DOK met en garde contre cet élargissement du DPI elle redoute que les parents ne soient soumis à une pression toujours plus forte d’entreprendre tout ce qui est en leur pouvoir pour ne pas mettre au monde un enfant handicapé.

Lire le communiqué de presse de la DOK (PDF)

Mariage homme-machine: pour le meilleur et pour le pire

Les progrès de la médecine promettent d’améliorer les conditions de vie des personnes handicapées. Des technologies de pointe qui posent aussi de sérieuses questions de financement et laissent craindre des dérives.

Une main mécanique qui retrouve le sens du toucher, un exosquelette qui permet à un tétraplégique de se tenir sur ses deux jambes ou des lunettes qui rendent la vue à un aveugle…

La science avance à grands pas et fournit des technologies toujours plus perfectionnées pour venir en aide aux personnes handicapées. Mais ces fabuleuses inventions laissent aussi craindre le pire, lorsqu’elles parviennent à dépasser les capacités physiques ou cognitives de l’être humain.

Lire l’article de Migros magazine.ch

S’inscrire à la conférence du 26.11.2014 de l’ EPFL sur le thème « De l’être humain réparé à l’être humain augmenté: quels impacts sur l’individu et la société ?  » organisée par Pro Infirmis Vaud