Le syndrome d’Asperger : Une forme d’autisme encore méconnue

Isabel Pillet travaille à la cave de recherches agronomiques de Changins. Atteinte du syndrome d’Asperger elle racontera son parcours de vie le 2 avril 2014 à 19h30 au centre Orif .

Comme elle le dit simplement,  l’autisme est un contrat à vie. Ce n’est pas une déficience encore moins un handicap c’est une manière d’être qui fait partie d’elle et influence sa façon de voir le monde.

Nous vous invitons à venir écouter ce témoignage qui vous permettra d’appréhender l’autisme sous un nouveau jour…

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Les foyers pour handicapés veulent une centrale pour éviter les abus sexuels

Les foyers pour handicapés ont demandé mardi au Conseil fédéral de légiférer afin de mettre sur pied une centrale d’alerte nationale pour signaler les cas de maltraitance sexuelle.

Après la condamnation, vendredi dernier, d’un thérapeute bernois à 13 ans de prison, les foyers pour handicapés ont appelé mardi le Conseil fédéral à légiférer pour créer une centrale nationale unique.

Une base de données commune et accessible pour tous les services concernés permettrait le signalement de tous les cas d’abus sexuels, affirment les institutions. Celles-ci pourraient en effet se renseigner lors d’un engagement par exemple. A noter que les foyers bernois ont créé une liste grise réunissant actuellement une quinzaine de signalements.

Source rts.ch

Des enfants trisomiques rassurent une future maman

A l’occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21 qui a lieu aujourd’hui, la Fondation Jérôme Lejeune s’est associée avec 10 entités européennes, pour organiser une campagne « Chère future maman ». Dans une vidéo, 15 jeunes trisomiques, italiens, espagnols, français et anglais rassurent une mère enceinte qui vient d’apprendre que son enfant a une trisomie 21. Une vidéo touchante pour sensibiliser le public.

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Pour eux, toutes les pistes sont noires

En montant sur le Haut-Plateau dimanche, je me suis dit en regardant le ciel encore nuageux sur les crêtes que si ce 16 mars devait être un jour blanc, pour moi cette fois, ce ne serait pas un véritable handicap pour skier. Car ce qui m’attend s’annonce nettement plus ardu. A l’invitation du Groupement romand de skieurs aveugles et malvoyants (GRSA), qui organise depuis 45 ans des sorties de ski alpin, de ski de fond et des camps OJ, son coordinateur Hervé Richoz se propose de me bander les yeux sur une piste de Crans-Montana. Une expérience destinée à me faire partager l’espace de quelques centaines de mètres ce que ressent un aveugle qui skie en tandem avec un guide du groupement.

Le masque sur les yeux, il faut d’abord monter sur un téléski. Mon guide, le Chablaisien Claude Gut, est expérimenté. « Nous allons prendre un quatre places, on passe la barrière. Go! Maintenant tu arrives sur un tapis roulant. »

Puis vient le compte à rebours, 4, 3, 2. Et à 1 je pose mes fesses sur le siège. Enfin… dans le vide, car je n’y vois rien. « Gilles, je baisse la barre. Tu peux poser tes skis à droite. » A ce stade déjà, je comprends vite que j’ai intérêt à avoir une confiance vraiment aveugle en Claude.

Au sommet de la remontée, nouveau compte à rebours pour quitter le siège. Et nouveau coup de stress. Puis vient le moment fatidique du premier poussé de bâtons dans la pente. Pas bien raide, mais je comprends vite que pour les aveugles, toutes les pistes sont noires, dans les deux sens du terme. Et je m’accroche en écoutant les ordres de mon guide. « Gauuuche, droooite ! » A chaque fois, la durée de prononciation de chaque mot indique la longueur du virage.

Lorsque Claude se tait, je suis censé aller tout droit. Or, foncer dans le noir, je n’aime pas du tout. Sans attendre son ordre, j’enclenche un nouveau virage. Au fil des minutes, dans l’impossibilité d’analyser les aspérités de la piste, mes genoux encaissent de vilains coups.

Je corrige mon équilibre, avec l’aide de mes autres sens, qui bossent à 150%. Pas assez. A deux ou trois reprises, mon oreille interne ne parvient pas à m’envoyer assez d’informations à la seconde. C’est à ne plus savoir dans quelle direction la pente… penche. Allo la terre? Ma réaction est immédiate: je freine aussi sec. Et atterrit sur mes fesses, sous l’oeil rigolard du photographe.

Je me relève et continue, parviens à effectuer une ligne droite, mon guide me tenant par un bâton pour un début de schuss. Au bas de la piste, en enlevant mon masque, je redécouvre piste et montagnes. Et les skieurs. Je n’ai tué personne?

Source : Le Nouvelliste, article écrit par Gilles BERREAU

Lien sur le site du Groupement Romand de Skieurs Aveugles et Malvoyants

Voir les activités sportives de la Section Valaisanne de la FSA

La schizophrénie touche trois mille personnes en Valais

Le Valais n’est pas épargné par la schizophrénie qui touche une personne sur cent. Trois mille personnes sont donc concernées dans le canton. Une maladie qui apparaît entre 15 et 25 ans, parfois jusqu’à 30 ans chez les femmes. « Le plus difficile est que la schizophrénie apparaît alors que la personne est en pleine formation. Le mal met ainsi souvent fin à des projets de vie » , souligne Louise-Anne Sartoretti, la présidente de Synapsespoir – l’association valaisanne soutenant les proches des personnes atteintes de schizophrénie.

Les malades doivent également faire face aux préjugés existant encore dans la population sur ce trouble. « Beaucoup de personnes croient encore, par exemple, qu’une personne touchée par la schizophrénie est très violente. Ce qui n’est pas le cas » , ajoute Louise-Anne Sartoretti.

D’où la nécessité d’informer, encore et toujours, sur cette maladie, comme le font les Journées francophones des schizophrénies qui ont lieu jusqu’à jeudi en Valais (encadré). « Depuis que nous avons fondé l’association il y a cinq ans, nous voyons heureusement des changements de mentalités dans la jeune génération nouvellement concernée par la maladie » , souligne Louise-Anne Sartoretti. Par contre, dans le reste de la population, les fausses croyances subsistent, comme le fait que c’est la consommation de cannabis qui conduit à la maladie. « C’est faux. Ce sont des préjugés tenaces qui viennent d’un fort héritage dans les conversations familiales », ajoute encore la présidente de Synapsespoir.

La plupart des personnes touchées par ce trouble souffrent de voir leurs amis les quitter, comme l’a vécu Caroline*, une Valaisanne de 40 ans, qui a vu deux de ses meilleures amies prendre la poudre d’escampette dès qu’elles ont appris la nouvelle. « La schizophrénie fait peur aux gens. » Mais Caroline n’a jamais voulu perdre espoir. « Il faut toujours croire en soi, quoi qu’il se passe. On ne choisit pas sa maladie. Ce n’est pas de notre faute.  » Elle, comme beaucoup d’autres malades, a dû abandonner sa formation, soit des études de médecine, après avoir appris le diagnostic. Un deuil difficile à faire. « Comment pouvais-je l’accepter? » , ajoute Caroline. Sans oublier la honte à laquelle les malades doivent faire face.

Leurs proches aussi sombrent souvent dans une grande tristesse à l’annonce du diagnostic. « De nombreuses personnes ne savent pas encore où s’adresser tellement elles sont démunies » , précise la présidente de Synapsespoir. Or, rester seul pour entourer le malade risque de plonger les proches dans une sorte de déprime. Car, s’occuper d’une personne atteinte par ce mal prend énormément d’énergie physique, mentale et affective. Cela peut épuiser les aidants.

L’association Synapespoir propose ainsi aux familles touchées de suivre les groupes Profamille, animés par des soignants. Ces formations permettent le partage d’expériences de la vie quotidienne autour de divers thèmes liés à la schizophrénie. Dans le but de vivre mieux, simplement. *Prénom d’emprunt

Les Journées des schizophrénies, qui ont débuté la semaine dernière, auront lieu jusqu’à jeudi. En Valais, l’association Synapsespoir sera présente aujourd’hui lundi 17 mars de 13 à 18 heures à l’hôpital de Martigny, demain mardi 18 mars de 13 à 18 heures à l’hôpital de Sion et le jeudi 20 mars de 13 à 18 heures à l’hôpital de Sierre.

Plusieurs salles de cinéma diffuseront un court métrage sur le thème de la schizophrénie avant le film à l’affiche. Le court métrage en question a remporté le premier prix de la catégorie « Schizo-attitude » au festival Haut et Court de l’EPFL. CSA

Source : Le Nouvelliste, article écrit par Christine SAVIOZ